(je vous vois venir : "Alake, tes deux premières fics
ne font que 13 et 16 kilomots, comment donc que t'arrives à 30K ?" Et je vous répondrai : "Les scènes indépendantes, mon enfant. Celles qui me viennent pour les opus suivants (notamment le Quat') et que je me dépêche de coucher sur fichier avant qu'elles ne s'échappent de ma tête pour toujours.")
Un peu plus de trente mille mots donc, et je viens tout juste de mettre un point final (temporaire) à l'histoire de Saga et Camus.
Fiouf.
A présent, m'attend le gros morceau : Aphrodite (Aph : "non mais j'te permets pas, dis donc ! >_<"). Ça va déménager dans les chaumières, c'est moi qui vous le dit.
(et là, me vient à l'esprit une scène de dispute/rupture entre lui et Angelo. Et la seule réplique que mon cerveau parvient à mettre dans la bouche d'Aphrodite c'est un délicieux et très approprié "
Va te faire mettre par SHURA !". Je me tâte honnêtement à le laisser pour illustrer le côté visionnaire de notre Poissons d'amour, muahahaha)
Toujours est-il que, je m'étonne moi-même. Peut-être le fait de changer de protagonistes me permet-il de garder l'enthousiasme du début intact ? Peut-être est-ce parce que cette histoire, toutes ces histoires, étaient déjà là, bien planquées dans un coin de ma tête, et ne demandaient qu'à sortir ?
Et sur ce, le petit (grand) extrait qui va bien :
Le lendemain, les Chevaliers se retrouvèrent pour l’entraînement. Regardant Saga et Camus interagir, Aphrodite étrécit les yeux, sa bouche pulpeuse s’étirant en un sourire égrillard.
- Y’a de la fricotte dans l’air.
Angelo, assis à côté de lui, suivit son regard et haussa un sourcil.
- Entre Saga et Camus ? Tu rêves, je crois.
- J’en mettrais pas ma main à couper, intervint avec bonhomie Aldébaran, qui était assis juste derrière eux. Ils ont l’air… différents, c’est vrai.
- Ouaip. Comme s’ils s’apprêtaient à faire le grand saut, acquiesça le Chevalier des Poissons.
- A faire le grand… je ne veux même pas l’imaginer, marmonna le Cancer en secouant la tête.
- Oh, mon pauvre chéri. Ça choque ta sensibilité, c’est ça ? railla le Suédois.
- On sort ensemble, Aph. Je crois que rien ne peut me choquer, à ce niveau-là.
- Bonne réponse, murmura Aphrodite à son oreille en glissant l’air de rien une main impeccablement manucurée sur sa cuisse.
- Eh. Eh oh, protesta Aiolia, qui était installé de l’autre côté de Death Mask. Vous pouvez pas faire ça en privé ?
- Jaloux, chaton ? ronronna le Chevalier des Poissons sans même lui accorder un regard.
Ses prunelles céruléennes étaient présentement plongées dans le regard intense de son amant, et pour rien au monde il ne l’aurait lâché. Pas même pour voir la tête que faisait le Lion en grommelant des imprécations envers les couples expansifs.
- Est-ce que je viens peloter Marine sous leur nez, hein ? marmonna-t-il, irrité. Un peu de pudeur, merde.
La main massive d’Aldébaran s’abattit sur son épaule.
- Allez viens, allons passer tes nerfs sur le sable. On ne peut rien faire d’autre, de toute manière. Ils se fichent pas mal de ce qu’on peut penser d’eux.
- Mouais.
- N’empêche, reprit Angelo lorsque leurs collègues eurent déserté les gradins et qu’Aphrodite se fût confortablement installé entre ses bras, le dos appuyé contre son torse. Même si tu avais raison, tu sais comment Camus réagit quand on le touche. Tu crois qu’ils resteraient platoniques ?
- C’est tous les deux des cérébraux, mais Saga est bien plus sensuel qu’il ne daigne l’admettre, répondit le Suédois, pensif. Je ne suis pas sûr qu’une relation platonique lui suffise.
- Ils sont mal barrés, un peu, non ?
- Pire que Kanon et Milo l’étaient, tu crois ?
- Tu marques un point, là.
- J’aime quand tu admets que j’ai raison.
- Mais, continua le Cancer sans tenir compte de la remarque de son amant, Kanon et Milo se frittaient parce qu’ils ne voulaient pas admettre qu’ils étaient attirés l’un par l’autre. Je ne sais pas ce qui cloche chez Camus, mais m’étonnerait que ça soit aussi simple.
Aphrodite leva les yeux pour le dévisager, légèrement surpris.
- Mais c’est que tu y réfléchis, en plus.
- Je ne suis pas qu’une brute épaisse, je te ferais remarquer.
- Oui, mais j’aime tellement ce côté-là que j’en arrive à oublier les autres aspects de ta personnalité.
- Tu as l’art du compliment à double tranchant, c’est indéniable, ricana Angelo sans vraiment s’en offusquer.
- Dites, les commères, ça vous dérangerait de la fermer un peu ? Y’en a qui aimeraient se concentrer sur le combat, lança Shura depuis sa place, un peu plus haut.
Il tendit le pied et enfonça un orteil dur entre les côtes du Cancer pour appuyer ses dires.
- Tu vas nous foutre la paix, Espanche de merde ? contra Angelo avec un rictus féroce, ce qui lui valut un geste insultant de la part de son collègue.
Suite à cela, il fallut toute la force de persuasion du Chevalier des Poissons pour l’empêcher de se jeter sur l’Espagnol et que le pugilat prenne place dans les gradins plutôt que dans l’arène. Mu leva les yeux au ciel et croisa le regard placide de Shaka, qui observait toute la scène avec un détachement parfaitement bouddhique.
- Quelle bande de gamins…
(de l'UST s'est dissimulée dans cette scène, sauras-tu la retrouver ? XD)