Le hasard d'une rencontre - original - n°1

Jul 14, 2008 20:17

Titre : Worlds Collides
Auteur : Kethry_raven
Thème : Le hasard d'une rencontre
Fic n° : 1
Fandom : Original
Personnages/Couple : Alexia et appelons les non-nommés Monsieur Café & Mademoiselle Chocolat.
Rating : R, pour être sûre.
Disclaimer : Tout à moi.
Note : Attention texte long ! Genre plus de 3000 mots.
Ps : La mise en page n'est pas parfaite, mais Live_Journal me casse les pieds, alors je laisse tomber.

Un jour, mes textes n'auront plus de fluff, mais d'ici là...

Après avoir fait au moins trois fois le tour du quartier commerçant, elle réussit enfin à tomber sur la vitrine qui l’intéresse. Elle en pousse la porte et sourit en entendant le son original du carillon.

Une fois à l’intérieur, elle slalome entre les tables afin d’atteindre la place qu’elle a repérée de l’extérieur. Elle enlève son long manteau et l’étale sur la banquette, avant de s’asseoir peu gracieusement en étalant sa jupe tout autour d’elle, puis pousse un soupir.

- Enfin !

Cette ville la tue : trop de bruits, de mouvements, de gens, de lumière et surtout beaucoup, beaucoup trop grande ! A-t-on pensé à la pauvre touriste qu’elle est ?

Mais elle a finalement réussi à mettre la main sur son petit coin de paradis. Depuis le temps que tout le monde autour d’elle l’« incite » à s’y rendre.  Elle ne le regrette absolument pas, même si cela fait plus d’une heure qu’elle tourne en rond. Surtout qu’elle est presque à court. Elle se décide à jeter un coup d’œil à la carte et sourit aussitôt. Le choix qui s’offre à elle à de quoi faire envie à n’importe qui. Tant mieux, cela lui donnera une bonne raison de revenir.

L’une des serveuses ayant terminé de prendre la commande à côté, se dirige vers elle. Elle remarque qu’elle ne ressemble en aucun cas aux blondes peroxydées des couvertures des magazines actuels, qui semblent avoir envahies cette ville. C’est une blonde certes, mais avec un peu plus que de la peau et des os sur le dos ! Elle a des formes et ça se voit ! Elle n’est cependant pas obèse, juste ce qu’il faut, là où il faut. D’ailleurs maintenant qu’elle y pense, c’est aussi le cas de tous les employés qu’elle a croisés. Tant mieux ! Il est toujours plus ou moins déprimant de se retrouver face à l’une de ces asperges sans formes et sans saveurs, car il arrive toujours un moment où elles nous font douter.

- Madame, que puis-je pour vous ?

Elle se réjouit d’entendre enfin quelqu’un d’ici parler sa langue et de ne plus avoir à se fatiguer le cerveau pour tout traduire.

- Mademoiselle, s’il vous plait. Je ne suis pas encore mariée, ni assez vieille pour que l’on me donne du madame.

- Très bien, seulement si vous m’appelez Alexia.

Elle lui sourit et ses grands yeux miels s’illuminent.

- Alors Alexia, serait-il possible que vous m’apportiez un petit peu de tout ce qu’il y a de meilleur sur la carte ?

- Sans aucun problème. Préférez-vous un seul ou plusieurs services ?

- Un seul.

- Entendu. Et en boisson ?

- Du chocolat chaud café/caramel/nutela.

- Je m’occupe de suite de votre commande.

- Parfait.

Et la jeune femme blonde disparaît presque immédiatement derrière le comptoir.

Alors elle sort de son sac son lecteur mp3 qu’elle enclenche et colle à ses oreilles ainsi que sa tablette de chocolat entamée. Elle croque dedans et soupire voluptueusement. Encore un peu, et elle faisait une crise de l’hypolipémie !

Elle se met à fredonner tout en mangeant sa plaquette et en survolant du regard les clients. Jusqu’à ce que son regard tombe sur le type assis seul à côté.

Elle renifle de dérision en l’observant, encore un de ces séducteurs de pacotille qui s’imagine pouvoir draguer les filles, parce que ses lunettes sont des Ray ban. S’il pense impressionner quelqu’un, c’est raté ! Enfin, pour elle au moins.

Elle se concentre à nouveau sur ce qui se passe autour d’elle et voit que la serveuse, Alexia, se rappelle-t-elle, lui apporte sa commande. Tiens, il est peu fréquent qu’elle retienne le prénom de quelqu’un qu’elle vient juste de rencontrer. La plupart du temps, elle l’oublie sitôt qu’il est prononcé. Même si cette personne est quelqu’un de connu ou célèbre, il n’est pas rare qu’elle ne se rappelle plus de son existence et ce malgré le fait qu’elle en ait régulièrement des nouvelles. C’est l’une des bizarreries de son cerveau : si elle retient un prénom après la première fois que la personne se soit présentée, elle s’en souvient à vie ; dans le cas contraire, peu importe le nombre de fois où la personne le lui rappelle, elle ne s’en souvient jamais.

Elle se décide alors à retirer les écouteurs de ses oreilles, et sourit à la jeune femme tandis qu’elle entame le premier des délices sous son nez. Elle pousse à nouveau un soupir de contentement, alors que la mousse exquise fond sous son palais. A la deuxième bouchée, elle ferme les yeux pour se concentrer uniquement sur les sensations qui envahissent sa bouche.

Elle les rouvre à l’instant même où la serveuse lui dépose sa tasse.

- Merci infiniment.

Alexia se contente d’incliner la tête.

- Dites-moi, le jeune homme d’à côté, il n’a rien commandé d’autre que son café ?

- Non, c’est un habitué qui prend toujours du café.

- Si cela ne tenait qu’à moi, je ferais interdire cette boisson, il ne sait pas ce qu’il rate !

La jeune femme patiente près d’elle, le temps qu’elle porte la tasse à ses lèvres et qu’elle goûte une première gorgée. Ses yeux pétillent et sa bouche s’élargit en un généreux sourire alors qu’elle contemple l’émerveillement de sa cliente. Elle rit franchement en entendant son soupir de contentement, qui passe presque pour un ronronnement.

- Moi qui me demandais pourquoi on accordait un pouvoir aphrodisiaque au chocolat !

Elle jette un coup d’œil à son voisin qui semble la contempler stupéfié -difficile de le dire avec ses lunettes-.

Elle hausse les épaules en reprenant une autre gorgée. Puis une idée saugrenue commence à germer dans son esprit. Un sourire diabolique vient fleurir sur son visage.

- Serait-il possible que vous serviez au frustré d’à côté une tasse de ce breuvage ? Ajoutez-le à ma note, s’il vous plaît.

- Je m’en charge immédiatement. Dois-je transmettre un message ?

- Mais certainement, dites-lui que c’est pour combler son insatisfaction et que cette boisson est un puissant aphrodisiaque qui peut parfaitement remplacer la petite pilule bleue.

La jeune femme se remet à rire, alors qu’un sourire en coin vient orner le visage de sa cliente. Puis, elle s’éloigne aussi élégamment qu’elle le peut tout en étant secouée de rire.

Elle continue de siroter son breuvage et de goûter chacune des délicieuses douceurs qui recouvrent sa table. Elle soupire sensuellement après chaque bouchée de ces mets exquis, tout en surveillant du coin de l’œil son voisin.

Elle sourit lorsqu’elle aperçoit Alexia revenir et approcher sa table. Elle doit se mordre les lèvres pour ne pas laisser échapper le rire qui la saisit, devant la tête que fait son voisin. Il finit par regarder dans sa direction et elle lui renvoie son sourire le plus innocent. Il ouvre la bouche pour lui parler, mais finalement la referme. Puis il pose son regard sur sa tasse de chocolat et se décide à la goûter du bout des lèvres. Comme si elle cherchait à l’empoisonner ! Elle lève les yeux au ciel.

Elle ne peut s’empêcher de guetter sa réaction et le fixe intensément alors que son visage prend peu à peu une expression de plaisir intense. Elle se demande vaguement si elle avait elle aussi cette expression sur le visage, et si ce n’est pas cela qui a attiré son attention.

Elle continue de le contempler jusqu’à ce qu’il finisse sa tasse et qu’il dirige à nouveau son regard dans sa direction. Puis, la prenant par surprise, il se lève, se dirige vers sa table et s’assoit face à elle.

Elle fronce les sourcils. Ne lui a-t-on pas appris la politesse ? Elle déteste les sans gênes et s’apprête à lui dire ses quatre vérités lorsqu’il prend la parole.

- Vous êtes vraiment une femme surprenante.

Il parle dans la langue locale. Elle sent les maux de tête poindre.

- On me le dit tout le temps. J’aime déstabiliser les gens.

Et puis l’ignorant royalement, elle enfonce sa cuillère dans la part de fondant au chocolat près d’elle. Mais alors qu’elle la porte à sa bouche, une main apparaît et la stoppe. Elle relève la tête et lui envoie un regard meurtrier. Elle déteste encore plus les narcissiques/nombrilistes.

- Lâchez immédiatement ma main !

Mais au contraire, son étreinte se resserre autour de son poignet. D’un mouvement souple, elle s’empare de la fourchette à dessert et la plante dans sa main. Suffisamment fort pour que surpris, il lâche sa main, mais pas jusqu’à le faire saigner.

- Non mais ça ne va pas bien !

Il tient sa main blessée contre sa poitrine tout en la massant et semble lui lancer un regard noir.

Enervée, elle se penche en avant et lui enlève ses lunettes de soleil. Il a les yeux bleus.

- Si vous comptez m’insulter, ayez au moins la décence de me regarder en face et non pas de vous cacher derrière une paire de lunette Monsieur Je-me-crois-au-dessus-des-autres !

Ses yeux lancent des éclairs, mais elle n’en n’a cure.

- Premièrement, c’est vous qui avez commencé à vous moquer de moi et …

Mais ses paroles véhémentes sont interrompues lorsqu’elle lui enfourne abruptement sa cuillère dans la bouche.

- Mangez, cela vous évitera de dire des inepties !

Elle observe attentivement les traits de son vis-à-vis s’adoucir et se détendre, puis ses yeux se fermer. Encore un homme vaincu par son estomac. Personne ne résiste au chocolat et surtout pas elle !

Alors que ses paupières se rouvrent et qu’il s’apprête à nouveau à parler, elle lui remplit à nouveau la bouche.

- Je vous interdis de me parler. Je compte terminer ce qu’il y a sur cette table dans le silence. Si jamais vous avez le malheur d’ouvrir votre grande bouche, je vous le ferais regretter. Est-ce clair ?

Il secoue affirmativement la tête.

- Brave garçon.

Et après lui avoir tapoté la joue, elle s’occupe de faire un sort aux gâteaux. De temps en temps, elle lui colle sa cuillère au fond du gosier, parce qu’il la fixe un peu trop du regard. En fait, surtout son décolleté !

Elle prend le temps de réfléchir car elle est sûre de l’avoir vu quelque part. Sa tête lui dit quelque chose. Mais elle a beau essayer de coller un nom au châtain, elle n’y arrive pas. Tant pis, ce n’est pas la première fois, ni la dernière que cela lui arrive.

~ ☼ ~

Il ne la quitte pas un seul instant des yeux. Il observe chacun de ses mouvements. Il est surpris qu’elle ne l’ait pas reconnu, mais finalement, il en est soulagé. Elle semble réagir normalement en sa présence. Cela lui manque parfois, cette ville et ces gens sont beaucoup trop factices.

Il fixe ses grands yeux verts plein de vie, son nez pointu, le froncement de ses sourcils, sa bouche pleine, le mouvement de sa mâchoire, le creux de son cou, l’oscillation de ses lourdes boucles brunes.

Il sourit. Elle semble se fondre dans le décor décalé du salon.

Il fixe le pendentif en argent qui tombe sur sa poitrine et ne peut empêcher son regard de s’arrêter sur les courbes pleines de ses seins, mises en valeur par un corset. On la dirait sortie tout droit d’un récit merveilleux. Elle ne ressemble en aucun cas à ces filles qui tapissent les murs de la ville. En fait, elle ne ressemble en rien à toutes les filles qu’il a pu côtoyer. Elle n’entre peut-être pas dans les canons de beauté actuels, mais en un certain sens, elle est au-dessus de cela. Elle dégage une assurance par son apparence et son charme. Et il aime ça.

Tellement absorbé par ses pensés, il ne remarque pas qu’elle s’est levée pour payer l’adition. Lorsqu’il le constate, il se lève et tente de retourner à sa table pour chercher son portefeuille. Mais un seul regard suffit à le dissuader. Il reste donc là, planté comme une asperge, sans avoir s’il doit partir ou non.

Lorsqu’elle revient, elle s’empare de son manteau au passage et le lui tend. Il reste un moment à la fixer, bouche bée alors qu’elle enfile le sien. Elle tourne alors son regard malicieux vers lui et il se décide enfin à mettre son pardessus. Il est tellement maladroit qu’il ne met pas son col correctement. Mais il s’en fiche, il se contente de l’observer. Elle le regarde comme s’il était un enfant désobéissant, prête à le sermonner. Puis elle lève les yeux au ciel et finalement, s’approche de lui, l’attire à sa hauteur par les bords de son manteau, et remet son col en place. Puis elle le relâche.

Brusquement, elle attrape sa main blessée et y pose délicatement un baiser, puis elle le repousse. Elle le fixe quelques instants, sourit, puis part sans se retourner.

Et lui reste là à cligner des yeux, totalement éberlué. Puis enfin une pensée cohérente arrive à son cerveau : elle est partie avec ses lunettes !

~ ☼ ~

Bien plus tard dans la soirée, après avoir pris une douche et s’être lavée les cheveux, elle retrouve les lunettes l’autre type alors qu’elle cherchait son portable.

- Zut, j’ai oublié de les lui rendre ! Tant pis, ça lui fera les pieds.

Après s’être débarrassée de la serviette lui enserrant les cheveux et celle lui entourant le corps, elle enfile une fine chemise noire de coton au style oriental et attrape son téléphone. Elle cherche et trouve le numéro familier dans son répertoire, puis lance aussitôt l’appel.

- Salut ma chérie, comment vas-tu ?

- Très bien ma fleur des îles ! Et toi, comment se passe ton voyage ?

- Toujours aussi bien, mais j’ai hâte de rentrer.

- Moi aussi j’ai hâte que tu reviennes, ta petite teigne t’attend. D’ailleurs, je ne suis pas sûre de survivre d’ici là !

- Ok, transmets une gratouille à Lucifer.

- Je ferais ce que je peux. Au fait, as-tu regardé les actualités ?

- Non, pourquoi ?

- Ben allume ta télévision, tu verras bien. C’est sur toutes les chaînes internationales.

C’est ce qu’elle fait. Elle zappe distraitement, puis s’arrête lorsqu’elle pense reconnaître une silhouette. Ses yeux s’arrondissent alors qu’elle se rapproche de l’écran. C’est bien lui ! De stupeur, elle en lâche la télécommande.

- Nom d’un chien !

- Que se passe-t-il ?

- Et dire que je ne l’ai pas reconnu ! Mon dieu, je lui ai même planté ma fourchette dans la main, il pourrait me poursuivre en justice, ici ils le font bien pour n’importe quoi !

- Mon cœur calme-toi !

Elle ferme les yeux et respire un grand coup avant des commencer à s’expliquer.

- Voilà, je suis allée au « 1001&1 délices », tu sais la célèbre pâtisserie/salon de chocolat. Et en face de moi, il y avait un type, style « je suis beau, toutes les filles tombent à mes pieds ». Et franchement, sa tête me disait quelque chose, mais je n’arrivais pas à savoir d’où. Et bien maintenant je sais : c’est l’acteur que je trouvais super sexy dans cette suite de films.

Elle entend un fou rire à l’autre bout du fil.

- Nan, sans déc. ! Tu parles bien de celui que tu, je cite : « coincerais bien dans un couloir sombre pour lui apprendre un tas de trucs interdits aux moins de dix-huit ans » ?

- Lui-même.

- Pourquoi cela ne m’étonne absolument pas ? Tu ne l’as pas trop traumatisé au moins ce pauvre petit ?

- Bien sûr que non !

Mais avant qu’elle puisse trouver de plus amples arguments, elle est interrompue par des coups rapides frappés à sa porte.

- Tiens, ça doit être le garçon d’étage. Il est trop mignon, je crois qu’il te plairait bien.

- Tu lui passes mon numéro ?

- D’accord, juste pour voir sa réaction. Je devrais peut-être lui montrer une vieille photo de toi ?

- Pour qu’il ait une crise cardiaque, non merci.

Elles se mettent à rire. Puis, toujours en rigolant, elle ouvre sa porte pour tomber nez à nez avec un torse. En remontant jusqu’à la tête, son rire s’éteint.

- Ben non, ce n’est pas le garçon d’étage. Mon ange, je te laisse, j’ai un imprévu qui vient d’arriver.

- Ok, à plus.

Et elle raccroche. Il n’a pas bougé d’un pouce et la fixe intensément.

- Je peux savoir ce que vous fichez ici ?

Il lui sourit et elle se retient de l’étrangler, parce qu’elle ne peut s’empêcher de le trouver craquant.

- Je suis venu récupérer mes lunettes.

- Vous avez fait tout ça pour une paire de lunettes ?

Elle le fixe incrédule.

- Pas uniquement, j’avais aussi envie de vous parler, puisque vous m’en avez empêché.

- Mais moi pas. Je ne suis pas l’une de vos fans girls hystérique et votre vie ne m’intéresse pas. Reprenez vos lunettes et allez au diable !

Il la contemple stupéfait, bouche ouverte. Elle y est peut-être allée un peu fort. Mais il est hors de question que cet acteur pour midinettes la confonde avec une de ses groupies ! Il peut aller en charmer une autre ! Elle n’est ni stupide, ni désespérée ! Elle connaît très bien la limite entre ses fantasmes et la réalité.

Elle va poser son portable et attrape les fameuses lunettes au passage, puis elle les lui colle dans les mains.

- Je suis désolée pour vos lunettes, mais je ne le suis absolument pas pour le reste. Et maintenant, allez voir ailleurs si j’y suis !

Et elle le pousse sans ménagement vers la sortie. Car s’il reste plus longtemps, elle n’est pas sûre de résister à l’envie de faire une énorme bêtise.

Mais avant qu’elle n’ait pu le mettre à la porte, il se retourne brusquement, capture son visage entre ses grandes mains et l’embrasse. Elle est tellement stupéfaite qu’elle le laisse faire. Et puis, au bout d’un moment, elle en oublie même pourquoi elle devrait l’en empêcher.

Elle se met alors sur la pointe des pieds, et se cramponne à lui, différence de taille oblige. Qu’elle idée d’être aussi grand !

Ils ne se séparent qu’après un long moment, avant qu’ils ne perdent définitivement l’équilibre. Cependant, il ne la lâche pas totalement et commence à jouer avec une mèche de ses cheveux.

- J’ai eu envie de faire ça une bonne partie de l’après-midi. J’ai bien fait de venir.

Elle le regarde et soupire.

- Ça ne marchera pas et puis de toute façon je reprends l’avion la semaine prochaine.

- Et alors ?

- Et alors je ne suis pas du genre à coucher avec un type juste pour le fun, même si des fois ça peut-être pas mal et je ne compte pas non plus faire la une des magazines, je ne rends pas bien sur papier glacé.

- Qui te dit que c’est juste pour le fun ?

- Ne me prends pas pour une idiote ! Qu’avons-nous en commun ? Rien ! Je suis bavarde, chieuse, gourmande et « spéciale ». Toi tu es beau, riche, et célèbre, tu peux me dire de quoi on peut discuter ?

- Si tu ne me laisses pas une chance de te prouver que cela peut marcher, comment pourrait-on y arriver ?

- Tu sais que tu es un emmerdeur ?

- Cela nous fait déjà un truc en commun.

Il sourit de toutes ses dents. Elle le dévisage outrée.

- Espèce de sale petit…

Mais elle est stoppée dans ses invectives lorsqu’il prend son visage en coupe et y dépose un baiser. Pourtant elle se dégage vivement.

- Ne crois pas me corrompre avec un seul baiser.

Il hausse un sourcil et affiche un sourire en coin.

- Donc avec plusieurs, ça marcherait ?

Elle lève les yeux au ciel.

- Même pas en rêve Monsieur C.

- Crois-moi, d’ici ton départ, j’ai le temps de te faire changer d’avis.

Et c’est ce qu’il fit.
                            Le reste est une autre histoire…

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