Soukyuu no fafner - Maya Toomi/Canon Memphis - set A#1:Temps

Apr 07, 2008 17:26

Titre : Shouko
Auteur :
michloup
Fandom : Soukyuu no Fafner
Couple : Maya Toomi/Canon Memphis
Rating : PG
Thème : #1 Temps, (set A)
Disclaimer : Tout est à Xebec.
Notes: Ok, j'ai du retard.  Je vous en demande bien pardon. Bizarrement, ce n'est pas ce que j'avais prévu à la base, où il s'agissait de l'évolution de Canon, car cela s'est révélé beaucoup trop gros à traiter; ni même à vrai dire de ce que j'ai finalement trouvé, une sorte de parallèle entre Canon et Shouko fait par Maya. Mais je suis satisfaite de ce que j'ai écrit, ce qui pour un premier jet est déjà pas mal. Sur ce, bonne lecture à tous.
Spoilers sur toute la série.

Shouko

Maya est partie de Alvis depuix une demi-heure déjà, mais Canon pense savoir où elle est allée. La journée a été mouvementée, et elle a dû chercher un peu de calme avant de rentrer chez elle, surtout si elle a deviné où Soushi allait passer cette première nuit sur l'île.
Aussi Canon n'est-elle pas surprise de voir la silhouette de Maya sur le banc en haut de la falaise, et elle vient tranquillement s'asseoir à côté d'elle; puis elle pose -encore un peu timidement malgré les nombreuses fois où elle a déjà accompli ce geste- sa main sur celle de son amie. Maya la sert en retour, puis détache son regard du soleil couchant pour le poser sur elle, en souriant.
Canon n'est, après trois mois et demi, toujours pas sûre d'avoir le droit de l'embrasser quand elle en a envie, mais elle sait que c'est bien le cas, et se raccroche à cette certitude pour trouver le courage de se pencher poser ses lèvres sur ce sourire, et cette fois encore Maya l'accueille, pose sa main derrière sa nuque, l'attire vers elle et approfondit le baiser.
Quand elles se séparent, Maya est sur ses genoux et elle a placé ses bras autour de ses hanches pour l'empêcher de tomber. Elles sont un peu essoufflées toutes les deux, et Canon se demande combien de temps encore avant qu'elle ose quelques gestes un peu déplacés; et c'est pour éviter d'y penser qu'elle aborde tout à coup un sujet qu'elle s'est jusqu'à présent interdit, mais auquel elle a pensé à nouveau dans la montée.
« Maya, comment était Shouko? »interroge-t-elle donc brusquement; puis elle hésite à expliquer que le retour de Soushi à qui on n'a surprenamment pas eu besoin d'explique le sort de Tsubaki, l'a fait penser aux morts qu'elle a connus, et surtout à celle qu'elle n'a pas connu mais dont elle croise sans cesse la présence rémanente.
« Shouko? » répète Maya, prise au dépourvu, avant qu'elle ne se soit décidée.
Empêchant Maya d'une pressionde ses bras de descendre de ses genoux, elle cherche à s'expliquer, baissant la tête pour ne pas rencontrer le regard de Maya.
« Oui, je...je porte ses vêtements-enfin, plus trop maintenant que j'ai grandi- et je dors dans sa chambre, mais je ne connais d'elle que son visage par les photos de Maman »,dit-elle, en hésitant sur le dernier mot, parce qu'elle n'est poas tout à fait sûre d'avoir le droit de parler ainsi d'elle devant les autres.
Mais Maya se sent plutôt heureuse de l'entendre, et sourit en forçant Canon -qui ne résiste pas vraiment- à relever la tête.
« D'accord, je vais te parler d'elle. Cela fait un an et demi qu'elle est morte, maintenant. C'était mon amie, mais elle avait une constitution fragile, alors elle ne sortait pas souvent. Pourtant, je me souviens comment elle était, enfant; elle adorait courir, jouer dehors. Elle se salissait beaucoup. C'est elle qui a eu envie d'apprendre l'escalade, et je l'ai suivie.
»Elle était très jolie; à trois ans déjà, les adultes s'extasiaient devant sa délicatesse, alors qu'ils prenaient Sakura pour un garçon et ne s'apercevaient de ma présence que quand où je trébuchais. Ils la prenaient un peu pour une poupée de porcelaine, jusqu'au moment où elle oartit en courant, riant aussi fort que nous etrevenait toute sale.
»Quand je repense aux derniers mois de sa vie, je m'aperçois qu'elle ne pouvait pas être heureuse, parce qu'elle était décidée, aimait rire et jouer, qu'elle était si vivante, alors qu'elle était enfermée chez elle par sa faiblesse, comme une princesse dans son donjon attendant son prince charmant; elle était, avec sa faiblesse et sa joliesse, et sa douceur, l'image même de la demoiselle en détresse à chérir, alors que son caractère la portait plutôt à protéger les autres, les choses.
»Et elle ne pouvait pas se mêler aux autres. Elle ne pouvait pas venir à l'école avec moi, elle ne pouvait pas parler à ses amis, elle... »
Maya s'interrompt, parce que l'émotion est trop forte, encore trop présente, et qu'elle ne trouve plus ses mots; mais, tout triste que soit son sourire, elle ne pleure pas. Après tout, il ya déjà plus d'un an de ça.
Puis elle reprend, cherchant peut-être à fuir sa peine, mais avec une curiosité réelle:
« Personne ne t'avait encore parlé d'elle?
-Seulement pour me dire que c'était la fille d'Hazama-san, que Kouyou avait été amoureux d'elle et qu'elle était morte au combat. », répond Canon de sa voix formelle, celle qu'elle utilisait avant pour répondre aux demandes d'information.
Puis, après un instant d'hésitation:
« Est-ce que...est-ce que, d'une façon ou d'une autre, j'ai pris sa place?
-Non, pas du tout, répond Maya aussitôt, le sourire aux lèvres. Vous êtes trop différentes. »
Et, comme pour appuyer son propos, elle l'embrasse à nouveau.
Quelques instants plus tard, elle reprend.
« En fait quand tu es arrivée, tu lui étais vraiment aussi opposée qu'on peut l'être; tu étais forte là où elle était faible, elle était souriante et toi renfermée, tu étais méfiante quand elle avait été ouverte. Personne n'aurait pu vous confondre, et pourtant j'ai parfois eu l'impression que vous étiez jumelles. Peut-être à cause de cette différence, qui sait! Mais tu n'as pas pris sa place, tu t'es créé la tienne. De ça, j'en suis sûre. »
Canon réfléchit quelqus instants, puis avance:
« Mais ce n'est pas tout, non? J'appelle Maman sa mère, et alors qu'elle était votre amie que vous ne pouviez voir, j'étais une étrangère qui est devenue votre amie. C'est vrai que c'est deux situations différentes, mais je les trouve presque trop symétriques...
-...Peut-être. Mais quand même, personne ne peut te prendre pour elle, et tu n'as avec aucun d'entre nous celle qu'elle avait avec nous. Et puis, Shouko n'avait pas non plus de lien de sang avec Hazama-san, et pourtant c'était sa mère. Alors, même si vous ne vous êtes pas connus, c'est comme si vous étiez soeurs. Et donc différentes. »
Elles restent un instant ainsi, en silence. Le soleil s'est couché et le ciel commence à s'assombrir. Maya prend la parole:
« Il serait temps de rentrer, avant que nos parents s'inquiètent.
-Il serait temps, oui. Mais tu es sûre de vouloir rentrer chez toi ce soir?
-...J'avais oublié...Soushi doit être chez nous, et je n'ai pas envie de les gêner, lui et Kazuki, mais...
-Tu peux dormir chez moi, alors, l'interromps Canon. Si tu en a envie.
-Oui, j'aimerais bien. »
Elles se lèvent et commencent à marcher, main dans la main. Tout à coup, Canon cède à un impulsion, arrête Maya d'une traction du bras et l'embrasse profondément. Celle-ci, surprise un instant, Répond au baiser et se laisse aller contre elle avec bonheur. C'est la première fois que Canon montre ses sentiments avec une telle fougue.
Canon la lâche aussi brusquement qu'elle l'avait prise dans ses bras, laissant Maya sans voix durant quelques instants. Puis Canon repprend sa main, et recommençant à avancer, dit tranquillement:
« Je t'aime, Maya. »

FIN

soukyou no fafner, a#1 temps

Previous post Next post
Up