Oct 03, 2009 07:38
La recherche du Beau et de la Vérité.
N'est-ce pas ton but ? Quelque peu ambitieux, certes. Beaucoup trop à mes yeux.
Je n'aime pas l'idée que tu te cherches encore. En fait, j'ai cette sensation diffuse que tu ne sais pas encore ce que tu cherches, donc que tu ne le trouveras jamais. Tu pourrais passer toute ta vie à chercher sans cesse, mais tu ne te trouveras pas.
Pessimiste, je suppose. Tu n'aimes pas ça. Mais simplement, j'en ai marre d'être optimiste tout le temps. J'en ai marre d'être optimiste à ta place. Je suis sèche, tu sais. Finie. Rouillée. Mon cœur ? Je ne sais plus s'il existe. S'il est encore à toi ou s'il m'est revenu. Ou s'il est à Lui, envolé à nouveau. Je suis à bout, à bout... Tu me comprends ? Peut-être, peut-être pas. Es-tu seulement capable de me comprendre ? Non, et tu le sais très bien. Tu n'arrives déjà pas à te comprendre, pourquoi t'emmerder à regarder en moi ? Vulgaire, vulgaire. Langage, je sais !!
Je crois que ça me fait mal, quand même. J'ai été tellement impliquée dans notre relation, j'ai beaucoup trop laissé de moi-même, et je ne me sens pas capable de tout retrouver. De toute façon, tu me diras, je ne pourrai jamais tout retrouver, parce qu'une chose ne se déroule jamais deux fois identifiquement. Je sais, c'est logique.
Tu n'es même pas capable de comprendre toi-même notre relation. Tu n'es pas capable d'expliquer pourquoi, comment. On ne s'aimait même pas... Qu'est-ce qu'on a fait ? On s'est perdus ? On s'est perdus. Oui. Beaucoup trop. Comme deux amoureux que nous n'étions pas. Comme deux amants que nous ne serons jamais. Comme deux amis que nous ne sommes plus ?
Je n'arrive pas à te surmonter, je l'avoue. Te dépasser. Dépasser cette idée. Explique-moi comment on a pu, pendant deux ans, ne pas réellement se rendre compte de ce qu'on faisait, ne pas savoir consciemment qu'on était dans cette spirale du désir. Deux ans entiers. Des relations que j'ai expérimentées, sans vraiment y croire. Sans savoir que derrière eux, j'avais besoin de te chercher. Tu n'expliqueras pas... Tu me diras que non, que ça n'a pas duré deux ans, que ces deux années étaient vides. Que tout a commencé cette dernière année, cette Terminale. Je n'y crois pas. Je n'ai plus de recul, plus de souvenir. Je ne sais plus. Tu as toujours fait partie de ma vie. Et, quitte à t'inquiéter, tu ne me quitteras jamais vraiment. Et à vrai dire, je n'ai pas envie que tu partes réellement. Je dois être maso pour accepter l'idée que tu m'habites et que souvent, il m'arrive de te regretter. Oui je te regrette.
Tes révélations ont été un déclencheur. Déclencheur de ma racine du mal ? Non, non, ça, c'était avant. C'était d'autres. C'était moi. Étais-je amoureuse ? Le suis-je devenue ? Le suis-je encore ? Oui, peut-être, non. Je ne peux pas dire que ça a été le début de ma perte, même si c'est vrai. Je ne peux pas te blâmer pour cela parce que c'est ma fragilité qui est mise en cause et non pas ton attitude (ou alors, on a chacun des torts). Ouais, on a chacun des torts. Comme dans toute relation humaine. Ce n'est jamais de la faute d'une personne, c'est toujours les deux. Même si, on le sait tous les deux, le coupable est toujours masculin... =)
J'ai du mal à dépasser ces trois ans, parce qu'en plus, le pire, est qu'elles n'ont pas abouti à quelque chose ! Tu t'en rends compte ? Est-ce que tu peux comprendre ? J'avais besoin de toi. Tu es simplement parti, me laissant encore plus désœuvrée. Parce que l'autre con, même s'il m'a fait la même chose, je n'avais pas de sentiments profonds pour lui. Toi, c'était différent, c'était toi ! Je t'aimais vraiment, même si ce n'était qu'une amitié, même si je ne me voyais aucunement finir mes jours à tes côtés, c'était toi.
Tu ne te rends peut-être pas compte de l'influence que tu as eu sur moi. Moi-même, je ne la saisis pas très bien.
florian,
amour,
lettre,
life is real