27 octobre - les échos du passé - original

Oct 27, 2013 14:57

Titre : Les échos du passé
Auteur : oiseauvermillon
Jour/Thème : 27 octobre/ Ça ne finira donc jamais ?
Fandom : Original
Personnages : Elle et lui
Rating : PG
Disclaimer : A moi
Nombre de mots : 358
Participation au vote de fin de mois : Non

[Les échos du passé]Ses lèvres frôlèrent les siennes, douce félicité. Il n’avait rien oublié de leur douceur, de leur saveur et de l’odeur de ses cheveux alors que ces derniers caressaient ses narines.

Un simple baiser, un court effleurement et revoilà que tous ces sentiments qu’il pensait soigneusement enfouis, précieusement convertis en doux souvenirs, affluaient de nouveau. Plus insistants, plus envahissants que jamais. C’était d’un pénible.

Cela faisait combien d’années, déjà ? Oh, pas énormément, mais pas mal quand même. Enfin, il était encore jeune et à son âge, le temps n’avait pas la même valeur. Chaque année était comme une éternité, ou du moins le pensait-il. Combien d’éternités, donc, s’étaient déroulées depuis qu’il l’avait étreinte entre ses bras pour la dernière fois, depuis qu’il avait senti son corps jeune et ferme s’abandonner tout contre lui, depuis qu’il avait croisé son regard et entendu son nom résonner dans le murmure de sa voix brisée ?

Si longtemps et en même temps pas assez longtemps. Non, ses souvenirs s’imposaient de nouveau à son esprit confus, troublé par des vapeurs d’alcool et des bouffées nocturnes et par son souffle rauque qui avait résonné tantôt avant qu’il ne l’atteigne. Tandis que ses doigts parcouraient ses hanches et son opulente chevelure, tandis que sa langue réapprivoisait la sienne, tandis que…

Il se sépara d’elle au bout d’un moment - au bout de combien de temps ? les secondes défilaient étrangement, ce soir - contraint par la nécessité de… la contempler, la fuir, l’embrasser de nouveau, la toucher, lui dire à quel point… à quel point il… à quel point elle…

Elle soutint son regard sous la pâle lueur orangée du lampadaire urbain. Une mèche rebelle s’agita, tombant d’elle-même, barrant son visage qu’il trouvait joli, un demi-sourire éclaira ses traits fins.

Il la vit, comme il lui semblait qu’il la voyait déjà alors, il y avait si, si longtemps. Les actes, les situations présentes ne sont que les échos lancinants d’un passé fantasmé et ô combien déformé. Il savait ce qui l’attendait, il l’avait déjà vécu avec elle auparavant et s’y jetait néanmoins de tout son corps et de toutes ses âmes. Comme avant, et advienne que pourra.

original, octobre 13

Previous post Next post
Up