Black Cat - Kranz et Bardol - 5. cœur

Jun 22, 2006 16:00

Titre: Jamais
Auteur: drakys
Fandom: black cat
Disclaimer: kentarô yabuki
Personnages/Pairings: kranz et bardol, kranz/bardol, janus/bardol
Rating: PG-13
Thème: 5. cœur
Notes: ça, c'est le genre d'horreur puante que j'écris au bureau quand je veux me venger de l'incompétence de mon patron *rage rage rage* "si tu ne trouves pas de solution avant lundi, on va consulter. et tiens, tu pourras du coup poser toutes tes autres questions." c'est ça, sale rat, si tu voulais pas un programme au lieu d'un site web peut-être que tes conneries de designs à la con seraient applicables! but i'm just a silly silly code monkey *déprime*
et si j'arrêtais de penser en anglais, ça irait vachement mieux pour écrire en français! RAR!


C'est irrationnel la rage qui court dans ses veines, pure et brûlante, juste pour un baiser qu'il ne voit même pas. Mais il sait que Janus est là et il voudrait le tuer au lieu d'avoir à rester immobile comme si ça ne lui faisait rien. Il ne peut pas croire que le brunet, son brunet n'émet pas la moindre plainte et il s'en veut de penser que c'est peut-être la langue de l'autre homme qui bloque le son.

Kranz se relève brusquement et un fil le retient soudain au poignet, à l'autre poignet et il ne peut plus bouger quand les autres fils font de lui une marionnette. Il voudrait hurler, mais ce serait admettre ce qu'il ne veut pas admettre.

"Lâche-moi!", s'écrie finalement Bardol et le blond sent son cœur bondir d'espoir dans sa poitrine.

Il entend les mouvements, devine sans peine que Janus est violemment repoussé et il voudrait voir l'air qu'à Bardol: du dégoût, de la haine, de la honte? S'il pouvait lire son visage! S'il pouvait seulement en lire les expressions du bout de ses doigts, comme il les a déjà vues avec ses yeux.

Mais Bardol ne le laisserait jamais s'approcher assez pour qu'il puisse même penser l'effleurer sans que ce soit pour se battre, ou peut-être est-ce lui qui a trop de réserve. Kranz est au fond jaloux de Janus qui a pu surprendre le sauvage brunet, faire tomber ses défenses assez longtemps pour l'embrasser contre son gré.

Les fils relâchent Kranz, qui ne comprend pas pourquoi Janus l'a immobilisé. Certaine pas pour lui faire voir la scène! Et le blond entend un coup donné, sa réception dans le visage d'un autre et quelqu'un qui titube en arrière. Il devine que c'est Janus et il le voit presque se retenir à la table, se masser la mâchoire.

"Oh allez, tu peux avouer à quel point tu avais envie de ça...", dit lentement le numéro sept sur un ton incroyablement suffisant.

"Ne me touche plus jamais!", siffle aussitôt Bardol, sans nier ou approuver remarque Kranz.

Le blond a été assez souvent à ses côtés pour savoir qu'il a adopté une posture défensive et qu'il est prêt à défoncer le crâne de l'autre homme s'il ose encore tenter quoi que ce soit. Mais la folie n'a jamais été le principal trait de caractère de Janus, bien qu'il agisse parfois comme un parfait débile. Et il se retire sans un mot de la scène.

Kranz l'entend.

Juste un souffle, quand le numéro sept passe près de lui. Juste un murmure à peine audible, expressément pour lui parce que c'était sûr qu'il allait l'entendre. Et il ne sait pas si Janus est honnête avec lui ou s'il lui ment pour une raison ou une autre.

"Il t'a regardé."

Le blond ne bouge pas, reste immobile en sentant son cœur battre plus rapidement. Est-ce que Bardol pouvait vraiment se soucier de son opinion? Est-ce que... Est-ce que Bardol... Il chasse les questions cruelles de sa tête, ignore les doutes qui le piquent méchamment.

Et il va le rejoindre.

"Est-ce que ça va?", demande Kranz en usant du ton le plus neutre possible.

"Bien sûr que ça va!", réplique aussitôt l'autre homme et ça fait sourire celui qui a posé la question parce qu'il sent bien à quel point il est enragé. "J'vais quand même pas m'sentir mal parce que- parce qu'il-", il s'interrompt et le blond entend quelque chose s'effondrer, des verres éclater.

Il suppose que Bardol vient de balancer le contenu de la table par terre. Et il le retient par les poignets avant qu'il ne renverse la table elle-même ou qu'il se mette à aveuglément détruire le reste du mobilier.

"Calme-toi", ordonne-t-il.

Et il regrette quand le brunet se défait de sa prise avec violence et qu'il ne peut plus profiter de ce seul contact possible. Bardol s'éloigne rapidement et le blond doit presque courir pour le rattraper avant qu'il ne sorte de la pièce.

"Sale fils de pute", grince Bardol en marchant devant lui.

Kranz le suit, placide, sans un mot ou une approbation, sans remontrance, sans accusation. S'il parle, sa voix risque de le trahir parce qu'il est encore remué de ce que Janus a fait. C'est ce qu'il veut lui-même faire depuis longtemps.

"J'vais devoir me rincer la bouche pendant dix ans avant de me débarrasser de c't'horrible goût de putois!", continue à gueuler le brunet. "J'peux pas croire qu'un-", il s'interrompt soudainement, serrant les poings. "J'suis pas-"

Et le blond entend un de ses poings s'écraser contre le mur, rageur, avec au cœur une pointe de soulagement, une pointe de peur. Il ne pourra jamais lui admettre.

Jamais.

Encore mieux rendre son cœur aussi muet que ses yeux sont aveugles que de perdre l'estime ou le respect, il n'a jamais su ce que Bardol avait pour lui, du seul membre des Chrono Numbers qu'il considère comme son ami.

(22 juin 2006)

b#5 coeur, black cat

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