Les Aimants, par Basmoka

Feb 05, 2011 16:18

 Titre : Les Aimants

Auteur : Basmoka

Pairing ou Personnages principaux : Bellatrix Lestrange/ Barty Croupton Jr.
Type : Saga en cours, on s'approche de la fin.

Nombre de chapitres : 6 (terminé)
Genre : Romance/Drame

Rating : NC-17

Résumé : Quand deux fanatiques se rencontrent… Se fuient-ils avec fureur malgré le Destin qui s'entête à vouloir les réunir ? Ou bien s'attirent-ils jusqu'à un inexorable contact ? Jusqu'à être soudés l'un à l'autre ; fer contre fer, peau contre peau ?

Pourquoi tout le monde doit lire cette fic :

Je n'arrive pas à croire que je n'avais pas encore recommandé cette fan fiction ; je pense qu'elle m'apparaît comme une telle évidence dans la catégorie "perles" que je n'avais pas même songé à en faire l'éloge. C'est maintenant chose faite.

Avec ce pairing pour le moins original (et pourtant si plausible, lorsque l'on y réfléchit), Basmoka retourne le monde de la fan fiction : son texte nous rappelle, pour le pire comme pour le meilleur, que l'amour, ce n'est pas seulement le fait de batifoler dans la salle de bains de préfets.

Jamais au cours de ma vie de lectrice de fan fiction je n'ai encontré de romance qui me laisse davantage l'image d'un cable à haute tension imprimée dans la rétine. D'un côté, il y a ce lien indéfectible entre Barty et Bellatrix : le terme "magnétisme" n'a jamais été aussi approprié. De l'autre, il y a cette structure triangulaire, avec Lord Voldemort au coeur de tout : parce qu'avant de s'aimer, eux, ils l'aiment, lui, et en un sens, c'est ce qui les fait se rejoindre. Les Aimants, c'est donc l'histoire d'une relation passionnelle qui se veut exclusive sans jamais pouvoir l'être. Nous n'avons qu'une certitude, et c'est celle que son issue ne peut pas être heureuse.

On dit que le diable est dans les détails : Basmoka aussi. Il y a quelque chose dans son style d'écriture qui donne à d'infimes portions de phrases une importance cruciale. Ce sont les réactions fugaces des personnages, le détail d'un épi de cheveux ou d'un maquillage qui coule, qui donnent au texte un réalisme tel que j'en ai rarement vu : Barty et Bellatrix, ce sont des personnages que, dieu merci, nous ne croisons pas tous les jours. Pourtant, l'auteur, grâce à la qualité psychologique de son texte, permet de les rendre vivants. On ne peut s'empêcher de se dire "c'est forcément comme ça qu'ils doivent être", bien qu'en réalité, on n'en sache fichtre rien.

C'est un peu difficile de présenter les textes de Basmoka de manière originale, dans la mesure où elle se débrouille très bien pour le faire elle-même. Je n'ai donc pas grand-chose à ajouter, si ce n'est "c'est beau, c'est innovant, c'est merveilleusement bien écrit, ne vous privez pas."

Extrait :

Quelle ne fut donc pas la surprise de Bellatrix en découvrant le fanfaron campé fièrement sur le perron du manoir Rosier, une semaine tout pile avant la date anniversaire. Une haine viscérale naquit aussitôt en elle, une haine physique venue du plus profond de ses tripes, qui grimpa le long de son œsophage en y distillant un dégoût nauséeux.

Qui était donc ce vil petit intriguant qui osait paraître devant le Maître avant même de savoir s'il avait ou non validé sa dernière année scolaire ? Comment osait-il se pavaner de la sorte ? L'effronté ! Il avait encore sur les mains l'encre de sa dernière épreuve ! Et elle devinait, toujours dans sa besace, les contours racornis d'un manuel d'histoire abondamment consulté au cours des derniers mois écoulés…

Elle s'arrêta à sa hauteur, levant imperceptiblement le menton pour le dévisager. Il lui rappelait vaguement quelqu'un, mais elle ne parvenait pas à mettre un nom sur son visage. Il était grand et maigre. Son dos affichait la courbure cyphotique de ces garçons qui grandissent trop vite et exécutent les tâches contrariantes de leur vie quotidienne avec la mauvaise volonté coutumière de l'adolescence. Au bout de ses jambes frêles, ses pieds traînaient machinalement au sol, fauchant les pâquerettes et remuant les graviers par automatisme. Sa posture relâchée, son rictus obscène et le ricanement coincé au fond de sa gorge ajoutait quelque chose de sordide à sa physionomie globale - Bellatrix songea qu'il avait tout d'une hyène famélique.

L'insolent arborait un long blouson de cuir râpé par-dessus ses robes noires. Une trace d'impact, au coude, prouvait qu'il avait déjà participé à des duels antérieurement. Bon point pour lui, approuva-t-elle.

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