22 juin - Serial killer - Bleach (AU)

Jun 22, 2006 00:17

Titre : Barbe-Bleue
Auteur : flo_nelja
Jour/Thème : 22 juin/Serial killer, AU
Fandom : Bleach
Personnage/Couple : Gin/Rangiku
Rating : PG-13 pour gore et allusions sexuelles
Disclaimer : Les persos sont à Tite Kubo, cette version du conte vient principalement de celle de Bruno de la Salle.
Participation au vote de fin de mois : Oui.
Notes : Pour ceux qui connaissent, un conte à la noix, la seule sorte d'AU que je sache faire... Ce n'est pas le premier que j'ai écrit, d'où les discussions avec les personnages lors du casting... (Et comme j'aime beaucoup cette version du conte, ce n'est pas le plus drôle non plus, je pouille toujours plus facilement les contes que je n'aime pas)



Moi : Bonjour à tous !

Rukia : Je parie que voilà le retour de la vengeance des mauvais contes de fées.

Moi : Exactement ! Ces jours-ci c'est le mois des AU sur 31_jours...

Rukia : *expression d'ennui souverain*

Moi : ...et il y a un thème "Serial killer" et je me suis dit : tiens, pourquoi ne pas adapter Barbe-Bleue ?

Rukia : Tiens, un conte avec un serial killer ?

Moi : Ouais ! Et une chambre pleine de sang caillé et de morceaux de cadavres !

Rukia : Ca a l'air un peu plus intéressant que d'habitude. Si c'est bien effrayant et gore, je vais peut-être rester.

Ichigo, Renji : *soupirs affligés*

Moi : *très satisfaite d'elle-même* Et comme il en existe de nombreuses versions, j'ai décidé de faire un mélange bâtard avec un peu de version de Perrault et surtout beaucoup de celle de Bruno de La Salle (avec plein de surnaturel dedans), en particulier la fin !

Rukia : *air de s'en fiche totalement* J'ai dit "peut-être", hein ? Par exemple, si ça allait un peu plus vite. Si on commençait la répartition des rôles tout de suite (et que je n'étais pas dedans).

Moi : Hum, ça peut peut-être s'envisager...

Rukia : Genre, c'est qui le serial killer ?

Moi : Barbe-Bleue, dans cette version, ne s'appelle pas Barbe-Bleue et n'a pas de barbe bleue parce que ça lui irait trop mal et parce que de toute façon ce n'est qu'une caractéristique très française d'un conte beaucoup plus universel...

Rukia : Tu digresses !

Moi : Oops. Il sera joué par Gin.

Gin : *graaaaand sourire* J'approuve. Le rôle peut être intéressant.

Rukia : *mouvement de recul* Ouch. *réfléchit* En fait, ça colle plutôt bien.

Moi : *bas* Je reçois des compliments de Rukia ! C'est la fin du monde !

Rukia : Tu disais ? Tu rames, là. *serviable* Un petit coup de pied au cul, pour te faire continuer ?

Moi : *bas* C'était trop beau ! *continue* L'héroïne sera jouée par Rangiku !

Rangiku : *fait la moue* Je ne suis pas sûre que tu aies choisi le bon conte. Il y en a tant qui finissent mieux...

Moi : Mais ça finit bien, Barbe-Bleue !

Rangiku : *regard meurtrier*

Moi : Mais si, mais si ! Le choix du conte a été décidé à l'unanimité en accord avec moi-même ! *continue* Le vieux père de l'héroïne (Dans certaines versions, c'est la vieille mère, mais j'ai décidé d'être gentille) sera joué par Yamamoto !

Yamamoto : *hausse un très long sourcil* Quel est l'intérêt ?

Moi : *généreuse* Tu as le droit de faire semblant d'être gâteux, si tu veux.

Yamamoto : Ooooh, ça peut être fun ! Un peu de détente, entre deux moments de sérieux ! Voyons, si je commençais par tricoter des carottes rapées ?

Hitsugaya : *profond soupir*

Moi : Tu as quelque chose à ajouter ?

Hitsugaya : Etant donné le *regarde Gin avec dégoût* casting, il faudrait peut-être que les personnages aient plus à coeur les intérêts de Matsumoto, et moins les intermèdes comiques.

Moi : Tu veux jouer le père à sa place ?

Hitsugaya : ????? Je...

Moi : La différence d'âge ne compte pas ! Avec un peu de triche, on peut très bien faire passer tes cheveux blancs pour une marque de grand âge, ta taille peu avantageuse pour un rabougrissement précoce, et ton caractère vingt fois trop sérieux pour...

Hitsugaya : *interrompt sèchement* Non. Ca Ira.

Moi : *compromis* Mais si tu veux venir aider Ran quand même, tu peux jouer le petit frère militaire.

Hitsugaya : *très vite* Parfait.

Moi : Eh bien voilà, tout le monde est content ! *poursuit* Voyons, qui d'autre ? Ah oui, les ex coupées en morceaux. *regard en coin* Kiraaa ?

Kira : *soupir accablé* Pourquoi je le sentais venir ?

Moi : *grands yeux innocents* Je ne sais vraiment pas.

Kira : Ce n'est même pas un rôle. Elles sont mortes avant le début. C'est ridicule.

Moi : He he, peut-être que le scénario n'est pas exactement ce que vous attendiez. *continue* La lavandière sera jouée par Urahara.

Urahara : Je donnerai le meilleur de moi-même pour ce rôle ! Jamais l'acte de laver du linge n'aura été aussi mystérieux, aussi proche du foutage de gueule et aussi déterminant !

Kira : *bas* Une lavandière ?

Rangiku : *bas* C'est pas du tout la vraie histoire, pas vrai ?

Kira : *bas* Y a pas une grande soeur, dans le conte ?

Moi : Un peu de silence, dans le coin ! He, un peu de variation ne fait pas de mal...

Rangiku : Je dirais bien que j'ai peur, si ça pouvait être plus désespérant et de plus mauvais goût que dans la version de base.

Rukia : *négligemment* Moi, tant qu'il y a des meurtres sanglants, ça me va.

Moi : Merci beaucoup pour votre approbation *toussote* sans réserve ! Et donc, nous pouvons commencer !

Moi : Il était une fois un homme qui était extrêmement riche ; mais il avait des yeux étrangement fendus, un sourire méchant, et il effrayait les jeunes filles.

Gin : Tu oublies de dire que j'ai été marié plusieurs fois, et que personne ne sait ce que mes épouses sont devenues. *clin d'oeil*

Moi : Exactement. Tout cela pour dire qu'il avait le plus grand mal à se trouver une épouse. Il se rendit un jour chez un de ses voisins, homme de qualité, mais récemment ruiné.

Gin : M'accorderez-vous la main de votre charmante fille ? *regard de compassion feinte sur l'état de la maison* Je lui offrirai tout le luxe dont elle ne peut même rêver ici...

Yamamoto : Hum. *longue reflexion, genre plusieurs heures* Il faut que je lui demande son avis. *encore plus longue réflexion* Revenez demain. *bas* Argh, je pensais que pendant que je réfléchirais, il s'ennuierait et renoncerait. Il est vraiment déterminé.

Gin : *bas* J'ai toujours les yeux fermés, vieil homme, qui te dit que je ne faisais pas le sieste, moi aussi ?

Moi : Le soir même, il apprit à ses enfants la proposition de leur voisin.

Hitsugaya : HORS DE QUESTION !

Rangiku : Tu sais, c'est de mon mariage qu'on parle, pas du tien...

Hitsugaya : Cet homme est indigne de confiance, il a probablement tué ses femmes... He, vieux gâteux, ne va pas vendre ta fille sous prétexte qu'il a de l'argent !

Yamamoto : *feint la surdité* Qu'est-ce que tu dis, Tôshirô-chan ?

Hitsugaya : Je dis qu'on refuse catégoriquement !

Rangiku : Et si je le voulais, moi ?

Hitsugaya : Même ! C'est trop dangereux ! Et même si ça ne l'était pas, on ne se marie pas pour de l'argent !

Rangiku : J'aimerais bien aller dans son palais, pourtant ; sois sûre que j'éclaircirais bien le mystère de ces disparitions, moi ! Et puis tu sais, il n'est pas si mal que ça, comme mari...

Hitsugaya : Il a une tête bizarre !

Rangiku : *moue charmante* Je trouve ça plutôt sexy, moi...

Hitsugaya : *choqué* Mais...

Yamamoto : *bas* He he... tu sais bien que quand ta soeur a une idée dans la tête, rien ne peut l'arrêter...

Hitsugaya : *grogne à voix basse* Ca y est, miraculeusement, le vieux arrête d'être sourd.

Moi : Leur voisin revint le lendemain chercher la réponse.

Gin : Alors ? Je me demande si vous avez pris la bonne décision. *sifflote*

Rangiku : Je viendrai avec vous ; laissez-moi encore trois jours pour préparer mes affaires, s'il vous plait.

Gin : Charmante demoiselle, trois jours sans vous seront aussi cruels qu'une éternité, mais je ne puis rien vous refuser qui soit demandé si gentiment, et j'espère de tout coeur qu'il en sera de même pour vous.

Moi : Il s'en fut dans son attelage, et sa nouvelle fiancée le regarda s'en aller.

Rangiku : Moi je dis : il n'est pas si mal.

Hitsugaya : *boude* Je ne l'aime pas.

Rangiku : *bas* Jaloux ! *haut* Je reviendrai te voir souvent !

Hitsugaya : *bas* Inconsciente. *haut* Moi aussi, je te rendrai visite !

Moi : Elle se mit en route, et croisa sur le chemin des lavandières.

Tessai : *chante joyeusement une chanson de lavandière en tablier rose*

Jinta : *envoie avec sa pagaie de la mousse dans les yeux d'Ururu*

Ururu : *lave consciencieusement*

Moi : Celle qui avait l'air d'être le chef s'approcha d'elle.

Rangiku : Le chef ? C'est celle qui lave le mieux ?

Urahara : Non, c'est celle qui coordonne et regarde laver les autres ! Tâche beaucoup plus éprouvante qu'on ne veut le croire d'habitude ! *déploie son éventail* Mais je fus malpoli. Bonjour, jolie demoiselle ! Nous aiderez-vous à porter le linge ?

Rangiku : *bas* Parce que ce n'est pas malpoli, de demander comme ça, quand on est en train de ne rien faire ? *haut* Je porte le panier de la petite !

Urahara : Votre choix, jolie demoiselle.

Moi : Quand elle eut fini, il lui donna trois tout petits mouchoirs, un blanc, un rouge, et un bleu.

Urahara : C'est pour votre mariage ! Un conseil : pour vos noces, ne portez rien d'autre que ces vêtements !

Rangiku : *calcule le nombre total de centimètres carrés de tissu* Je crains que ce ne soit quelque peu inconvenant !

Urahara : *lorgne sur le décolleté de Rangiku* Oh, ça vous ira bien. *air appréciateur* Garanti. Ah, et j'oubliais : refusez de vous déshabiller avant que votre époux ne fasse de même ! He he, il faut bien laisser un peu attendre les hommes.

Rangiku : Euh... c'est d'accord. *bas* Dit-il la même chose à ses petites amies ?

Urahara : Vous ne le regretterez pas ! *bas* Ah, elle sait y faire, elle n'a pas besoin d'être conseillée...

Moi : La jeune fille poursuivit son chemin, et arriva jusqu'au palais, qui était luxueux et magnifique. Son futur époux l'attendait.

Gin : *grand sourire* Demoiselle, avez-vous apprécié votre voyage ?

Rangiku : C'est ce qu'il me semblait, seigneur, mais en arrivant ici, il me semble soudain qu'il était bien trop long !

Gin : J'ignorais qu'on apprît aux jeunes filles convenables la flatterie ; cela ne vous mènera nulle part, mais vous pouvez continuer d'essayer.

Rangiku : *s'incline en souriant* Vous êtes injuste, seigneur, de me refuser des armes dont vous usez sans retenue.

Gin : Je me contentais de constater que ces armes ne vous apporteront rien ; il n'y a pas une partie de mon coeur dont je dispose et qui ne vous appartienne déjà, demoiselle.

Rangiku : *bas* Vraiment, on parle bizarrement, dans ce conte. Ca ne nous va pas !

Moi : *bas* Ah, ça, c'est l'influence Perrault, surtout dans les contes qui se passent chez les nobles. Question d'époque. *haut* Pendant toute la journée, ils causèrent agréablement, médisant entre autres de tous leurs voisins communs, car aucun des deux n'avait sa langue dans sa poche. Quand arriva le soir, il la mena jusqu'à sa chambre.

Rangiku : Seigneur...

Gin : Avant tout, mademoiselle, j'ai quelque chose à vous dire.

Rangiku : Et quoi donc ?

Gin : *grand sourire* Au revoiiiir ! *claque la porte et s'enferme à l'extérieur*

Rangiku : O.O Si je m'attendais à ça ! *à l'auteur* He, tu as changé le scénar !

Moi : *grands yeux innocents* Oh, tu n'avais pas remarqué avant ? C'est pas le premier passage, pourtant...

Rangiku : *hausse les épaules* Mais avant ça ne me gênait pas. *sourire* Je n'allais pas te contrarier gratuitement.

Moi : Tu sais, ça vient d'une des versions du conte où l'époux est un monstre, et l'héroïne est plutôt contente que ça se passe comme ça...

Rangiku : Mais là, ce n'est pas vraiment le cas. *grand sourire ironique* Je me demande comment tu réagirais à ma place.

Moi : *bas* Hum... *haut* Pendant une semaine, le même rituel continua. Chaque jour, la conversation était agréable et tendre, et chaque soir, son mari la laissait seule, et la porte ne s'ouvrait qu'au matin.

Rangiku : Ne suis-je pas votre femme !?

Gin : *moqueur* Eh bien, eh bien, si j'attendais ça de vous ! Il ne sied pas aux jeunes filles de traiter de tels sujets !

Rangiku : *fulmine*

Gin : Mais puisque vous posez la question, sachez que je vais partir en voyage. Au retour, nos noces se feront.

Rangiku : Quand reviendrez-vous ?

Gin : *décontracté* Je ne sais pas encore. Mais vous ne vous ennuierez pas en mon absence ; vous aurez accès à toutes les pièces de cette maison, je vous laisse toutes les clés. Vous pouvez même inviter votre insupportable petit frère. Il n'y a que ce petit cabinet qui s'ouvre avec cette petite clé dans lequel je vous interdis d'entrer, sinon *grand sourire* je ne répondrai plus de rien, vous savez !

Moi : Dès qu'il fut parti, la jeune fille se rappela qu'elle était venue ici pour une raison. Elle prit toutes les clés qu'elle avait reçues, et fouilla la moindre pièce, le moindre tiroir, cherchant un indice de ce qui était arrivé aux autres épouses de son mari.

Rangiku : *fouille* Lalala, rien, lalala, rien... *baille* Ce n'est pas plus mal.

Moi : Mais la pensée du cabinet spécial la rongeait.

Rangiku : *fait des réussites* Si je gagne, il ne les a pas tuées ; si je perds, il les a tuées. *s'énerve* Ah, qu'est-ce que je fous avec ces jeux débiles ? Ce n'est pas possible ! Il faut absolument que j'aille vérifier s'il n'y a pas quelque chose à ce sujet dans le cabinet ! C'est le seul moyen d'être sûre !

Moi : *lalala* Tu n'as pas l'impression d'être déloyale envers ton époux ?

Rangiku : *grand sourire charmeur* Je suis là en tant que détective, pas en tant qu'épouse. Et puis, si c'était mon mari, je le saurais, pas vrai ?

Moi : Quand elle ouvrit la porte avec la clé, elle fut d'abord frappée par l'odeur épouvantable. Puis par le son irrégulier et effrayant de gouttes tombant du plafond, puis par quelque chose de visqueux contre ses chevilles. Ce n'est qu'au bout de quelques minutes qu'à la faible lueur rougeoyante, elle vit des ombres brunâtres suspendues au plafond, des formes molles sur le sol, qui étaient des morceaux de corps.

Rukia : *air appréciateur* Ah, enfin ! Tu vois que quand tu veux, tu peux !

Moi : La jeune fille en fut extrêmement horrifiée et attristée, mais pas entièrement surprise, elle s'y attendait un peu et elle était solide : elle ne laissa pas tomber la clé.

Rangiku : *sombre* C'était donc vrai... *observe les morceaux de cadavres*

Rukia : He he he he he... J'adore le gore ! (Même si c'est mieux en manga, avec des images)

Moi : *à Rangiku* Tu ne devrais pas t'enfuir en hurlant, à ce moment ?

Rangiku : *regard noir* Je ne suis pas si fragile ! *inspecte la salle* Tiens, on dirait que les visiteuses précédentes ont laissé tomber la clé. On en voit encore la marque. Peut-être que les taches de sang les ont trahies...

Rukia : Dis, dis, tu ne voudrais pas engager un illustrateur ?

Moi : *à Rangiku, ignorant Rukia* J'admire ton esprit professionnel dans de telles circonstances.

Rangiku : *triste à nouveau* Tiens, voilà un des morts que j'ai connu, quand j'étais petite fille.

Moi : Avec soin, elle reconstitua le cadavre. *à Rangiku* Pour quoi faire ?

Rangiku : Et le respect dû aux morts ?

Moi : Tu crois que c'est si important ?

Rangiku : Oui. Et crois-moi : dans mon métier, je fréquente beaucoup plus de morts que toi ! *bas* Et puis j'ai besoin de me changer les idées, là, maintenant.

Moi : Tu as des façons bizarres de te changer les idées... *poursuit* Une fois les parties du corps remises ensemble, il se reconstitua, et commença à respirer, mais il restait endormi.

Rukia : Des zombies ! Des zombies !

Rangiku : Il se passe des choses vraiment étranges ici ! *calcule* Bon, mon petit frère doit être en route pour venir me voir aujourd'hui. Je le chope, au poste, et témoignage !

Moi : Mais alors qu'elle allait quitter la pièce, elle aperçut une toute petite porte dans le mur.

Rangiku : *pensive* Est-ce que je vais voir ?

Moi : *bas* Car en effet, les héroïnes de contes de fées sont toujours d'une insatiable curiosité.

Rangiku : *déterminée soudain* Après tout, je lui ai déjà désobéi, je n'ai plus grand chose à craindre. Et puis même si j'en sais suffisamment pour le faire arrêter, cela ne me suffit pas ! Je veux savoir pourquoi il fait ça, peut-être y aura-t-il des indices !

Moi : Elle ouvrit la porte avec la même clé, descendit un escalier, et arriva dans une grotte. Le sol en était pâle comme du marbre, des rivières rouges y coulaient, et de belles fleurs bleues, aux parfums étouffants et vénéneux, y plongeaient leurs racines. La grotte était immense, et quand elle leva les yeux, elle vit au centre son époux. Un démon penché au dessus de lui lui transperçait le corps, et les rivières rouges étaient formées de son sang, et il se tordait de douleur dans son sommeil. De saisissement, elle laissa tomber la clé.

Clé : *voix criarde* Elle a désobéi ! Elle a désobéi !

Moi : Alors les rivières cessèrent de couler, les fleurs se fanèrent, l'époux se réveilla, et s'avance vers sa femme avec un grand sourire terrifiant.

Gin : He bien, he bien, on dirait qu'une femme de parole est plus rare de nos jours que les plus difformes des monstres. Puisque tu n'as pas su garder la clé qui me tient maudit, il est temps que je sois à nouveau celui qui ne fait que le mal, celui qui sépare et tue.

Rangiku : Je vous aime.

Gin : Demoiselle qui n'a pas tremblé pour mes victimes mais qui s'est effondrée pour moi, je vous aime au point de vous arracher le coeur et de le garder pour toujours. *nonchalant* Je crois que je vais commencer tout de suite.

Rangiku : *s'incline* Si vous ne me mentez pas, m'accorderez-vous la nuit de noces que vous m'avez promise à votre retour, mon seigneur ?

Gin : He, les filles de cette époque sont bien promptes à perdre leur virginité. Pas autant qu'à trahir leur serments, toutefois.

Rangiku : Qu'attendre d'autre d'un temps où un homme n'honore pas sa femme avant d'avoir prévu une occasion de la tuer ? Je voudrais porter mes vêtements de noces.

Gin : Je vous accorde votre demande, demoiselle. Montez vous préparer, et rejoignez vite mon cabinet. *sourire* Cela me laissera le temps d'affûter ma hache. Et n'essayez pas de fuir, je vous retrouverais partout, ma bien-aimée.

Moi : Elle ne se le fit pas dire deux fois, monta les escaliers à toutes jambes, et chopa au retour l'épouse qu'elle avait rassemblée, et qui avait fini de ressusciter.

Rangiku : Toi, tu viens avec moi !

Kira : Hey !

Rangiku : Je t'ai recollé, alors ne m'ennuie pas ! Je vais mettre ma robe de noces ; surveille la fenêtre, et dis-moi si mon frère arrive !

Moi : La jeune fille monta dans sa chambre, et sortit les mouchoirs que lui avait donnés la lavandière. Elle se déshabilla...

Rangiku : *à Kira* J'ai dit de regarder par la fenêtre !

Kira : ... pardon.

Moi : Et elle mit le premier mouchoir sur sa poitrine ; ça lui fit une chemise.

Rangiku : Eh bien, ça c'est du pliage efficace ! J'aurais aimé l'apprendre avant ; là, il n'y a plus grande chance que ça me serve, hélas.

Gin : *d'en bas* Votre parure est-elle mise, demoiselle ?

Rangiku : Je cherche ma chemise ! *à Kira* Ne vois-tu rien venir.

Kira : *un peu paumé* Rien. Et... il ressemble à quoi, ton frère ?

Rangiku : Il est petit, avec des cheveux argentés.

Moi : Elle déplia le mouchoir rouge sur son corps, et cela lui fit une robe.

Gin : *d'en bas* Eh bien, cette chemise est-elle mise, ou avez-vous un record de lenteur à battre, désobéissante demoiselle ?

Rangiku : Je cherche ma robe, maintenant ! *à Kira* Mon frère ne vient toujours pas ?

Kira : Toujours personne. Désolé. j'espère que c'est juste moi qui ne vois rien parce que je suis encore un peu mort...

Rangiku : Si ça tourne comme ça, bientôt je serai tout à fait morte... et toi aussi, probablement.

Moi : Elle déplia le mouchoir bleu, le mit sur ses épaules et cela lui fit un manteau, de façon tout encore plus magique que les autres fois car ça avait carrément plus de volume ; mais elle n'en était plus à ça près.

Gin : *d'en bas* Ma très chère demoiselle ! Savez-vous que si votre robe est aussi longue à enlever qu'à mettre, je serai bien faché !

Rangiku : Elle est mise ! Je ne cherche plus que mon manteau ! *à Kira* Vois-tu mon frère ?

Kira : je vois un cavalier, mais il est encore vraiment très loin !

Rangiku : Si je pouvais gagner encore un peu de temps...

Gin : *d'en bas* Ma demoiselle, si vous ne descendez pas me trouver tout de suite, je viens dans votre chambre ; et il serait fâcheux d'avoir à la nettoyer ensuite, n'est-ce pas ?

Moi : Rangiku descendit dans le cabinet le plus lentement qu'elle put.

Gin : Vous voilà donc devenue obéissante, même s'il est un peu tard. Savez-vous que nous aurions pu être très heureux ?

Rangiku : Après avoir vu l'intérieur de votre coeur, mon seigneur, je me permets d'en douter.

Gin : *éclate de rire* Il est vrai. Mais vous ne l'auriez pas su, et vous auriez pu l'être. Voyez-vous, c'est une raison de plus pour laquelle je dois vous tuer. Il est toujours embarrassant de laisser savoir ses petits secrets. He bien, demoiselle, enlevez donc votre joli manteau.

Rangiku : Enlevez d'abord un manteau semblable.

Gin : *fait la moue* Ma bien-aimée, je suis bien fâché de ne pouvoir rien vous refuser.

Moi : Et alors, il arracha de sa peau de multiples fleurs bleues, alors que les aimables sourires et les piques empoisonnées s'effaçaient de son visage, où on ne lisait plus que la colère et la douleur. Alors la jeune fille ôta son manteau.

Gin : Enlève ta robe !

Rangiku : *terrifiée* Enlevez d'abord une robe semblable !

Moi : Il cria, et arracha de sa peau des flots de sang rouges et de douleur, alors que son visage devenait aussi froid et inexpressif que la pierre. Alors la jeune fille enleva sa robe.

Gin : *froid* Enlève ta chemise.

Rangiku : *plus rassurée finalement par cette forme que par la précédente* Continuons le strip-tease, mon seigneur ; enlevez donc une chemise semblable !

Moi : Il se mit à trembler, si fort que le château trembla, et arracha de lui une peau de roches blanches, qui s'effondra en deux parties autour de lui ; puis il s'effondra au sol.

Rangiku : Je tiendrai ma promesse, cette fois. *enlève sa chemise*

Moi : C'est à ce moment que son petit frère arriva en défonçant la porte du cabinet, après avoir déjà explosé la porte principale.

Hitsugaya : Rangiku !

Rangiku : Je vais bien... Tu arrives trop tard. Tout s'est déjà joué. Ne crie pas, tu vas réveiller mon mari. Il dort.

Hitsugaya : *choqué* Me permettrai-je un commentaire sur les cadavres sanglants qui décorent cette pièce ? *à Gin* A chaque fois c'est ta faute !

Rangiku : Ah oui... *serre Gin dans ses bras d'un geste protecteur* Mais ça ne compte pas. Ils ressuscitent quand on les recolle. Surtout maintenant que la malédiction est levée, je pense. *regard enjôleur* Sais-tu que tu as toujours été meilleur en puzzles que moi ?

Hitsugaya : *air affligé*

Moi : Le petit frère recolla les cadavres, qui se réveillèrent tous...

Hitsugaya : C'EST QUOI CETTE FIN où je ne tue pas Ichimaru ?

Moi : A très peu de chose près, celle de Bruno de la Salle. *drapée dans sa dignité* J'avais prévenu ! *veut continuer* Ils...

Hitsugaya : Prévenu de quoi ??

Moi : J'avais pas parlé de Gin/Rangiku ?

Hitsugaya : Tu ne vas pas me dire que tu crois à cette fin ? Et à Gin
secrètement torturé, et...

Moi : Dans le manga ? Queud ! Mais le but d'un conte à la noix est bien de faire n'importe quels couples au mépris de la timeline, n'est-ce pas... *exaltée* J'avais pas parlé de happy end ? C'est pas ma faute si certaines personnes ne s'y connaissent pas en versions alternatives de contes !

Hitsugaya : *sourire sarcastique* Tout le monde n'a pas la même définition d'une fin acceptable, il faut dire...

Moi : *ignore* Après ces événements, la jeune fille et son époux libéré se marièrent enfin. Ils restèrent toujours ensemble, et vécurent très heureux !

FIN

juin 06, fic candidate, contes, bleach

Previous post Next post
Up