Jan 11, 2007 17:10
Titre : Le lieu où toutes les chaînes peuvent se briser - 1
Auteur : Shion
Fandom : Nausicaä de la Vallée du Vent
Personnage : Nausicaä
Disclaimer : Qui ignore encore qu'il faut attribuer cette œuvre à Miyasaki?
Rating : PG
Liste/Thème : Liste 1 - Toucher
Avertissements : Spoilers tome 7
Flottement. Douceur. Légèreté.
Elle se rend compte qu'elle reprend progressivement conscience depuis un petit moment, mais elle ne saurait pas dire depuis exactement quand. En fait, elle ne sait pas non plus où elle est, ni ce qu'elle fait. Mais elle ne se sent pas angoissée pour autant. Pour l'instant, rien de tout ça ne semble important. Ses sensations suffisent amplement à absorber son attention.
Elle se sent bien. Merveilleusement bien. Il lui semble que ça fait très longtemps qu'elle n'a pas ressenti un tel confort, une telle paix. Sans doute même que ce n'était jamais arrivé.
Elle a à la fois l'impression de flotter librement, délivrée de toute contrainte, et d'être soutenue, protégée de tout danger. Une chaleur douce et réconfortante l'entoure. L'idée lui vient que ce doit être ce qu'un enfant ressent dans le sein maternel. Et pour des raisons qu'elle n'est pas encore en état d'analyser, cette idée paraît encore ajouter à cette sensation de libération et de légèreté. Et même si l'idée file, ce sentiment heureux demeure.
Rien ne la presse de forcer sa reprise de conscience, alors elle se plaît à s'attarder dans cet état d'inertie appréciable. Mais quand finalement de légers courants viennent doucement la pousser, elle ne cherche pas non plus à résister. Elle se laisse porter par le mouvement.
Et soudain son corps existe à nouveau.
Elle émerge. Elle ouvre les yeux. Elle inspire.
L'idée la traverse encore que dans le cas d'une véritable naissance, la transition que constitue la venue au monde est douloureuse. Mais là, rien dans son environnement ne vient l'agresser. La lumière est douce, les couleurs chaleureuses. L'air est léger, les senteurs délicates. Tout vient la caresser, la cajoler, l'accueillir avec bonté. C'est comme une naissance idéale. Et l'idée la traverse sans s'arrêter. Ici, tout est parfait.
Un effleurement engageant de sa joue lui fait tourner la tête. Elle reconnaît Questo et lui sourit comme à un vieil ami, le remercie pour les habits. Elle lui caresse la tête avec délicatesse, prend plaisir au contact de ses poils soyeux et de sa chaleur. Les vêtements qu'il a apportés sont incroyablement doux et fins, ils glissent agréablement sur sa peau tandis qu'elle les enfile. Les sandales sont incomparablement confortables. Et toujours, à chaque respiration, cet air si pur et si léger s'insinue en elle et ajoute encore à son bien-être.
Elle se sent comme enivrée, mais aucune ivresse ne saurait être plus plaisante. Elle inspire à fond, se remplit de cet air. La tête lui tourne un peu, et elle tourne sur elle-même, heureuse. Elle est sur terre, et elle se sent aussi libre et légère qu'en plein ciel. Elle n'aura plus jamais besoin d'aller à la rencontre des vents pour se sentir elle-même. Il lui suffit de rester en ce lieu où tout respire la perfection.
Emplie d'enthousiasme, elle part à la découverte de ce nouveau territoire où elle se sent déjà chez elle.
nausicaä de la vallée du vent: nausicaä,
1-5: toucher