Solitude - Anna/Vronski - Anna Karénine - n°3
Titre : A coup de dents
Auteur : anadyomede
Thème : Solitude
Fic n° : 3
Fandom : Anna Karénine
Pairing : Anna/Vronski
Rating : PG
Disclaimer : Tout appartient à Tolstoi.
Note : J'aurai à nouveau besoin de quelques tags.
Drôle de jalousie que celle qui a planté les dents. Curieuse angoisse qui la jette contre les murs, qui affole ses mains, son cœur, qui tord tout son corps ; et Anna, au milieu de la pièce, elle est soudain tellement faible qu’elle la laisse faire.
C’est de l’acide dans la gorge. Vronski se lasse, Vronski s’en ira, il fera sa vie quelque part, sans elle, jamais, à Moscou ou St-Petersburg, une maison où elle ne mettra pas les pieds, avec une femme trop belle, trop jeune, une femme qu’il épousera - pas elle.
C’est du venin de solitude. Anna se déteste, Anna le déteste ; pourquoi ne reste-t-il pas, est-ce qu’il ne comprend donc pas, et elle, là, elle attend, elle le hait et puis elle l’aime tellement.
Perfide colère qui se délecte en sa gorge. Qui monte et qui descend. Anna ne la maîtrise plus, seule dans cette pièce. Elle est statufiée, elle s’observe et chaque geste, chaque parole, c’est comme choisi par une autre.
Ou peut-être que c’est tout ce qu’elle est, l’autre.
Il subsiste une infime partie de sa tête qui lui répète à quel point c’est bête de se détruire ainsi. Qui comprend qu’enfin, elle ne fait que pousser Vronski, le pousser pour voir jusqu’à où il irait, tout ce qu’il supporterait avant de la quitter.
Mais il n’y a personne autours d’elle. Laminer sa vie, dans cette écrasante solitude, c’est tout ce qu’elle parvient à faire.
Auteur : anadyomede
Thème : Solitude
Fic n° : 3
Fandom : Anna Karénine
Pairing : Anna/Vronski
Rating : PG
Disclaimer : Tout appartient à Tolstoi.
Note : J'aurai à nouveau besoin de quelques tags.
Drôle de jalousie que celle qui a planté les dents. Curieuse angoisse qui la jette contre les murs, qui affole ses mains, son cœur, qui tord tout son corps ; et Anna, au milieu de la pièce, elle est soudain tellement faible qu’elle la laisse faire.
C’est de l’acide dans la gorge. Vronski se lasse, Vronski s’en ira, il fera sa vie quelque part, sans elle, jamais, à Moscou ou St-Petersburg, une maison où elle ne mettra pas les pieds, avec une femme trop belle, trop jeune, une femme qu’il épousera - pas elle.
C’est du venin de solitude. Anna se déteste, Anna le déteste ; pourquoi ne reste-t-il pas, est-ce qu’il ne comprend donc pas, et elle, là, elle attend, elle le hait et puis elle l’aime tellement.
Perfide colère qui se délecte en sa gorge. Qui monte et qui descend. Anna ne la maîtrise plus, seule dans cette pièce. Elle est statufiée, elle s’observe et chaque geste, chaque parole, c’est comme choisi par une autre.
Ou peut-être que c’est tout ce qu’elle est, l’autre.
Il subsiste une infime partie de sa tête qui lui répète à quel point c’est bête de se détruire ainsi. Qui comprend qu’enfin, elle ne fait que pousser Vronski, le pousser pour voir jusqu’à où il irait, tout ce qu’il supporterait avant de la quitter.
Mais il n’y a personne autours d’elle. Laminer sa vie, dans cette écrasante solitude, c’est tout ce qu’elle parvient à faire.