Titre =
Malfoy, détective privé Auteur = Nancy (traductrice :
Jess HDH)
Personnages principaux = Harry Potter, Draco Malefoy, Tom Jedusor, OC (pairing principal : Harry/Draco)
Type = saga en cours (11 chapitres) [edit du 27/04/2010 : fic hélas abandonnée par l'auteur]
Genre = policier, AU (Univers alternatif) à la manière d'un roman noir avec pour cadre la cité des anges, action-aventure, romance, angst
Rating = R (M)
Résumé = Je suis Draco Malfoy, détective privé. J'ai vu beaucoup de choses...j'ai fait beaucoup de choses, et je ressemble beaucoup à un gentil garçon de dix-sept ans. Je croyais avoir tout vu, jusqu'à ce qu'une paire de yeux verts entre dans mon bureau...
Pourquoi cette fic est un to-must-read ! :
Il me faut d'abord signaler que ce n'est pas une parodie mais bien un pur pastiche - à la sauce Potter - de roman noir !!! Bref, c'est sérieux et sérieusement écrit (ce qui n'exclut pas l'humour mais il est interne à l'histoire, non externe).
Il est peut-être plus aisé d'aimer cette fic si on connaît et apprécie les codes du roman noir (ou du film noir), avec détective privé fumeur/buveur désabusé et une mystérieuse affaire qui lui tombe sur les bras via une femme fatale ou en détresse (ici, slash oblige, un homme fatal ;p), changeant par là-même définitivement (et en profondeur) sa vision du monde/de la société qu'il croyait connaître.
Toutefois, au-delà d'une fic slashy manifestement (bien) écrite par une fan de roman noir qui sait ce qu'elle fait (régal en soi), vous avez une intrigue solide, un POV de Draco bien sûr AU mais qui garde l'essence du perso (et souvent amusant), ainsi qu'une sympathique romance (suivant là aussi les codes du roman noir ^^) pour les amateurs du genre. C'est une fic très complète, longue, des heures de lecture en perspective !
Et Jess HDH est l'une des meilleures traductrices en activité sur ff.net, ce qui ne gâche rien !!
Extrait :
"Ecoutez, M. Potter, il y a des centaines de détectives privés ultra connus et très chers à Los Angeles. Pourquoi êtes-vous venu me voir, moi? Vous n'êtes pas de ce côté-ci de la ville"
"J'ai demandé autour de moi. Votre nom est revenu plusieurs fois. Je me suis dit que j'allais venir voir si je pouvais louer vos services". Il se laissa aller en arrière sur la chaise en bois délabré, totalement à l'aise dans un costume qui avait dû coûter facilement dans les six cents dollars. Des mocassins italiens, aussi.
"Oui? A qui avez-vous parlé?"
"Gary McCoy, par exemple"
Je me remis droit tout en réfléchissant. Gary McCoy était un chasseur de primes que j'avais aidé de temps en temps. Et, de temps en temps, il me rendait la pareille. Ce qui était inhabituel, à ce que j'avais remarqué. Beaucoup de gens étaient venus me voir pour que je les aide. J'ai depuis longtemps réalisé qu'on n'allait pas me rendre la pareille et que j'étais tout seul quand j'avais besoin d'aide. J'ai appris à cesser de demander de l'aide. Gary, toutefois, était différent. Il m'avait sorti du pétrin plus d'une fois. Il opérait la plupart du temps avec la loi de son côté. La plupart du temps. Ca ne me posait pas de problèmes. La moralité des autres n'a jamais été mes affaires. Les mecs qui remettent en question les motivations des autres finissent souvent du mauvais côté d'un flingue. Si Gary avait pris le temps de discuter avec Potter, c'est qu'il devait y avoir quelque chose. Et en plus, j'avais besoin d'argent. J'avais pris ma décision.
Je me levai et tendis la main. "Vous me voulez, M. Potter, vous m'avez. Je ferai de mon mieux"
Il sourit et tout s'arrêta un instant. C'était l'un de ces moments limpides, figés qui, rétrospectivement, servent de repères dans une vie remarquable par sa banalité. Comme lorsque les lampadaires illuminent le trottoir mouillé juste comme il faut, et qu'on ne voit plus les camés et les sans-abris autour de nous.
"J'en suis sûr, M. Malfoy. J'ai confiance en vous". Nous nous serrâmes la main. Sa main était fraîche dans la mienne. Nos yeux se rencontrèrent.
Quelque chose vacilla dans ces yeux verts. Je ne pus dire ce que c'était. Ca ressemblait un peu à du regret. Je sais à quoi ressemble le regret.
Nous nous rassîmes, puis nous nous étudiâmes du regard un moment. Je brisai le silence. "Tout ce que vous me dites restera confidentiel". Ma déclaration habituelle, destinée à mettre les clients à l'aise et à les encourager à me dire la vérité. Ce qu'ils ne faisaient jamais, bien sûr.