je t'écris pour te dire que..., originale, n°1
Titre: Résolution
Auteur: aele_li
Thème: je t'écris pour te dire que...
Fic n° : 1
Fandom: original
Personnage/Couple: Rémi et Camille
Rating: G
Disclaimer: puisqu'il s'agit d'une petite originale, tout est à moi. Toute allusion ou ressemblance est fortuite.
« Qu’est-ce que tu fais ? demanda Rémi en entrant dans la pièce.
- J’écris à quelqu’un, répondit son amie.
- Ecrire ? Une lettre ? T’es sérieuse ?
- Je fais pas semblant, il me semble…à moins que tu ne considères qu’avoir un stylo en main et une feuille à moitié écrite devant moi, ce soit du théâtre ?
- Mais… écrire ? Par la poste ?
- Non non, je fais comme les romains, je paye quelqu’un pour qu’il aille la donner directement ou mieux, j’utilise des pigeons voyageurs. »
Rémi ne répondit rien à ça et son amie, Camille, retourna à sa lettre. Le silence dura encore quelques minutes, le temps que Rémi aille dans la cuisine chercher de quoi nourrir une troupe d’oies carnivores.
La conversation dérangeait néanmoins le jeune homme. Les sourcils froncés, il semblait distrait et pensif. Il jetait régulièrement des coups d’œil furtifs à l’objet de sa réflexion, pas son amie -oh non ! ils se connaissaient avant même leur naissance, quand leurs mères avaient décidé de suivre des cours d’aquagym en guise de préparation à l’accouchement-, mais ce bout de papier.
Aujourd’hui encore, même s’ils ne vivaient pas dans la même ville, ils se voyaient régulièrement. Ce week-end était un de ces moments, Rémi était venu passer quelques jours chez Camille avant de partir en voyage d’affaires.
Pour l’heure, il regardait Camille écrire d’une fine écriture penchée et droite. Il connaissait assez son amie pour savoir qu’elle répondait plus par mail que par courrier, ou même par téléphone. Il n’y comprenait plus rien. Avait-il raté quelque chose chez son amie ?
« Pourquoi écris-tu ?
- Pardon ?
- Pourquoi tu écris ? Je croyais que tu étais plus mail ? »
La jeune femme ne répondit pas tout de suite. Elle le regarda un moment, comme si elle jugeait de son mérite à avoir la réponse.
- C’est vrai. Je préfère les courriels. C’est plus rapide, et je les regarde chaque jour. Mais des fois, tu ne peux pas en envoyer. Ne serait-ce que parce que la personne à qui tu écris n’a pas Internet et ne sait pas se servir d’un ordinateur.
- Ca existe encre, des gens comme ça ?
- Tu sais que ma famille, j’en compte même plus le nombre, n’est-ce pas ? Ben y’a des personnes plus ou moins âgées, des grands-tantes ou arrière-grand-tantes, qui attendent de mes nouvelles chaque début d’année. Tu sais que certaines personnes sont vieux jeu et que pour elles, c’est au plus jeune d’envoyer les vœux en premier. Alors chaque année, je leur écris une petite lettre. Voila pourquoi j’écris par la poste, autrement que mes impôts et les bons de commande. Ca te va, comme explication ?
- Ouais. J’avais jamais remarqué que tu faisais ça chaque année. Au fait, en parlant de nouvelle année, tu as pris des bonnes résolutions ?
- Oui. Et je vais même faire mieux, et essayer de les tenir jusqu'au bout !
- Et c’est quoi ?
- Je te le dis si tu me donnes les tiennes aussi !
- Ca marche. J’ai décidé de passer plus de temps avec mes amis, et de les aider de mon mieux.
- Le rôle d’un ami, c’est d’être là dans tous les moments, ça compte pas. Et puis tu commences mal, tu pars pour deux semaines…
- Mais si, je veux être plus présent pour eux. Et toi, c’est quoi ?
- … J’ai décidé d’être honnête avec les gens. De leur dire ce que je pense, même si ça les froisse ou s’ils n’en sont pas contents.
- Pas mal. Je verrai si tu tiens ça. En attendant, quand tu auras fini ta lettre, qu’est-ce que tu dirais d’un ciné ?
- Et un petit resto après, ça te va ? J’ai découvert un resto brésilien, il faut qu’on aille voir ce qu’il vaut. »
Ils passèrent poster les lettres et arrivèrent pile à temps pour le début de la séance. Ils profitèrent de la soirée pour s’amuser et se détendre. Pas besoin de faux semblants entre eux, ils se connaissaient tellement bien qu’ils avaient de quoi faire rougir l’autre jusqu’à la fin de leurs vies.
Le lendemain, Camille accompagna Rémi à l’aéroport, et le jeune homme partit pour deux semaines.
*
**
***
Rémi posa ses valises et souffla. Il était de retour dans son appartement après trois semaines de voyage. Plus jamais il ne ferait plaisir à son patron et rallongerait son séjour !
Il rangea rapidement ses affaires et ouvrit son courrier. Facture. Facture. Fiche de paye. Catalogue. Une lettre ?
Intrigué, il examina cette lettre. Elle était en papier écru de bonne qualité. Le nom de l’expéditeur n’était pas indiqué. Son nom et son adresse étaient écrits avec une écriture fine et penchée qu’il était sûr de connaître.
Il l’ouvrit doucement et sortit une feuille écrue, où seuls quelques mots étaient inscrits.
J’écris aussi pour te dire que malgré tous tes mauvais côtés (et être impudique et ne pas savoir faire la cuisine sont deux GROS défauts...), tu es l'ami le plus fidèle qu'il m'ait été donné de rencontrer. J'espère que tu sauras tenir ta promesse et venir me voir plus souvent.
Camille
Il sourit. Il comprenait pourquoi, parfois, il était mieux de passer par le service postal.
Auteur: aele_li
Thème: je t'écris pour te dire que...
Fic n° : 1
Fandom: original
Personnage/Couple: Rémi et Camille
Rating: G
Disclaimer: puisqu'il s'agit d'une petite originale, tout est à moi. Toute allusion ou ressemblance est fortuite.
« Qu’est-ce que tu fais ? demanda Rémi en entrant dans la pièce.
- J’écris à quelqu’un, répondit son amie.
- Ecrire ? Une lettre ? T’es sérieuse ?
- Je fais pas semblant, il me semble…à moins que tu ne considères qu’avoir un stylo en main et une feuille à moitié écrite devant moi, ce soit du théâtre ?
- Mais… écrire ? Par la poste ?
- Non non, je fais comme les romains, je paye quelqu’un pour qu’il aille la donner directement ou mieux, j’utilise des pigeons voyageurs. »
Rémi ne répondit rien à ça et son amie, Camille, retourna à sa lettre. Le silence dura encore quelques minutes, le temps que Rémi aille dans la cuisine chercher de quoi nourrir une troupe d’oies carnivores.
La conversation dérangeait néanmoins le jeune homme. Les sourcils froncés, il semblait distrait et pensif. Il jetait régulièrement des coups d’œil furtifs à l’objet de sa réflexion, pas son amie -oh non ! ils se connaissaient avant même leur naissance, quand leurs mères avaient décidé de suivre des cours d’aquagym en guise de préparation à l’accouchement-, mais ce bout de papier.
Aujourd’hui encore, même s’ils ne vivaient pas dans la même ville, ils se voyaient régulièrement. Ce week-end était un de ces moments, Rémi était venu passer quelques jours chez Camille avant de partir en voyage d’affaires.
Pour l’heure, il regardait Camille écrire d’une fine écriture penchée et droite. Il connaissait assez son amie pour savoir qu’elle répondait plus par mail que par courrier, ou même par téléphone. Il n’y comprenait plus rien. Avait-il raté quelque chose chez son amie ?
« Pourquoi écris-tu ?
- Pardon ?
- Pourquoi tu écris ? Je croyais que tu étais plus mail ? »
La jeune femme ne répondit pas tout de suite. Elle le regarda un moment, comme si elle jugeait de son mérite à avoir la réponse.
- C’est vrai. Je préfère les courriels. C’est plus rapide, et je les regarde chaque jour. Mais des fois, tu ne peux pas en envoyer. Ne serait-ce que parce que la personne à qui tu écris n’a pas Internet et ne sait pas se servir d’un ordinateur.
- Ca existe encre, des gens comme ça ?
- Tu sais que ma famille, j’en compte même plus le nombre, n’est-ce pas ? Ben y’a des personnes plus ou moins âgées, des grands-tantes ou arrière-grand-tantes, qui attendent de mes nouvelles chaque début d’année. Tu sais que certaines personnes sont vieux jeu et que pour elles, c’est au plus jeune d’envoyer les vœux en premier. Alors chaque année, je leur écris une petite lettre. Voila pourquoi j’écris par la poste, autrement que mes impôts et les bons de commande. Ca te va, comme explication ?
- Ouais. J’avais jamais remarqué que tu faisais ça chaque année. Au fait, en parlant de nouvelle année, tu as pris des bonnes résolutions ?
- Oui. Et je vais même faire mieux, et essayer de les tenir jusqu'au bout !
- Et c’est quoi ?
- Je te le dis si tu me donnes les tiennes aussi !
- Ca marche. J’ai décidé de passer plus de temps avec mes amis, et de les aider de mon mieux.
- Le rôle d’un ami, c’est d’être là dans tous les moments, ça compte pas. Et puis tu commences mal, tu pars pour deux semaines…
- Mais si, je veux être plus présent pour eux. Et toi, c’est quoi ?
- … J’ai décidé d’être honnête avec les gens. De leur dire ce que je pense, même si ça les froisse ou s’ils n’en sont pas contents.
- Pas mal. Je verrai si tu tiens ça. En attendant, quand tu auras fini ta lettre, qu’est-ce que tu dirais d’un ciné ?
- Et un petit resto après, ça te va ? J’ai découvert un resto brésilien, il faut qu’on aille voir ce qu’il vaut. »
Ils passèrent poster les lettres et arrivèrent pile à temps pour le début de la séance. Ils profitèrent de la soirée pour s’amuser et se détendre. Pas besoin de faux semblants entre eux, ils se connaissaient tellement bien qu’ils avaient de quoi faire rougir l’autre jusqu’à la fin de leurs vies.
Le lendemain, Camille accompagna Rémi à l’aéroport, et le jeune homme partit pour deux semaines.
*
**
***
Rémi posa ses valises et souffla. Il était de retour dans son appartement après trois semaines de voyage. Plus jamais il ne ferait plaisir à son patron et rallongerait son séjour !
Il rangea rapidement ses affaires et ouvrit son courrier. Facture. Facture. Fiche de paye. Catalogue. Une lettre ?
Intrigué, il examina cette lettre. Elle était en papier écru de bonne qualité. Le nom de l’expéditeur n’était pas indiqué. Son nom et son adresse étaient écrits avec une écriture fine et penchée qu’il était sûr de connaître.
Il l’ouvrit doucement et sortit une feuille écrue, où seuls quelques mots étaient inscrits.
J’écris aussi pour te dire que malgré tous tes mauvais côtés (et être impudique et ne pas savoir faire la cuisine sont deux GROS défauts...), tu es l'ami le plus fidèle qu'il m'ait été donné de rencontrer. J'espère que tu sauras tenir ta promesse et venir me voir plus souvent.
Camille
Il sourit. Il comprenait pourquoi, parfois, il était mieux de passer par le service postal.