Rating : PG : accord parental souhaitable (a)
Pairing : Aimiya & Sakuraiba
Résumé : Les jours étaient identiques et le groupe semblait soudé comme jamais seulement tout bascule du jour au lendemain. Aiba est abandonné par sa copine actuelle et à partir de ce moment, Nino et Sho vont tout faire pour le réconforter chacun à leur manière. Rivaux comme jamais, tous les deux feront tout pour être le numéro un dans le coeur d'Aiba. Mais ce dernier, souhaite t-il réellement être le cadeau de leur compétition ?
Chapitre 12 : Amitié retrouvée ?
Aiba ne pouvait plus tenir. Il avait besoin de s'éloigner, de fuir, de respirer, mais hélas tout le rattrapait et en voyant Sho devant lui, son corps venait de le lâcher. Aiba qui tombe dans les pommes, ça secoue surtout quand le jeune homme en question, est celui que vous aimez. Nino et Sho s'étaient avancés et l'endormi s'écroula dans les bras de ces derniers. Ils avaient tellement voulu être celui qui le rattraperait, c'est pourquoi ils se retrouvaient tous les deux à le tenir. Ils voulaient des explications et surtout Sho. Pourquoi Aiba semblait ne plus pouvoir respirer au moment où il est arrivé. Lui en voulait-il ? Nino se sentait coupable également, il n'aurait pas du le pousser à bout. Étrangement, les deux hommes oublièrent leur compétition et se séparèrent les soins de l'endormi dans un silence. Nino ouvrit la chemise d'Aiba et se recula pour lui laisser de l'air pendant que Sho tapota doucement sur sa joue pour le « réveiller ». Sur le visage des deux jeunes hommes, on pouvait voir une profonde inquiétude mais heureusement, quelque minutes plus tard, Aiba ouvrit ses yeux doucement. Nino se rapprocha tout de suite de lui et Sho se mit à sourire doucement, rassuré. Aiba se mit à regarder les deux hommes au dessus de lui, l'un après l'autre puis il referma ses yeux, complètement exténué. Nino et Sakurai se regardèrent et le deuxième prit une initiative. Il entoura de ses bras, les épaules et les jambes de l'endormi, se mit à le tenir bien fermement et avança vers la chambre de Nino. Ce dernier le suivit et l'aida à le déposer sur le lit. Une fois chose faite, ils le glissèrent à l'intérieur des draps, remontèrent la couverture et quittèrent la chambre. Sho, avant de refermer la porte, aperçu les bouteilles vides. Il fronça les sourcils et se mit à suivre du regard le propriétaire de la maison. La chambre était désormais close et les deux hommes se retrouvaient seuls. Nino proposa à Sho de s'asseoir et ils s'installèrent ensemble sur le canapé. Un silence régnait mais soudain, le taquin décida de prendre la parole.
« qu'est ce que tu fais là en fait ? Vous n'aviez pas l'émission à tourner ? »
Bizarrement il avait prit une intonation assez dur ce qui étonna Sho. Au vue de la situation avec Aiba, il aurait pensé qu'une trêve serait décidée mais il faut croire que non. Sakurai soupira.
« si tu veux tout savoir on a déjà fini. Étant donné qu'on était que trois, le producteur ne voulait pas qu'on tourne plusieurs himitsu dans une journée. Ça aurait paru louche pour le public... »
« oh je vois ! Donc à peine vous aviez fini l'himitsu que tu viens me voir ! enfin...le voir... »
« oui je m'inquiétais... »
« tu t'inquiétais ? Et de quoi au juste ? »
« je m'inquiétais pour toi »
« ah bon pour moi ? »
« oui et...j'ai vu les bouteilles tout à l'heure...qu'est ce qui s'est passé ? »
« à ton avis ? Je ne pouvais pas supporter qu'il t'ai choisi toi ! Et là en plus tu viens chez moi et tu oses dire que tu es venu pour moi alors qu'on sait tous les deux que tu t'inquiétais plus pour lui ! Mais de quoi tu as peur au juste, hein ? Tu as déjà gagné ! »
Nino avait augmenté le volume de sa voix sans s'en rendre compte, accentuant le ton sévère et dur qui ne voulait pas le lâcher. Sho resta de marbre, complètement abasourdi par ce qu'il entendait. Il était vrai qu'il s'inquiétait pour Aiba et que sa jalousie l'avait conduit ici plus rapidement que si il n'était question que de Nino mais tout de même, il s'inquiétait réellement. Et puis les bouteilles qu'il avait vu il y a de cela quelques minutes n'avaient pas arrangé cela. Mais Nino semblait sûr de ses propos et il fixait l'homme à côté de lui avec beaucoup de rage. Il se mit à bouger ses jambes nerveusement avant de se lever, incapable de rester assis, tant il était énervé. Sho, quant à lui, observa Nino marchant non loin de lui et s'enfonça plus profondément dans le canapé. Il passa sa main dans ses cheveux, soupira et reprit la parole doucement.
« écoutes, je suis venu aussi pour toi. Tu es mon ami avant toute cette histoire. Et arrêtes de dire que j'ai gagné, tu peux pas arrêter de penser à cette compétition ? Aiba semble assez fragile et je m'inquiète pour lui... »
« nous, on était très bien avant que tu débarques... »
« c'est à dire ? »
« rien...et puis je te rappelle que c'est quand il t'a vu qu'il s'est évanoui...»
Sho baissa le regard, se sentant subitement de plus en plus mal. Nino avait raison et il l'avait bien vu lui aussi. Pourquoi s'est-il évanoui quand il est arrivé ? Qu'est ce qu'il avait fait ? Le taquin observa son ami, le visage fermé, la douleur dans le regard, et soupira. Il avait peut être été trop loin. Il se réinstalla à côté de Sho.
« excuse moi...tu n'es pas le seul fautif. je l'ai un peu poussé à bout avant que tu arrives... »
« qu'est ce qu'il s'est passé ? »
« tu veux vraiment le savoir ? Parce que... »
Sho regarda attentivement Nino et su dans ses yeux qu'il ne fallait mieux pas qu'il sache. Le jeune homme n'avait pas la force d'entendre cette histoire et puis avec ce qu'il venait de se passer, ses pensées avaient quelque peu oublié la compétition. Tout ce qui lui apportait c'était le bonheur de Masaki et rien d'autres.
« non finalement..ne me dis rien »
étrangement, les deux hommes se mirent à se sourire légèrement. Finalement ils auront réussi à faire une trêve, du moins de quelques minutes. Mais hélas, ils replongèrent ensemble dans un profond silence. On pouvait les voir de temps à autres regarder en direction de la porte fermée, se demandant si l'homme, de leur pensée respective, allait bien. Mais aucun des deux n'allait voir, songeant qu'il était réellement préférable de le laisser tranquille. Cependant, quelque chose les sortit de leur réflexion. Un portable se mit à sonner. Sho se toucha la poche de son jean instinctivement mais il ne s'agissait pas du sien. Nino en fit de même mais il arrivait à la même conclusion. De plus, le bruit venait de la chambre à coucher alors cela ne pouvait être que le portable d'Aiba. Nino se releva et se dirigea vers cette dernière assez rapidement. Après tout, il ne voulait pas que Masaki soit réveillé. Il ouvrit néanmoins doucement la porte et une fois qu'il fut à l'intérieur, il se dépêcha de chercher le portable. Ce dernier était sur la table de chevet. Nino s'empressa de le prendre et quitta la chambre pour enfin décrocher l'objet bruyant. Qui pouvait bien autant appelé Aiba ? Nino regarda l'écran et fut étonné, il s'agissait de Jun.
« Allo J ? »
« N..Nino ? »
« bah oui... »
« comment ça « bah oui ? » je te signale que j'appelais Aiba »
« effectivement... »
« tu peux me le passer ? »
« en fait il...ne peut pas répondre là... »
« pourquoi au juste ? Il est toujours chez toi, non ? »
« oui mais... » Il prit une grande inspiration et continua. étrangement, il se sentait mal à l'aise face à Jun « écoutes...il s'est évanoui alors du coup on l'a couché, il dort là...»
Nino fronça les sourcils un bref instant. Derrière le soupire qu'il venait d'entendre se cachait-il la colère d'un Matsumoto Jun ?
« J ? t'es toujours là ? »
En effet, ce n'était pas le cas. Jun avait raccroché. Nino resta bouche-bée. Sho, qui s'était levé pendant que son ami était au téléphone, s'approcha pour savoir ce qu'il se passait.
« je sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que Jun va débarquer... »
« hein ? Ici ? Mais pourquoi ? »
« il vient de me raccrocher au nez et j'ai senti sa colère à travers le combiné...»
« Mais pourquoi il serait en colère ? Fin je veux dire...tu lui as dis qu'Aiba s'était évanoui alors c'est pas comme si c'était forcément de notre faute. »
Nino baissa sa tête et plongea dans ses pensées ce que Sho fit à son tour. Ils restèrent ainsi un long moment. La chute d'Aiba, la possible dispute à venir avec Jun. Tout devenait de plus en plus critique au sein de leur groupe. Heureusement, tout allait bien avec Riida mais, sans trop savoir pourquoi, ils avaient tous les deux un mauvais pressentiment. Soudain, Nino releva la tête, il semblait avoir compris quelque chose.
« Et si Jun... »
Mais il s'arrêta. Quelqu'un frappa à la porte. Nino et Sho se regardèrent comme si ils savaient de qui il s'agissait et qu'ils devaient tous les deux se préparer au pire. Après tout, Jun en colère, c'est pas quelque chose de facile à gérer, même si ils sont à deux contre un. Mais, tout n'était pas encore sûr. Nino s'avança vers la porte, l'air de rien, un sourire en coin et ouvrit. C'était bel et bien Jun qui se trouvait devant lui et il semblait encore plus en colère que ce que les deux autres auraient pu imaginer. Néanmoins, Nino garda son sourire en coin, ce qui, à la réflexion n'était peut être pas une bonne idée pour calmer Matsumoto.
« Ah J ! ça fait longtemps! Que me vaut cette honneur ? Au fait je te signale que tu m'as raccroché au nez, hein ? Donc un jour, je vais me venger...» lança Nino, tentant de détendre l'atmosphère par son ironie.
« Il est où ? » lâcha Jun sur un ton sec.
« dans ma chambre, il dort...» énonça Nino, cette fois-ci très sérieux.
Jun regarda la chambre en question puis fusilla du regard Sho. Ce dernier fit de grands yeux, ne comprenant pas pourquoi il avait droit à ce traitement.
« je me doutais que tu passerais ici... »
« O...Oui je suis venu prendre des nouvelles... »
Jun continua de regarder Sho de la même manière puis il déplaça ses yeux jusqu'à Nino. Il se mit à les fixer un long moment, toujours assez énervé puis il s'avança vers eux.
« écoutez...je sais ce qu'il se passe entre vous trois et franchement vous me décevez ! »
« ce qu'il se passe ? » lança Sho avant de regarder Nino qui, lui, semblait savoir de quoi il s'agissait.
« oui votre compétition...Aiba m'a tout expliqué... »
« ah je vois... » énonça Sho avant de baisser la tête.
« déjà j'étais étonné d'apprendre que vous étiez amoureux de lui mais en plus ce qui m'a choqué c'est votre attitude. »
Sho et Nino se regardèrent brièvement.
« Il est fragile et vous, vous faites un espèce de match pour l'avoir. Le pauvre, c'est normal qu'il ait craqué et qu'il soit en train de dormir, là, en ce moment ! »
« tu crois qu'on ne s'en veut pas peut être ? » lança Nino, de plus en plus agacé par la leçon de Jun.
« c'est pas ce que j'ai dis ! Mais essayez de vous mettre à la place d'Aiba trente secondes et arrêtez de penser à votre combat ! »
« lui seul peut tout arrêter...» énonça timidement Sho dans un soupire. « il faut qu'il choisisse, c'est la seule solution...»
« et vous ne pouvez pas juste laisser tomber ? Tout redeviendrait comme avant au moins... »
« non mais ça va pas ? Tu penses peut être qu'on peut oublier nos sentiments comme ça ? Il est toute ma vie et après tout ce qu'il s'est passé, tu crois vraiment qu'un retour en arrière est possible ? » énonça Nino, encore agacé.
Jun soupira puis il se tourna vers son deuxième ami, qui semblait perdu dans ses pensées.
« et toi Sho ? Tu peux pas abandonner ? »
« désolé mais...non. J'ai gardé mes sentiments pour lui depuis bien trop longtemps et maintenant que j'ai commencé à les révéler, je ne peux plus me cacher et surtout je ne le désire plus... »
« mais ? Alors dans ce cas Aiba va avoir tout ça sur ses épaules alors qu'il n'a rien cherché ? Il est le responsable de la compétition, c'est lui qui doit choisir, il se sentira coupable de faire souffrir l'un des deux et hop c'est fini ? Vous êtes vraiment !! » lâcha Jun, complètement hors de lui.
Cependant, un bruit calma tout le monde. Aiba venait d'ouvrir la porte doucement. Il s'avança vers ses amis, le teint encore blanc. Tous se dirigèrent vers lui. Mais alors qu'ils allaient lui demander comment il allait, il les devança en prenant la parole très calmement.
« puisqu'il le faut, je vais choisir. Accordez moi une semaine...»
à ces mots, Sho et Nino qui semblaient depuis de longues minutes être redevenus proches, changèrent aussitôt d'expression. Ils n'avaient plus de sourires partagés, de soutiens mutuels. Non. À cet instant, leur rivalité avait repris le dessus.