Fin du meme des corvées ^^. Bonne lecture !
Titre : Loi du Talion
Fandom : Kuroshitsuji
Rating : R (j’aime mieux être prudente)
Disclaimer : Propriété de Yana Toboso
Nombre de mots : 321
Pour :
shirenaiPrompt : Faire des courses un peu particulières.
Sebastian poussa la porte du magasin et s’effaça pour laisser entrer Ciel. Ce dernier, bien innocemment, s’avança d’un pas raide et tomba en arrêt en voyant dans quel genre de commerce il se trouvait. Il dut faire appel à toutes ses réserves de retenue pour ne pas rougir. Jamais il n’aurait cru que, dans cette société victorienne si collet-monté, un tel endroit puisse avoir pignon sur rue.
L’établissement, tenu par une dame sanglée dans une indécente robe violette, vendait des objets dont l’usage ne laissait aucun doute. Dans une vitrine, reposant sur du velours, se trouvaient des fouets de toutes les formes et de toutes les tailles, allant de la cravache de cuir tressé au chat à neuf queues. Plus loin, toute une variété de cordages et de liens étaient accrochés à une patère, et une autre vitrine remplie d’objets oblongs dont l’utilisation potentielle remplit d’embarras le pudique jeune comte.
Il resta planté là, essayant tant bien que mal de se donner une contenance, tandis que Sebastian faisait l'acquisition de ce dont il avait besoin en se montrant aussi à l’aise que s’il achetait un kilo de pommes de terre chez le maraîcher. Ciel l’aurait volontiers étranglé.
Lorsqu’ils sortirent du magasin, l’héritier des Phantomhive demanda sèchement à son majordome ce qu’ils étaient venus faire dans cet endroit qui suintait le vice. Avec un petit sourire amusé, le démon répliqua :
« Vous m’avez demandé de me déguiser en policier pour mener cette enquête, j’avais donc besoin d’une paire de menottes.
- Tu n’aurais pas pu aller dans une boutique de déguisements ?
- J’ai pensé que ce genre de commerce serait plus amusant à visiter… N’était-ce pas le cas, jeune Maître ? »
Ciel serra les poings, refoulant sa colère. Quant à Sebastian, il jubilait. Ce satané mioche lui avait demandé de faire suffisamment de choses ennuyeuses pour qu’il puisse profiter de cette petite vengeance. En effet, aux Enfers, la loi du Talion existait aussi.
Titre : Scrupules
Fandom : Harry Potter
Rating : PG-13
Disclaimer : Propriété de J.K. Rowling
Nombre de mots : 407
Pour :
gabytrompelamorPrompt : Réparer les tuiles sur un toit abîmé
Tout le monde connaît les circonstances dans lesquelles Severus Rogue avait failli trouver la mort lors de sa rencontre malheureuse avec un loup-garou. Il en avait rejeté la faute sur Sirius Black parce que ce dernier avait en quelque sorte « provoqué » sa rencontre avec ledit lycanthrope, mais ce n’était pas la première fois, aux yeux du jeune Serpentard, que son pire ennemi avait failli le tuer.
Suite à une de leurs innombrables bagarres dans les couloirs de Poudlard, ils s’étaient retrouvés punis tous les deux. Les sorts qu’ils s’étaient jetés à la figure avaient fait exploser une armure, blessant quelques élèves qui assistaient à leur affrontement. Ils avaient dû, sans l’aide de leurs baguettes magiques bien sûr, réparer quelques tuiles abîmées sur le toit de la cabane de Hagrid. Au début, ils s’ignorèrent superbement, s’attelant à leur tâche pour en terminer le plus rapidement possible. Ils se haïssaient tellement que rester l’un à côté de l’autre leur était insupportable, surtout dans le cadre d’une punition aussi ennuyeuse. Sirius aurait tout donné pour se trouver avec ses amis, assister à l’entraînement de Quidditch de James en regardant les filles d’un œil… Quant à Severus, il avait emprunté un livre à la bibliothèque dont la lecture le passionnait, il était pressé de le finir et de partager ce qu’il avait lu avec son amie Lily Evans… En résumé, ils vivaient tous les deux un calvaire.
Le tempérament sanguin du jeune Black étant ce qu’il était, il finit par exploser. Donnant un coup de pied dans le tas de tuiles qu’il devait replacer sur la toiture, il pesta :
- C’est ta faute, Snivellus ! Toi et tes sorts dégueulasses ! Si tu n’avais pas jeté ces maléfices, on n’en serait pas là !
L’interpellé se redressa et siffla :
- Je te demande pardon, mais c’est toi qui as commencé à me faire des remarques alors que je ne t’avais rien demandé.
Ils recommencèrent donc à se disputer et, la frustration l’absence de baguettes magiques aidant, ils finirent par en venir aux mains, se frappant et se poussant en équilibre précaire sur le toit.
Lorsque Severus tomba et dut se raccrocher au bord de la toiture, Sirius eut suffisamment de scrupules pour appeler à l’aide.
Et vingt ans plus tard, alors qu’il se retrouvait coincé dans la vieille maison de sa mère à essuyer les sarcasmes de cet homme qu’il détestait, il pensa qu’il aurait mieux fait de s’abstenir.
Titre : Question de confort
Fandom : Nabari no Ou
Rating : PG
Disclaimer : Propriété de Yuhki Kamatani
Nombre de mots : 359
Pour :
uathannPrompt : Ranger la chambre
La pièce ne semblait pas avoir vu la lumière du jour depuis une éternité. Connaissant Yoite, il ne devait ouvrir ni les rideaux ni la fenêtre. Cela sentait la poussière, le renfermé. Le lit n’était pas fait. Des vêtements, tous identiques et presque tous noirs, traînaient un peu partout. Le petit bureau était couvert de piles bancales de livres. Sur l’une d’elles reposait une théière vide en équilibre précaire. Cette petite chambre n’était pas très sale mais elle avait besoin d’être rangée et aérée. On l’aurait presque crue abandonnée alors que Yoite y dormait toutes les nuits.
Encore que, Miharu était intérieurement persuadé que l’adolescent était insomniaque.
Il ouvrit les rideaux et la fenêtre. La lumière du soleil entra à flots. Yoite recula, comme effrayé.
« Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Miharu.
- Je n’aime pas la lumière du soleil.
Le porteur du Shinrabanshô fit comme si l’autre ne lui avait rien dit. Malgré l’indifférence dont il s’était fait une raison d’être, il se faisait du souci pour le jeune maître de la technique Kira. Il le savait malheureux et traumatisé, il lui avait promis de réaliser son vœu mais en attendant, il voulait faire en sorte qu’il aille le mieux possible. Ranger sa chambre lui semblait un bon début.
Tandis que Yoite se blottissait dans un coin dans une position fœtale, les yeux braqués sur le sol, Miharu refit le lit, redressa les piles de livres et porta la théière vide à la cuisine. Puis il ramassa les vêtements qui reposaient sur la chaise et la moquette, les replia et en fit des tas bien nets. Il laissa la fenêtre et les rideaux ouverts tout le temps qu’il s’occupait de ces rangements. Pour finir, il donna un coup de balai au sol. Quand tout lui sembla à peu près en ordre, il alla refermer la fenêtre et tira à demi les rideaux. Puis il se retourna vers Yoite qui n’avait pas bougé :
- Tu seras mieux, comme ça, lui dit-il simplement.
Le ninja de Kairoushuu parcourut la chambre rangée du regard. Il murmura un remerciement et, belle récompense pour Miharu, une ombre de sourire naquit sur son visage.
Titre : Baby-sitting
Fandom : Naruto
Rating : PG
Disclaimer : Propriété de Masashi Kishimoto
Nombre de mots : 391
Pour :
fumseck_62442Prompt : Couper les ongles de doigts de pieds des enfants
Pour une fois, Sasori et Deidara étaient exactement du même avis : les missions d’infiltration pouvaient pousser à vous faire faire n’importe quoi. Ils auraient volontiers tué Pain pour les avoir envoyés dans ce village où ils étaient condamnés, puisqu’ils devaient cacher leur statut de nukenins, à faire une tâche indigne d’un criminel de rang S : s’occuper d’enfants. Ils détestaient tous les deux les enfants. Ce n’était certes que pour un soir mais le chef d’Akatsuki en entendrait parler très longtemps.
Ils s’étaient fait passer pour des ninjas ordinaires et avaient dû accepter des missions dans le village où ils se trouvaient. N’importe quelle mission. Ils se trouvaient seuls disponibles quand la baby-sitter d’une riche famille s’était fait porter pâle. Ce qui expliquait pourquoi Deidara, trempé jusqu’aux os, sortait du bain un petit garçon gigotant tandis que Sasori surveillait l’autre marmot resté dans la baignoire.
- Tiens-toi tranquille, hum, dit le renégat d’Iwa au gamin qui se tortillait alors qu’il tentait de l’essuyer.
- Ton copain, il me fait peur, pleurnicha l’enfant, effrayé par l’aspect repoussant du pantin à l’intérieur duquel se cachait Sasori.
- Si tu n’arrêtes pas de bouger, tu auras vraiment une raison d’avoir peur, hm.
Deidara aurait volontiers fait exploser un des mioches et laissé l’autre, dans un élan de mansuétude, entre les griffes empoisonnées de son coéquipier, mais cela aurait légèrement nui à leur couverture.
Une fois les gamins sortis du bain, séchés et vêtus de leurs pyjama, il fallut leur couper les ongles de pieds. C’était, dirent-ils, ce que leur baby-sitter aurait dû faire. Sasori se félicita que sa carapace l’empêche d’accomplir cette tâche répugnante. Ce fut donc à Deidara de s’en occuper. N’ayant jamais fait cela de sa vie, il manqua carrément de couper un des petits orteils, et fit hurler le petit garçon. Le nukenin d’Iwa s’énerva :
- Ça suffit, ou je te fait exploser, hm.
- T’en seras jamais cap, sanglota l’enfant. T’es trop nul, d’abord.
Au comble de l’agacement, Deidara fourra une main dans sa poche pour en sortir de l’argile, mais Sasori l’en empêcha :
- Arrête. Fais ton boulot, qu’on en finisse. J’ai déjà attendu trop longtemps.
L’ancien ninja de Suna hésitait entre l’agacement - il détestait attendre et son coéquipier mettait trop de temps à couper ces satanés ongles de pieds - et une vague compassion.
Il n’aurait pas voulu être à sa place.