Une autre de mes "publications" Harry Potter (enfin, celle-ci reste cantonnée à ce blog). Toujours sous forme de chapitres, qui sont très courts.
Un OC (Original Character), qui me tient fort à cœur. Cette histoire toute entière me tient à cœur ! Retrouvez-la
ici.
Disclaimer : aux dernières nouvelles, je ne suis pas blonde. J. K. Rowling, elle, l'est.
Avertissement : l'univers n'est que peu respecté, que ce soit concernant les morts des livres, l'époque, les relations amicales, bref, j'ai fait ce que j'aimais avec ce qui m'était proposé. Sur un fond de relation(s) homosexuelle(s), je fais vivre ma Chloé.
Globalement, l'histoire entière se passe dans le futur, un futur différent que vous découvrirez au long des écrits.
POV Chloé.
Déjà une semaine que je suis arrivée dans ce lycée, et je ressens encore quelques effets négatifs de mon malaise. Par exemple, je ne peux pas maintenir mon lien psychique avec Johan trop longtemps... Je m'arrange donc pour me trouver sur son chemin à chaque interclasse. J'ai autant besoin de lui que d'air.
Le nouveau, Daniel Mackenzie, me rappelle étrangement quelqu'un. Pourtant, je ne connais pas de roux aux yeux verts... Il exerce une fascination quelque peu étrange sur moi. Souvent, en cours de Potions, je me surprends à l'observer à la dérobée ou fixement, laissant mes pensées vagabonder. Je ne suis pas attirée par lui, du moins pas physiquement, même s'il est très beau... J'ai vraiment l'impression que ma magie est attirée par lui.
J'ai rencontré Hermione Granger, la meilleure amie de Harry. La meilleure élève de Hogwarts, d'après le Sauveur. L'intelligence épanouie personnifiée, d'après Malfoy.
Et force est de constater qu'ils ont tous les deux raison. La vivacité d'Hermione et sa perspicacité m'ont surprise plus d'une fois ! Nous nous sommes immédiatement bien entendues. Je me suis faite accepter dans leur petit cercle, pas seulement sur le prestige de mon nom ou sur l'attention qu'on m'a portée après mon passage à l'infirmerie, ni même parce que je suis proche du ministre de la Magie ou d'un des Aurors les plus réputés... De toute façon, en tant qu'anciens combattants de la guerre, ils n'ont pas besoin de renommée.
Nous nous rendons ensemble à notre cours de Littérature, où j'y retrouve Daniel avec un plaisir fort bien dissimulé, ainsi que Zabini qui ne cache pas son ravissement, comme à chaque fois que je le vois... Il ne s'est pas encore décidé à me courtiser, merci Merlin !
« Daniel t'intéresserait-il, ma chère ? Cela fait quelque temps que je t'observe le fixer...
- Peut-être, je n'en sais rien. Oh non, Zabini ! Laisse-moi tranquille !
- Mmmh, la célèbre Norgoth éprise de Mal...
- … Ta gueule, Blaise. Tu fais chier, lâche Mackenzie exaspéré. »
Daniel me fait un léger clin d'œil, avant de retourner à la contemplation de la nature morte qui égaye le bureau du professeur Janus. Je me retiens de m'effondrer de dépit, conservant ma dignité pour masque. Cependant, je me sens terriblement en colère contre moi-même, comme à chaque fois que je laisse transparaître mes émotions !
Comme souvent dans ces cas-là, je me rends dans le bureau de Severus, et nous discutons. J'aime nos petits instants personnels autour d'un verre de jus, où il me parle un peu de l'avant-guerre, de ses années à Hogwarts, de sa vie avec son compagnon...
« Conserves-tu encore des séquelles de ton séjour à l'infirmerie ?
- Oui, mais ça va mieux, j'ai simplement des problèmes avec Johan. C'est à cause de sa nature, rien de grave...
- Il semblerait que Mackenzie t'ait tapé dans l'œil, n'est-ce pas ?
- Tu ne vas pas t'y mettre, toi non plus ! D'abord Granger, ensuite Zabini...
- Il se rendait toujours à ton chevet, tu sais. Au moins trois fois par jour. J'aimerais que tu... »
Quelqu'un frappe trois coups à la porte, je me redresse dans le fauteuil et aperçoit Daniel. J'ai senti que Snape voulait me mettre en garde contre lui, mais son air apparent de détresse me touche plus qu'il ne m'hérisse. Il s'excuse de nous avoir dérangé et compte s'en aller, mais je le retiens.
Je vais déjeuner seule, dans un coin de verdure de l'immense parc, perdue dans un roman d'aventures. Une ombre obscurcit mon champ de vision... Je m'apprête à repousser vertement l'intrus lorsque j'entends le timbre caractéristique de la voix de Daniel.
« Puis-je me joindre à vous, mademoiselle ?
- Bien sûr, Daniel ! Alors, de quoi avez-vous parlé, Snape et toi ?
- Oh... De... Potions. Je travaille sur un Revitalis pour en supprimer l'arrière-goût... infect. Dis-moi, je ne savais pas que tu étais si proche du professeur... Une nouvelle idylle ?
- Ne sois pas ridicule ! C'est mon oncle. J'aime beaucoup écouter ses histoires sur la guerre, et ses principaux héros... C'est très divertissant d'entendre parler du Sauveur à l'époque du lycée !
- Potter, je présume. Des rumeurs font entendre que toi, la Sauveuse, tu es sa fiancée... Il paraît qu'il est venu à Oxford, il y a quelques jours, et que vous vous êtes embrassés...
- Jaloux ? Non, je plaisante. Harry n'est qu'un ami ! Quoi qu'il en soit, il va se marier avec Weasley. Malheureusement... »
Je ne comprends pas pourquoi je baisse mes défenses en sa présence. Je n'aurais jamais dû exprimer mon avis malvenu sur le mariage de Harry. Je laisse le silence s'installer entre nous, alors que je m'allonge sur la nappe que j'ai matérialisée, et qu'il me rejoint. Son regard trouble ma conscience... Il est fixe et magnifique.
Heureusement, mes barrières mentales sont solides ! L'expérience de la Legilimancie m'a appris à ne pas laisser mes pensées à portée de tous, surtout parce que je suis une Norgoth.
Il se rapproche de moi, doucement, comme s'il apprivoisait un animal. Peut-être que c'est ce que je suis, un animal ! Nos souffles se rencontrent, mais il ne dépasse pas ce barrage invisible, et je me sens simplement à l'aise à le regarder dans les yeux. Libérée de tout poids. Je ne pense à rien d'autre que ses yeux.
« C'est dangereux. Tu me fais confiance. Je suis dangereux.
- Non. Tu es mystérieux, mais pas dangereux. »
M'aurait-il embrassée, si Blaise n'avait pas surgi, impatient ? Aurais-je senti le goût de ses lèvres sur les miennes, si Luna ne s'était pas jetée sur son dos, riant ?
Il ne me plaît même pas physiquement ! Décidément, je suis vraiment en manque. Ma propre stupidité me fait sourire, et Blaise vient me taquiner.
« Norgoth amoureuse ?
- Désolée, non. Peut-être un autre siècle... »
En tant qu'héritière Norgoth, je suis tenue de me marier avant mes 20 ans. Il ne me reste donc que deux ans pour trouver la perle rare, qui acceptera de supporter une puissance telle que les Norgoth, une famille telle que les Norgoth, un orgueil tel que les Norgoth, et une personnalité aussi forte que la mienne, un désir d'indépendance aussi développé que le mien, et qui m'aimera autant que je l'aimerai. Autant dire que dans ce monde, c'est une mission impossible...
Je me contenterai de celui qui sera assez résistant pour accepter le pack 'Chloé Norgoth' dans toute sa splendeur, même si ce n'est qu'un ami.
Je quitte mes énergumènes pour retrouver 'mon cœur', Johan, à mon cours de Défense contre les Arts Sombres. Je dois avouer que Green, le professeur, ne manque ni de compétence ni de charme... Il est jeune, il a tout juste 30 ans, et il a pris part active dans la lutte contre les Mangemorts, avant même que je n'embrasse de plein fouet ma destinée.
Daniel me chuchote quelques mots avant de me laisser entrer dans la salle : « Je ne t'aurais pas embrassée, Chloé. Nous ne nous aimons pas de cette manière, à quoi bon ? »
Bien sûr, il a raison. Cela n'empêche que mon cœur se serre, un petit peu.
À la fin du cours, le professeur Green me demande.
« Vous êtes de loin le meilleur élément de cette classe, miss.
- Merci, professeur.
- Je me demande pourquoi vous ne l'avez pas pris en module obligatoire.
- Problème d'emploi du temps... Et un futur Maître des Potions ne combat pas, il reste sage derrière ses chaudrons et ses parchemins.
- Il est bien dommage qu'une jolie fille comme vous ne devienne pas Auror...
- Excusez-moi, monsieur, mais... » Sa main traîne sur ma joue. Trop longtemps. Elle descend.
« Vous êtes vraiment très belle, votre puissance rayonne, vous...
- Je ne suis pas intéressée. »
Si les professeurs commencent à me courtiser, je ne supporterai pas ce lycée mixte d'Oxford, tout aussi prestigieux soit-il. La pensée de sa main sur mes seins me fait frissonner de dégoût...
À la sortie du cours, Johan me récupère quelque peu abattue. Je ne réalise pas encore que je pleure qu'il me prend dans ses bras, me cachant le visage dans son torse gigantesque, me chantant une petite berceuse apaisante.
Je n'ai jamais autant aimé une personne que Johan.
Il me reste une dernière heure de Legilimancie aujourd'hui. Je me renseigne sur la teneur du cours avant de décider de ce que je ferai. Je me sens trop faible moralement pour supporter une séance pratique, car je sais que je ne pourrai pas protéger longtemps mes pensées, et je crains qu'un esprit malfaisant ne les divulgue...
Nous avons rarement des séances théoriques, puisque je suis dans le niveau réservé aux plus doués, et non au cours d'initiation. Je ne pourrai malheureusement pas me soustraire à la séance de barricade si je me rends au cours...
Snape hausse la voix quand je lui fais part de ma décision de rentrer me reposer.
« Une fille comme toi doit supporter les coups ! Tu m'as habitué à mieux, Chloé !
- Écoute, je sors d'une intrusion magique, je sais que quelqu'un me veut du mal mais je ne sais pas qui, et Green m'a fait du rentre-dedans indécent ! Je ne veux pas, clamé-je.
- Oh, mais tu iras à ce cours ! Arrange-toi pour te mettre avec Mackenzie, alors.
- Mais... Il s'est passé quelque chose dont j'ai honte.
- Je lui fais entièrement confiance. Et il ne t'en tiendra pas rigueur, si c'est un gentleman. »
Le professeur Kalagan passe entre chaque binôme afin de donner les instructions. Elles sont différentes selon les groupes et les semaines... Il saisit très bien les faiblesses et les forces de chacun. J'ai rarement fait équipe avec Mackenzie, parce qu'il s'était trouvé un allié en la personne de Nott, mais j'ai suivi le conseil de Severus.
« Tu n'as pas l'air en forme. Est-ce de ma faute ? Je ne voulais pas te blesser...
- Non, absolument pas. Ce n'est pas toi, c'est une accumulation de fatigue.
- As-tu une nouvelle fois été attaquée ?
- Attaquée ? Qui t'a parlé d'attaque ? Comment es-tu au courant ? »
Il prend un air méprisant qui me donne immédiatement envie de le gifler, et son regard semble me défier de l'obliger à me le dire. Une invitation si directe ne se refuse pas...
J'use de la Legilimancie à son égard. Quoi de plus normal dans un cours tel que celui-ci ? Ses barrières sont fortes mais je suis une fourbe. J'utilise quelques méthodes que les professeurs n'enseignent pas... Or, il n'a pas les failles ordinaires, ou alors j'ai baissé dans ma pratique. Peut-être qu'il a suivi le même enseignement que moi, magie noire...
Je lui ai instinctivement fait confiance, mais je n'aime pas qu'il me cache des choses.
« Je ne te cache rien, Chloé. C'est Draco qui m'en a parlé.
- Comment le connais-tu ? Tu es Français, inconnu et nouveau !
- La... petite amie de mon colocataire à Londres est la cousine de Draco. Tonks.
- Nymphadora ? Elle ne t'aurait pas présenté Draco. »
Il se renfrogne quelques secondes, fronce les sourcils et me présente un visage avenant, un sourire timide. Je passe outre ce détail, cela ne le rend que plus mystérieux... et intéressant.
Ce soir, j'accompagne Johan chez sa mère, nous dînerons 'en famille'. C'est le rendez-vous qui revient chaque mois, et auquel nous ne pouvons nous porter pâles. De mon côté, j'ai plus affaire à des dîners mondains qui me font me déplacer en Autriche ou en Pologne pour une nuit...
L'annulation des cours demain nous permet d'aller faire la fête après le dîner, et peut-être apaisera mon corps... J'apprécie de me laisser aller, d'oublier que je suis un pilier parmi les magiciennes, d'agir comme si je n'étais qu'une jeune fille de mon âge, avec les problèmes d'une jeune fille de mon âge, avec des prétendants à écarter et des amants à attraper, avec aucun autre souci que celui de vivre pleinement ma jeunesse.
J'aimerais que Harry prenne autant de plaisir que moi à vivre sa destinée.
Ma meilleure amie, Emma, vient me chercher au lycée. Elle étudie en tant qu'avocate, à Cambridge, rien de très magique, plongée dans ses livres afin de devenir elle-même une encyclopédie vivante. Pourtant, ce n'est pas du tout dans sa personnalité délirante et excessive... Sa dualité m'épate.
« Alors, les beaux mecs ?
- Ils abondent, mais aucun ne m'a donné envie de plus.
- Même pas ce beau Noir qui te fait un clin d'œil suggestif ? »
Blaise ? Jamais ! J'esquive, pas très habilement, je l'admets. Et c'est un doux euphémisme.
« Et toi, alors, avec Lee ? Toujours ménage heureux, mariage prochain et le tralala ?
- En parlant de Lee, les frères Weasley nous invitent toutes les deux samedi prochain. George recherche activement une compagne... »
Ce ne sera pas moi. J'apprécie les jumeaux, j'ai déjà rencontré les parents lors d'un barbecue, ainsi que William et Charlie, mais je ne sens pas cette étincelle entre George et moi. Ginevra ne sait même pas qui je suis ! Et Ronald... à l'autre bout du monde, il ne risque pas de faire ma connaissance. Harry n'a jamais eu le temps de me présenter à ses amis. Je ne lui en veux pas, Merlin sait que nous avons eu d'autres préoccupations majeures !
Nous nous rendons dans l'une des boutiques préférées d'Emma, afin d'y acheter deux robes pour la soirée. Emma ne porte ses tenues de soirée qu'une seule fois, et elle les conserve dans l'attente d'une occasion propice. Je n'ose même pas imaginer le nombre de robes qu'elle possède et qu'elle ne revêt plus, parce qu'elles sont trop osées pour la journée !
Heureusement, je ne suis pas aussi dépensière qu'elle. Je mets cependant un point d'honneur à ne jamais remettre la même robe lorsque je rends visite à Marietta, accompagnée de son fils.
Question de fierté, je suppose.
Alors que j'arpente la cour du château où vit la mère de Johan, mon bras autour de celui de mon compagnon, quelques mots de Parceltongue retiennent mon attention. Mon lien psychique avec Johan étant rétabli, du moins pour la soirée, je le sens agacé.
« Le nouveau compagnon de ma mère est un Parcelmouth. Il ne m'aime pas beaucoup.
- Toi non plus, je présume. Ce ne sont que deux heures, nous supporterons bien ! »
En effet, le dîner se passe dans la plus exquise civilité. De la part de Marietta, je ne m'attendais pas à moins. Elle a toujours eu cœur de me recevoir gaiement et simplement.
« Avez-vous réfléchi à la proposition d'unir nos deux familles ?
- Pour autant que je sache, votre ex-mari s'est remarié avec ma mère...
- Votre refus est très subtil. Vous êtes admirable, miss Norgoth.
- Monsieur, j'apprécierais que votre sifflement cesse. »
Johan avait raison à propos du nouveau compagnon de sa mère, Mulciber. Très séduisant, très froid et particulièrement méprisant. Heureusement qu'il n'a pas de fils !
Nous mettons cependant court rapidement à cet instant de froid, en prenant congé pour des raisons professionnelles. Comme tous le savent, la boîte de nuit est une activité on-ne-peut-plus professionnelle ! L'art d'esquiver les parasites est le résultat d'un travail de longue haleine...
Un tour dans mon antre de Potions, mon laboratoire personnel, qui occupe la moitié du troisième étage de l'appartement, une gorgée de potion revitalisante et me voilà d'attaque pour passer une soirée mémorable !
Je rejoins Emma au bar de Seamus et de Dean, 'L'heureux Irlandais'. Elle entame son premier verre en compagnie d'un beau brun, et elle n'éprouve aucun scrupule à le délaisser pour venir me rejoindre. Ah, si Lee la voyait ! Je lance un sourire d'excuse au bel homme, et nous commençons à danser.
Je retrouve une paix relative en moi.