21 septembre - Mise à sac - original

Sep 21, 2015 20:00

Titre : "Pour effrayer un homme, on menace ce qu'il a de plus précieux..."
Auteur : solhaken
Jour/Thème : 21 septembre - Mise à sac
Fandom : Original - Hybride
Personnages : Kylian et Wotan, mention d'Alejandro, Kayla et Keely
Rating : NC-17 , déscriptions graphiques de violences et sous-entendu de violences
Disclaimer : à moi
Note: Un de ces jours je vais reporter tous ces texte dans un tableau bien propre, avec une chronologie ^^"

Le ruban de plastique jaune claquait de manière désagréable dans le vent, ce son trop familier fit grimacer Kylian alors qu'il levait les yeux sur la somptueuse villa blanche.

- Vous ne pouvez pas rester ici !

Il évalua du regard l'homme en uniforme qui venait de parler, tira son porte-feuille de la poche intérieur de sa veste et exhiba la plaque officielle. L'homme soupira, hocha la tête et s'éloigna, non sans lui rappeller de ne rien toucher.

- Comme si je ne connaissais pas mon boulot, gronda Kylian d'une voix trop basse pour être entendue.

Les élégantes colonades torsadées du porche étaient maculées de sang, on s'en était même servi pour tracer menaces et insanités sur la façade. Il parcouru les lieux du regard, notant mentalement les dégats causés au jardins et à la demeure. Les grandes baies vitrées avaient été brisées avec application, sans doute Alejandro l'écouterait-il cette fois, et remplacerait-il les vitres par du verre blindé. Il tendit la main et effleura le crâne de Wotan en quête de réconfort, conscient de sa détresse le chien-loup lui lêcha la main en gémissant doucement.

Il ne s'agissait pas d'un simple cambriolage qui aurait mal tourné, mais d'une mise à sac méthodique des lieux. Ceux qui étaient venus là n'étaient pas de simples voleurs, ils étaient venus détruire, délivrantt ainsi une mise en garde on ne peutt plus claire. Quant à savoir s'ils avaient volontairement choisi un soir où la demeure était vide ou si ses occupants avaient simplement eut de la chance, cela restait encore à établir.

D'un regard Kylian s'assura que plus personne ne le surveillait, il contourna la demeure et entra dans le garage. Alejandro aimait les voitures de sports, mais de sa ferrari il ne restait qu'un amas de métal irrémédiablement tordu. Wotan gronda sourdement, faisant échos aux pensées furieuses de son maitre. Les vandales avaient peut-être tout détruits, mais ils n'avaient pas trouvé le souterrain, ni la dalle pivottante qui permi à Kylian et Wotan d'y accéder. Elle se referma en silence derrière eux et ils parcoururent la centaine de mètres qui les séparaient de la maison.

Il avait des choses à récupérer avant que ses colègues ne mettent tout sous scellés.

La bibliothèque dans laquelle ils débouchèrent avait été ravagée, des feuilles arrachées trainaient un peu partout, il les enjamba en refusant de songer à tout ce gachis ou aux ouvrages inestimables qui avaient sans doute été détruits. Kylian traversa l'étage en direction du bureau, avaient-ils eut le temps de trouver le tiroir caché dans lequel l'ex-flic désormais juge dissimulait certains de ses documents ?

Le meuble avait été mis en pièces, les intrus n'avaient pas perdu leur temps en subtilités, au contraire, ils avaient détruits à coup de masse rageurs tout ce qui était susceptible de leur dissimuler le moindre indice.

Il traversa la maison comme une ombre, cherchant les odeurs des intrus, laissant Wotan trouver leurs pistes. Oh bien sur ils étaient arrivés et reparti en voiture... Mais ils avaient mis en rogne un prédateur bien plus dangereux qu'eux. Il jeta à peine un regard à la chambre qu'il occupait lors de ses visites, la pièce trop neutre et visiblement inoccupée n'avait pas interessés les casseurs.

Dans la chambre de Kayla les choses étaient différentes, un sentiment de rage brûlant l'envahit, qu'auraient fait ces chiens si la jeune femme avait été présente ? Ici encore tout avait été détruit avec application. Il ouvrit complétement un tiroir laissé entrouvert et raffla les bijoux qui s'y trouvaient, preuve si besoin était qu'il ne s'agissait pas vraiment d'un cambriolage. Il les fourra dans sa poche sans se soucier de l'adn ou des empreintes qu'il laissait, elles étaient déjà partout, les enquêteurs les écarteraient, en même temps que celles des occupants de la maison. Il ramassa par terre une paire de boucle d'oreille serties de rubis qu'il avaitt offert à la jeune femme deux ans plus tôt, elle serait heureuse de les retrouver.

Quand on veut effrayer un homme, on menace ce qu'il a de plus précieux au monde, songea Kylian. Ce fut donc sans étonnement qu'il découvrit les dégats dans la chambre de la petite. Son regard s'arrêta sur les peluche éventrées, et les meubles détruits. Le matelas du lit avait été lacéré et une tache blanchâtre attira son regard. Il se figea. L'image de Keely s'imposa à son esprit avec ses boucles brunes et ses étonnants yeux bleus toujours pleins curiosité. Ce salopard là ne vivrait pas assez longtemps pour finir en prison, il lui ferait la peau avant.

Cette certitude l'apaisa, repoussant les débris du pied il poursuivit son examen. Ils avaient enttamé un jeu dont ils croyaient connaitre les règles, il allait leur prouver à quel ppoint ils avaient fait erreur... Ce fut Wotan qui l'alerta d'un jappement avant de revenir vers lui en remuant la queue. Dans sa gueule il tenait une peluche intacte, épargnée par hasard de la fièvre destructrice des vandales. Il sourit en reconnaissant le loup blanc que la fillette aimait tant.

- Merci, souffla-t-il à l'adresse de l'animal avant de ranger la peluche dans son sac à dos.

Il lui restait une seule chose à vérifier en ces lieux, après quoi il repartirait et s'assurerait de mettre en sécurité l'enfant et sa mère. Et quand ce serait fait, il se mettrait en chasse, songea-t-il en laissant un sourire carnassier éclore sur ses lèvres.

- Trouve Walkyrie, souffla-t-il au chien-loup.

Wotan trouva ce qu'il lui demandait, comme toujours... Et en entrant dans la chambre d'Alejandro pour découvrir la macabre mise en scène Kylian senti la magie qui courait dans son sang s'éveiller pour répondre à sa fureur. Il l'avait pourtant soigneusement étouffée, enfermée dans un recoin de son esprit, scellée par une volonté de fer. Et pourtant en cet instant des étincelles bleutées dansaient autour de ses poings serrés à s'en faire blanchir les articulation.

A la question de ce qu'ils auraient été capable de faire à la mère et son enfant il tenait sans nul doute un début de réponse. Le poil de Wotan se hérissa et il gronda sauvagement, allant jusqu'à faire claquer ses machoires dans le vide pour signifier sa fureur. Walkyrie était là, sur les draps imbibés de sang, boules de fourrure poisseuses de fluides amniotiques et du sang de leur mère ses chatons arrachés trop tôt de son ventre avaient été abandonnés prés d'elle par le pervers que Kylian avait d'ors et déjà accroché tout en haut de son tableau de chasse. Six petites boules sombres dont la naissance était attendue avec impatience par tous les membres de la famille, sept vies détruites par la folie meurtrière d'un homme.

Wotan gémi et posa ses deux pattes sur le couvre-lit, poussa de sa truffe les petits corps inertes.

- Arrête de te barbouiller de sang, on ne doit pas se faire remarquer !

Le chien-loup l'ignora, jappa avec plus d'insistance et lécha avec application l'un des corps. Un sentiment d'urgence submergea Kylian et il se retourna vers le chien en jurant. Loin de lui reprocher son comportement il se pencha pour accorder toute son attention à ce que l'animal voulait qu'il examine.

Boule de fourrure pâle qui remuait tout juste, mais qui remuait bel et bien, s'accrochant à la vie avec un acharnement des plus admirables, l'un des chatons avait survécut. Avec mille précaution il s'en saisi pour la glisser sous sa chemise, contre sa peau afin de lui assurer la chaleur dont elle avait besoin.

Rentrer, mettre les siens en sécurité, traquer et abattre le fils de pute qui les menaçait. Parfois la vie était d'une simplicité absolue... Et parfois, même au milieu de l'horreur, la vie faisait des cadeaux rares et précieux dont trop souvent on ne prenait pas conscience...

original, septembre 15

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