Thème: 2. Le mois le plus cruel
Personnages: Kyôko Kirisaki, Sharden Flamberg
Série: Black Cat
Rating: G
Spoilers: volume 2 (faut connaître Kyôko et Sharden, quoi)
Disclaimer: les personnages sont à Kentarô Yabuki et aux studios Gonzô
Note: influencée par l'approche du BAC ^_^"
Thème 2 - Le mois le plus cruel
« Aaaah ! J'aime pas les examens ! s'exclama Kyôko en s'étendant sur son bureau, Kyôko a trop de travail et pas assez de repos !
- C'est le lot de tous les lycéens, dit philosophiquement Sharden en feuilletant l'un des cahiers de la jeune fille.
- Oui, peut-être, mais comme de toute façon on va faire la révolution, je vois pas l'intérêt de continuer à réviser, marmonna-t-elle entre ses bras.
Sharden lui jeta un coup d'oeil par-dessus ses lunettes. On était en milieu d'après-midi, et tous deux étaient dans le salon de Kyôko - en l'absence de ses parents, elle pouvait se permettre de faire venir son ami chez elle sans problème. Il avait posé son haut-de-forme sur le canapé à côté de Kyôko, tandis que lui-même prenait place dans un fauteuil en face. Ils étaient séparés par la table basse qui, pour le moment, disparaissait sous les livres et les cahiers de la lycéenne. C'était Sharden qui avait insisté pour qu'elle fasse ses révisions, malgré ses protestations : c'étaient les vacances, il faisait beau, Shiki ne leur avait confié aucune mission cette semaine, elle n'allait quand même pas s'enfermer et mettre le nez dans ses bouquins ?! Mais Sharden avait tenu bon.
- D'ici à ce que les examens aient bien lieu, reprit-elle, Monsieur Creed aura sans doute fait fermer mon lycée, ou bien il aura annulé les épreuves... mais dans tous les cas, mes révisions auront été inutiles... Alors on sort, Shardeeeeen ?
- Non, on révise.
- Maaaaaais...
- Kyôko, on en a déjà parlé, et on a décidé de travailler cet après-midi. Ton shopping peut attendre demain, non ?
- T'es comme mes parents, bougonna-t-elle en se redressant, Toujours en train de m'obliger à faire des trucs sans aucun intérêt...
- Kyôko...
La jeune fille avait repris son crayon et s'était replongée dans ses équations incompréhensibles, mâchonnant sa gomme d'un air tout à fait sérieux. Encore une fois, Sharden se sentit attendri par l'attitude puérile de son amie.
- Je peux t'aider, s'il y a quelque chose que tu ne comprends pas.
- Non, ça va.
- ...
- ...
- On pourra sortir tout à l'heure... si tu en as toujours envie.
Kyôko releva la tête, les yeux brillants.
- C'est vrai Sharden, tu veux bieeeen !? demanda-t-elle en souriant largement.
- Euh, oui.
- Tu m'embêteras pas avec mes cours, hein ?
- Pas si tu travailles maintenant.
- Okaaaay !
La jeune fille reconcentra son attention sur ses livres de classe, bien décidée à obtenir l'approbation de Sharden.
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A peine plus d'une heure plus tard, l'un des couples les plus étranges qui puissent être longeait les magasins d'une rue ensoleillée, faisant une halte à presque chaque vitrine.
- Oooh, et ça ? T'as vu, Sharden ? T'en penses quoi ?
- Euh... Kyôko ? Tu penses vraiment à porter ce... ça ? Enfin, cette robe ?
- Ben pourquoi pas ?
- C'est que c'est quand même très décoleté..., répondit Sharden, un peu embarassé.
- Alors celle-là ? Elle est bien celle-là, non ?
- Kyôko, tu sais que je ne suis pas très bien placé pour commenter...
- C'est pas grave ! De toute façon Kyôko elle trouve ça moche, on va voir ailleurs !
La jeune fille repartit d'un pas joyeux, suivie par Sharden qui portait déjà deux paquets fraîchement achetés. Il s'était fait voler ses lunettes cinquante mètres plus tôt et plissait les yeux, ébloui par les rayons du soleil qui inondait la rue. Devant lui, Kyôko se retourna et agita la main dans sa direction.
- Avoue que c'est plus sympa que d'être enfermés à l'intérieur ! s'écria-t-elle lorsqu'il fut de nouveau à sa hauteur, C'est pas juste d'organiser des examens en début d'été ! Kyôko préfère être dehors quand il fait beau comme ça.
- C'est vrai, admit Sharden, Mais n'oublie pas qu'en rentrant tu auras encore du travail.
La lycéenne gonfla ses joues.
- T'avais dit que tu m'en parlerais pas..., grogna-t-elle d'un air boudeur.
- Désolé. Mais tu dois savoir qu'à l'avenir, même sans réviser tu ne pourras plus t'amuser autant qu'avant. On nous donnera certainement de plus en plus de missions, et tu finiras même par ne plus rentrer chez toi.
L'espace d'un instant, Kyôko parut songeuse, mais son sourire habituel revint aussitôt.
- Bah, c'est pas grave ! La révolution c'est comme une fête, non ? Ca sera encore mieux ! Oooooh, ils ont sorti une nouvelle version des Pokémon ! fit-elle en se précipitant vers la devanture d'une boutique de jeux vidéos.
Laissé en arrière, Sharden soupira ; elle était si insouciante qu'il savait que cela la peinerait, s'il lui parlait trop sérieusement. Alors il la rejoignit, en se disant qu'il la surveillerait du mieux qu'il le pourrait, tant qu'ils seraient ensemble.
- Sharden, on va manger une glace ?
- Si ça te fait plaisir. »