Titre : le foyer de la glace et la neige
Auteur : chonaku55
Jour/Thème : 2 décembre - Froid
Fandom : Batman
Personnages : Mr Freeze, Koonak
Rating : entre PG et PG-13
Nombre de mots : 219, 228, 415, 2 200
Disclaimer : Pas à moi
Note : les quatre textes viennent de l'arbre à drabble, j'ai juste étoffer les drabbles, enfin, les trois premiers. La dernière étant trop longue, je n'ai pas osé y toucher.
Se passe dans les comics, mais la caractérisation de Freeze est plus basée sur la série des années 90. Pour faire simple, prenez ça comme un UA.
Participation au vote de fin de mois : non
la bataille des possibles (219 mots, PG)
Jamais personne n’aurait envisagé pareil spectacle, lui le premier, songea Victor quand son regard se perdît un instant sur le champ de bataille enneigé, sans trace de sang, ni de douleur. D’habitude, ses batailles étaient rythmées par des corps glacés, de la haine, des destructions. Là, sa seule arme demeurait un amas de neige, son armure, les vêtements usagés des temps heureux. Une boule de neige atterrît sur sa nuque, éclata alors le rire d’un enfant. Victor se retourna, calme, l’ombre d’un sourire aux lèvres et s’empressa de répondre à l’assaut, tandis que son petit s’enfuyait en continuant de rire. Tout se terminait rapidement, la plupart de temps. Victor avait l'avantage de la taille et des combats et avec ses petites jambes, Koonak n'allait jamais bien loin, du reste, ce n'était sans doute pas son but. L'adulte gagnait les batailles, éclaboussant de neige les vêtements de l'enfant, craignant toujours un peu de le rendre malade. Koonak lui, se contentait du présent, de courir et sauter, s'amuser comme l'enfant qu'il était encore, si différent de l’adulte, voyant le monde sans haine avec une innocence que Victor avait perdue, il y avait de ça bien longtemps. Une candeur à préserver, un jeu d’enfant avec un petit, presque sien et un rire pour seul cri. Oui, jamais Victor n’aurait cru ça possible.
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Repos doux-amer (228, PG)
Dormir n’était plus un plaisir depuis longtemps, pour bien assez de raisons (Nora et ses larmes, mourante dans ses bras ou le corps dispersé en mille éclats). Cependant, il avait encore besoin de sommeil et il ne pouvait s’y déroger, son corps en réclamait. Pendant des années, il s’était endormi genoux à terre, devant Nora endormie dans un sommeil trop long. Maintenant, il emportait dans son sommeil l’image des multiples statues faites en sa mémoire, seul dans un monde de glace.
Victor s’aperçut d’un changement quand il se réveilla avec un petit garçon dans les bras, le dos contre l’épaisse fourrure blanche d’une de ses ourses. A ses oreilles, les ronflements des animaux et le crissement de la couverture sur l’armure, parfois les mots d’un enfant, rêvant d’aventures ou de gâteaux. Dans un premier temps, il avait été dérouté, puis avait mis ça sur le compte de la règle qui voulait que ce genre de chose arrivait parfois, souvent quand on tendait une main au lieu de passer son chemin devant des orphelins trop petits, destinés à mourir dans la neige. Freeze ne se faisait aucune illusion sur son humanité, elle était morte. Cela n’empêchait pas un petit garçon de préférer rester près de lui, pourtant si froid, monstre de glace et de métal, ni de sourire au petit être, même quand il ne pouvait pas le voir.
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Le bonheur, c'est les autres (415, PG)
Son tuteur veillait sur lui, Koonak le savait depuis le jour où il s’était réveillé orphelin, encore faible. Lors des voyages, Victor ne le quittait pas des yeux, même à la maison, il faisait attention et demandait toujours des nouvelles quand il partait. Loin d’être étouffant, ça faisait plaisir à Koonak. Quand il s’occupait de lui, M’sieur Fries souriait plus souvent et c’était bien. Koonak ne se souvenait plus du sourire de ses parents, sa mémoire était floue maintenant.
Victor se souvenait de sa femme, Koonak le savait. Il lui parlait encore, main sur la glace et regard vide, triste.
Car triste, son tuteur l’était. Parlant de froid et d’amour brisé quand il laissait s’échapper des mots lors de ses cauchemars. Systématiquement, Victor murmurait un nom, caressant la glace protégeant son épouse, lui parlant toujours, du passé, de leur mariage et leur rencontre, des rendez-vous manqués, des regrets, l’amertume et la hantise. La résolution de l’enfant trouvait sans doute ses racines-là, ces instants fugitifs où il voyait l’étendue des blessures, rendue plus forte avec les années et le vide dans le regard qu’il observait de temps à autre, les cauchemars agités avec leurs paroles obscures, les plaies et les injures, étouffées quand Victor croisait son retard, le silence sur ce qu’il faisait de par le monde, mais qui concernait Nora. Et ça le rongeait de l’intérieur, sans que Koonak sache comment le dire.
Peu à peu, Koonak songea que cette tristesse douloureuse ne cessait de le hanter et c’était injuste ! M’sieur Fries était quelqu’un de gentil, de très grand, fort et effrayant parfois, mais très gentil, avec les gestes de tendresse et sa patience, ses leçons, les histoires et les jeux, regarder les étoiles, lui permettre de s’endormir près de lui, chasser les cauchemars et guérir les blessures, le protéger quand la chasse tournait mal, veiller sur lui, même à l’autre bout de la planète, donner des nouvelles, souvent, lui en demander, l’appeler « jeune homme » et parfois, quand il pleurait trop, « mon petit ». Et tellement d’autres choses qui pour Koonak formait un tout cohérent et familier, comme un cocon protecteur. Il était bien, heureux, surtout lorsqu’il voyageait avec M’sieur Fries et que ce dernier souriait. Avant de redevenir triste, une fraction de minutes voire seconde plus tard. Ce fut en se rendant compte que ça, que Koonak jura de rendre Victor heureux. Parce que, si tel était le cas, logiquement, il ne devrait plus jamais être triste, non ?
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Premier pas et promesse (PG 13, 2 200)
Armé d’un pistolet et d’une armure, réplique de la sienne, l’enfant bondit dans la ville miniature à ses pieds. Se redressant, il s’époumona :
« Tremble, méchant, devant le justicier Kid Chicken ! »
Amusant comme ce genre de réplique venait naturellement aux petits.
Visant Koonak avec le même pistolet de glace, Victor récita son texte avec froideur.
« Ce sera plutôt à toi de trembler, car je suis la vengeance ! Je suis la nuit ! Rends-toi maintenant, Chicken. Et tu ne mourras pas. »
« … Mais vous me dites ça à chaque fois et je ne meurs jamais. C’est pas très sérieux… »
« ‘Pas très sérieux’ ? Comment oses-tu dire ça de moi, ta Némésis ! Moi qui sais mieux que quiconque le vrai sens de justice, à la fois juge et bourreau, moi qui fait trembler le monde ! » tonna sèchement Victor, reprenant des intonations haies, mais qui servaient sa cause : passer quelques précieuses minutes avec Koonak.
« Tu ne me fais pas trembler, moi. Jamais, Bratman. » répliqua Koonak, froidement.
« Oh et pourquoi donc ? » renchérit Freeze.
« Tu as tué mon père. » tonna l’enfant en pointant son arme sur lui. « Je n’ai pas le temps d’avoir peur de toi. Tu dois payer ».
« Payer, en voilà un grand mot pour un si petit être. Enfin, sais-tu dans quoi tu t’entages ? Serais-tu capable de tout sacrifier pour ta vengeance ? Même ta chère ville ? »
« C’est pour la protéger que j’ veux aussi t’arrêter. »
« En voilà, un noble but, mais qu’importe l’objectif, au final, c’est toujours la loi du plus fort qui tranche. Prends ça et apprends, enfant. »
Les coups partirent à ce moment-là, successions ininterrompus de gestes non létaux. Victor y tenait. Koonak ne devait pas être blessé, par quiconque, même durant ces jeux parfois brusques, ces histoires montées de toutes pièces.
« Ce combat n’a que trop duré, Chicken, rends les armes, ici et maintenant ! » déclara-il en essayant d’attraper l’enfant qui esquiva sa main et hurla.
« Jamais ! Pas quand tu es debout et que mon père… »
Sa mâchoire se crispa pendant que Victor fronçait les sourcils.
« Cessons une fois pour toute cette mascarade, on t’a menti toute ta vie, mon petit. » cracha-il.
« Quoi ? » souffla l’enfant, soudain immobile.
« Ton père, c’est moi. »
Un silence suivit cette déclaration, puis Chicken céda la place à Koonak, dans un moment d’hésitation.
« Euh, c’est quoi le texte du film, déjà ? Ah oui. NOOONNN. »
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« Non. »
« S’il vous plait, je voudrais encore jouer… »
« Koonak, dois-je te rappeler que quand c’est non, il n’y a pas d’autres alternatives ? Nous avons bien joué, certes, cependant, tout cet exercice t’a fatigué et il faut que tu prennes des forces. »
« Mais j’ai la Force d’un Jedi. »
« Tu es encore un petit padawan à ce stade et même le plus grand héros de la terre doit se reposer. Donc, va dans ta chambre. »
« Et eh, je ne pourrais pas rester avec vous, un peu ? Je ne gênerais pas. »
« Un peu seulement, et après, au lit. »
« Oui, m’sieur ! »
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« Oui, m’sieur ! » s’était écrié le petit et maintenant, il était avec lui, dans le laboratoire. Freeze avait accepté seulement parce qu’il savait pertinemment que l’enfant allait bientôt dormir, comme n’importe quel enfant de six ans après s’être dépensé. Enfin, comme Koonak le faisait, Victor ne se souciait pas des autres. En plus de ça, ses recherches n’intéresseraient certainement pas un enfant si jeune. Pourtant, l’enfant demeurait calme, attentif, les yeux sur le matériel informatique, les différents composant chimiques, les livres, ses notes, le travail d’une vie. De l’intérêt naissait dans ses yeux pendant qu’il se tenait près de lui.
Lui adressant un regard bienveillant, Victor regardait les yeux s’élargir, regarder les données et les schémas sur l’ordinateur suivre le déroulement des raisonnements qu’il ne pouvait pas suivre car trop pointus, même s’il lui avait donné des bases en science, plus que dans les autres enseignements qu’il lui dispensait, moins par goût personnel que par une étrange nostalgie. Il aimait encore se souvenir de son métier d’enseignant, quand tout était simple et où chaque soir, Nora l’accueillait, chaleureuse, souriante. Ah s’il savait ce qu’il était en train de chercher, songeait Victor, il ne serait sans doute pas aussi émerveillé.
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Heureux n’était sans doute pas exact, après tout son bonheur venait de Nora, se dire heureux sans elle lui demeurait impossible. Pourtant, travailler sur le remède qu’il n’avait pas su trouver à temps avec Koonak était différent, même si demeurait le souvenir d’un sourire, d’une étreinte loin du froid de l’hiver, la danse qu’il aurait désirée éternelle. Rechercher encore, ce n’était pas de la curiosité morbide, du masochisme latent. C’était voir si le problème venait de lui, expert en son domaine qui s’était trouvé impuissant face à la souffrance, s’il aurait pu la vaincre avant qu’il ne soit trop tard.
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Trop tard. Ces mots s’imposèrent au détour d’un test répété plusieurs fois, analysé, toujours positif. Il demeura silencieux, pendant qu’à côté Koonak s’agitait, sans qu’il y prît attention. II avait trouvé le remède. Au-delà d’avoir enfin la réponse, il avait maintenant une sécurité, au cas où quand il trouverait un moyen de la faire revivre, Nora gardait en elle la maladie. Mieux fallait prévenir que guérir était approprié, songea-Freeze, amer.
« Quelque chose ne va pas ? » demanda Koonak d’une voix où perçait l’inquiétude. Victor posa les yeux sur lui. Il aurait pu lui redonner une mère, la chaleur d’une famille.
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Une famille, aux yeux des autres, il n’en avait plus, surtout si Koonak disait qu’il ne gardait que quelques souvenirs. Aux siens, les choses étaient différentes : il avait M’sieur Fries et les ourses, mais surtout M’sieur Fries. Pour ce qu’il en savait, ça valait les autres papas, voire davantage. Certains ne jouaient pas comme lui, d’autres n’avaient ni ourses pour jouer, ni laboratoire pour découvrir, pas de jeux nés de la glace, pas de conte ou de câlin peut-être. Pour l’instant, il le sentait triste. Demandant des nouvelles, il s’était rapproché, secouant le bras, les yeux rivés sur lui.
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Lui donner la permission de rester dans son laboratoire constituait une erreur, il s’en rendait compte en constatant des mains l’empoigner. Victor ne pouvait rien expliquer : trop d’innocence, trop jeune pour la perdre.
« Ce n’est rien, Koonak. »
« D’après ce que vous avez dit, le résultat est bon, ça veut dire que c’est bien, non ? »
« Oui… »
« Est-ce que M’dame Fries va guérir maintenant ? »
Un silence suivit. Dans les yeux, une forme de compréhension. Des bras qui l’entourèrent, geste qui le surprit.
« J’suis sûr qu’un jour, elle ira mieux… »
« Elle ira mieux, oui Koonak. » fut la seule réponse qu’il trouva, par défaut, parce qu’il se sentait un peu dépassé. Deux secondes auparavant, il repensait à l’absente, maintenant, il sentait la force d’un enfant contre lui, si petit encore et attentionné.
«En attendant, je vais trouver un moyen de… la guérir. »parvenait-il à articuler. Il ne fallait pas cesser de préserver l’enfant, ni chercher un moyen de la sauver, fusse de la mort elle-même. L’enfant se redressa, confiant.
« J’suis certain que vous y arriverez ! Sinon, M’sieur Fries… »
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Freeze le regarda silencieux, stupéfait par la demande.
« Tu veux que je t’apprenne la cryogénisation ? Mais je t’ai dit en quoi ça consistait quand je t’ai présenté Nora. »
Déjà morte, mais Koonak n’avait pas à le savoir.
« Oui, mais pas précisément. Et vous avez dit que c’était votre science préféré. »
« Jeune homme, me faire plaisir est une action louable, mais je n’ai pas besoin que tu te forces pour y parvenir. »
« Mais j’aime la science. Et je vous aime vous. »
« … Bel argumentaire, mais, c’est un domaine pointu qui nécessite une parfaite maitrise d’autres domaines, notamment et surtout, biologique. »
Logiquement, Koonak ne devrait pas s’y intéresser, il n’avait que six ans. Certes, il avait commencé à congeler des animaux malades guère plus âgé, mais tellement de différences existaient entre ce qu’il était et Koonak, que l’idée ne l’avait jamais effleurée. Maintenant, il se trouvait en face d’un enfant qui fronçait les sourcils, boudeur, demandant si Victor le trouvait trop bête pour apprendre.
« Certainement pas, je dis seulement que ce sera certainement dur pour… n’importe quel enfant de ton âge. »
« J’ferais des efforts et j’abandonnerai pas. »
« Crois-moi, ça ne suffit pas toujours. »
Koonak en paru blessé.
Victor se traita d’imbécile.
Le petit voulait l’aider et se retrouvait maintenant à faire cet air boudeur un peu triste. Koonak n’avait que lui. N’ayant pu sauver Nora, il ne pouvait même pas lui donner ce qui serait certainement une bonne mère. Koonak et Nora méritaient mieux que lui, sur bien des points, mieux qu’un scientifique incapable de guérir et protéger, qu’un assassin, quelqu’un qui aurait pu les rendre heureux, former une famille soudée, pas cette recomposition bancale perdue au Pôle Nord. Pourtant, Nora l’avait aimé et Koonak lui faisait confiance. Il n’avait pas le droit de les décevoir.
« Soit, on peut toujours essayer… »
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Essayer était une chose, mais, quitte à lui apprendre, autant que le petit comprît tout, pour cela des bases demeuraient choses indispensables. Cependant, il se faisait tard et ça faisait une longue journée pour un enfant, trop pour que la concentration soit optimale. Hors de question que le petit s’assoupisse et lui demandasse sans cesse la même chose. Non, il devait dormir, donc, cette fois, au lit.
« Je peux te raconter un conte, mais c’est tout. »
« D’accord. » dit Koonak, vaincu et bordé. « J’peux écouter la musique ? Celle que vous mettez de temps en temps ? Elle m’endort quand je l’écoute… »
« Écoutes-tu aussi aux portes au lieu de dormir ? »
« Parfois, quand je peux pas dormir, mais pas venir parce que vous êtes en train de parler à votre femme. Vous voulez que j’arrête ? »
« J’aimerai surtout que tu dormes, c’est mauvais pour la santé de négliger son sommeil. »
« D’accord. Je peux écouter la musique, alors, s’il vous plait ? Elle est jolie. »
« Le lac des cygnes de Tchaïkovski, si tu veux être précis. Et je n’ai aucune raison de te refuser ce plaisir. »
« Chouette. C’est aussi votre musique préférée ? »
« Oui. Ma femme a dansé dessus avant de tomber malade. »
« De… mais c’est moche ! »
« Non, c’est un souvenir heureux. Elle rêvait de danser sur ce ballet. Je suis heureux qu’elle ait pu réaliser son rêve avant qu’il ne soit trop tard. »
« … Pourquoi dire heureux, alors que vous êtes triste ? »
« C’est de la mélancolie. »
« C’est quoi ? »
« Quand le froid te mord et que tu ne cesses de penser au soleil. Ce sont des souvenirs Koonak, doux-amers, qui te hantent et te sont précieux. »
« Ça vous rend pas triste ? »
« Moins quand tu es là ».
« Euh M’sieur… »
« Oui ? »
« Quand elle ira mieux, vous serez plus comme ça ? »
« Comme ça ? Que veux-tu dire ? »
« Triste, mélanco-machin, tout ça. J’aime pas ça. Je veux dire, j’veux vous voir heureux et… j’y arrive pas. C’est pas juste, vous prenez soin de moi et je peux rien faire. »
De l’impuissance, de la rage, tout ce qu’il connaissait, dans son petit... N’était-ce pas aux parents de penser aux enfants et non l’inverse ?
« Tu es là. Pourquoi faudrait-il que tu fasses quelque chose ? Il y a plus de chaleur dans ton sourire que n’importe où ailleurs. »
Il posa une main sur la petite tête, ajouta.
« Donc, ne te tourmente pas. »
(Oui, ne te tourmente pas. Je ne veux pas que tu souffres. Tu es la meilleure chose qui me soit arrivé depuis longtemps. Tu es important pour moi.)
Les mots restaient dans la gorge, pourtant, il les pensait si fort. Comme quoi, il était plus facile de déclamer son amour à sa femme morte qu’à son petit. Comme à chaque fois que les mots ne suffisaient pas, il le prit dans les bras, doucement.
« Je sais que c’est dur à croire parfois, mais tout va s’arranger. Bientôt, je n’aurais plus à te laisser seul. »
« Promis ? »
« Je te le jure. »
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« Je te le jure Nora, je trouverai un moyen de te faire revivre, te donner la vie que tu mérites. »
Il toucha ce qui aurait pu être la joue, mais n’était que de la glace. À ses oreilles, la musique finissait d’endormir un petit.
« J’ai tellement de chose à te dire. Tu me manques. »
Aucune réponse, donc, il continuait, murmurant seul dans le froid.
« Koonak grandit bien. Cependant, j’ai eu… quelques difficultés de communication. Je ne suis pas doué pour ça. Tu l’étais. »
Il recula, observant une dernière fois son image.
« Bonne nuit mon amour, j’ai hâte de te revoir. »