Titre: Je suis tienne (partie 4)
Auteur:
dauphin_noireThème: Relations contraires à la morale
Fic n° 2
Fandom: Original
Rating: 13+
Disclaimer: Tout m'appartient
Je suis tienne
Humiliée, elle faisait de son mieux pour ne pas bouger. Pour ne pas frissonner sous les regards de dégoût qui la dévisageait en chuchotant. Cherchant à lui faire ressentir la honte de ne pas être normale. D'être ce qu'ils qualifiaient sans doute d'impure. Coralie déglutit, vacilla légèrement sur ses genoux. Elle savait, c'était une part de son châtiment pour avoir osée désobéir. C'était ce qu'il voulait, ce qu'il attendait d'elle. Et elle savait, elle devait s'y conformer. Autant L'idée la répugnait-elle, elle était pleinement consciente qu'elle avait encore besoin de lui.
Alors elle se taisait, gardant les yeux rivés droit devant elle, ne regardant personne, essayant de tous les chasser de son champ de vision. C'était plus facile si elle se disait qu'ils étaient seuls derrière la porte de leur chambre. Ce serait plus facile. Ces genoux devenaient douloureux des vingt dernières minutes passées à rester immobile sur le béton de la terrasse. Coralie serra les dents et attendit, déterminée à ne pas échouer.
Il terminait de remplir ses dossiers, feignant l'indifférence à son égare. Le feignait seulement. Il l'observait, elle et son malaise, du coin de l'oeil, attendant qu'elle craque. Elle le savait, mais ce n'était pas assez. Elle avait besoin de câlins, d'être rassurée et aimée. Et ce collier qu'il lui avait passé autour du cou, du même genre que celui qu'on passait au cou des chiens, ayant même la laisse d'y attachée, n'était pas pour arranger les choses.
Déterminée à ne pas échouer.
Une crise d'angoisse. Tout était dut à une crise d'angoisse qu'elle n'avait pas pu contrôler. Un besoin de liberté et de retrouver sa vie qu'elle savait disparu pour encore bien longtemps, si ce n'était pas pour toujours. Pourquoi, le soir où il lui avait spécifiquement de l'attendre sur le sofa parce qu'il serait un peu retardé, avait-il fallu que cette idée germe dans son esprit? Pourquoi avait-il fallu qu'elle croit qu'il s'agissait d'une bonne idée que de s'enfuir, de braver la tempête qui ravageait tout sur son passage, pour lui échapper et redevenir, Coralie, la fille fière et indépendante qu'elle était adolescente? Elle aurait dut savoir qu'il la rattraperait. Il la rattrapait toujours, quelque soit ses erreurs.
Le goût amer du regret alourdissait sa langue et lui picotait dans les yeux. Ou c'était peut-être les larmes et les sanglots qui la mettait dans cette état. Elle en sentit une qui roulait sur sa joue, puis une seconde qui ne tarda pas à rejoindre la première. Elle n'avait pas même pas le loisir de les faire disparaître. Il lui fallait s'exposer davantage, les laisser à la vue de tous ceux qui la jugeaient déjà. Encore plus de commérages de leur part. Encore plus d'humiliation pour Coralie. Parce qu'il n'était pas question qu'elle désobéisse à nouveau. Elle ne bougerait pas.
Contre le sanglot qui remonta sa gorge, franchissant la barrière de ses lèvres portant fermement closes, elle ne put toutefois rien...
Elle avait cessé de compter le temps qui s'était écoulée depuis longtemps déjà. C'est le bruit d'une chaise qu'on déplaçait, juste devant elle, qui la ramena à la réalité. Il s'était accroupi devant elle, ses doigts maintenant son menton relevé pour qu'elle ne puisse pas lui cacher sa détresse. Et il sourit, ses pouces venant tracer les contours de ses joues pour les sécher avant d'embrasser le coin de ses yeux pour effacer les prochaines larmes qui allaient y naître.
-Et voilà, Coralie. Tu as compris ce que j'attendais de toi, n'est-ce pas? Ce n'était pas que de l'obéissance, c'était du regret que je voulais. Pas le regret qui accompagne ta panique quand je suis en colère, le regret sincère de celle qui a compris son erreur. Et qui est prête à ne plus la commettre.
Elle sourit, ravie de ne pas avoir échouée. Il détacha la laisse qui pendait à son cou. Lorsqu'il voulu faire de même avec le collier, elle l'arrêta en posant la main sur la sienne, suppliante. C'était la preuve de son obéissance. Elle était prête à le conserver. Il hocha la tête, lui tendant plutôt une main pour l'aider à se relever.
Et malgré les regards, elle traversa la foule à ses côtés, leurs mains jointes. Elle avait compris. Elle était fière de lui appartenir.