Titre :
Smoke and DreamsAuteur : Kurai Kela
Pairing : Remus Lupin/ Sirius Black
Rating : PG-13
Type : One-shot (long : plus de 11 000 mots)
Genre : UA, romance, drame
Résumé : Un matin, je me suis réveillé chez lui. Ça devait être un coup du sort. Nous ne nous connaissions pas, mais nous avons sympathisé. Il y a d'abord eu l'amitié, puis la musique, le groupe, l'amour, et la chute... Laissez moi vous raconter...
Pourquoi la lire ?
En flanant de profil en profil ou plutôt de fics favorites en fics favorites, j'ai lu bien des fics enguimauvées (rarement jusqu'au bout) et puis j'ai trouvé celle-là. Je ne vous cacherais pas que j'ai hésité avant de la recommander. Certes, son écriture est correcte, son UA bien planté (surtout que ce n'est pas facile en un OS) mais il y a un arrière-goût de romance fluffy qui persiste. Mais tellement peu, que je me suis décidée car elle a, part ailleurs, de grandes qualités.
En tout premier, deux qualités arrivant à égalité : l'émotion et la construction. Très rapidement on entre dans le point de vue intérieur du JE narrateur de Remus. A travers lui on découvre le reste des personnages à savoir Sirius, James, Peter et Lily, membres d'un groupe de rock (c'est le côté guimauve un peu convenue de cet os). Ils sont tous de jeunes adultes.
Peu à peu, à travers les mots de Remus, nous découvrons avec lui ce groupe, ses non-dit (aussi bien ceux de Remus que des autres) et sans cesse nous découvrons une nouvelle facette, une nouvelle dimension enrichissant à chaque fois davantage l'histoire. Un peu à la façon d'une spirale.
Le UA est une réussite. Il peut être lu, comme le signal son auteur, sans rien connaître du monde de HP. Et pourtant, je trouve que chaque personnage reste canon. Je sais que c'est une fic dont je me souviendrais.
Il ne vous reste plus qu'à la tester.
Extrait :
Que s'était-il passé ? Je ne savais plus... Ma tête tournait et mon bras gauche me cuisait, m'empêchant de réfléchir correctement. J'ai baissé mon regard pour comprendre la cause de ma douleur. Le fait qu'une bonne partie de mon habillement m'avait été enlevé m'a bien moins choqué que les traces encore fraîches de coupures parcourant mon avant-bras. C'était moi qui avait fait ça ? Impossible ! Si quelques fines lignes exsangues transparaissaient sous ces entailles bien récentes, je n'avais plus touché un cutter avec un tel but depuis des années ! Alors, pourquoi maintenant que tout allait pour le mieux ?
Le bruit caractéristique d'une clef tournant dans une serrure a coupé mon monologue intérieur désorganisé. Premier réflexe à me traverser l'esprit: ne rien dire et observer. C'est ce que j'ai fait. Un homme est entré dans la pièce. Les cheveux d'ébène, longs et attachés en catogan, le teint hâlé, les traits fins, grand et élégant malgré l'eau dégoulinant de sa chevelure, sa veste en cuir et son jean noir sur le paillasson et le plancher. Il a jeté d'un air désinvolte son blouson sur le fauteuil le plus proche, s'est ébroué comme un chien sortant d'une rivière, s'est posé sur le canapé tout en mettant ses pieds sur la table basse (il avait préalablement laissé ses chaussures de moto au milieu de la pièce) et a allumé la télé ainsi qu'une cigarette sortie d'un paquet qu'il avait ramassé par terre. Alors seulement, il s'est intéressé à moi.