6 mai - Addition + politique - Original
Titre : Un café, un siège et l'addition
Auteur : preskunange
Jour/Thème : 6 Mai - Addition + thème du mois: politique
Fandom : Original
Personnage : Harold Nachberg
Rating : PG
Warning: "politique", ça nécessite un avertissement particulier ? :P
Nombre de mots: 500
Participation au vote de fin de mois : Non
Notes: - gabylc (merci à elle pour la correction) m'a fait remarquer que le thème du mois était "politique". J'ai un OC politicien (le mutant albinos sur mon icône). Je me suis donc lancé le défi stupide d'écrire le maximum de texte sur lui ce mois ci... Voici le deuxième, encore une fois fini quelques minutes avant minuit ^^U
- je n'ai pas encore vraiment déterminé du mode de scrutin à cette époque (dans les années 2240...) donc... heu... faites comme si... (déjà imaginez des grosses circonscriptions avec un nombre donné de siège et un scrutin proportionnel de liste. Et faites comme si ça semblait cohérent et très travaillé dans ma tête ... bon j'avoue, d'accord, j'ai rien travaillé du tout ^^U)
- si vous voulez en savoir plus sur les mutants dans cette histoire (mais ce n'est pas nécessaire pour ce court texte)
Oo.
- Non, répéta une nouvelle fois Harold en se laissant aller tranquillement contre le dossier de sa chaise. Refaites vos comptes. Je suis désolé, mais c'est vous qui n'êtes pas en position de négocier.
- Vous prendrez autre chose ? demanda un serveur en retirant leurs assiettes. Dessert ?
- Café. Quelque chose, mesdames ? Je vous invite...
La sénateur refusa d'un petit signe de main et sa collaboratrice se mordit un instant la lèvre inférieure, peinant à renoncer à commander une île flottante pour obéir aux règles de la politesse.
- Je prendrai un café, moi aussi, se décida-t-elle enfin.
- Deux cafés et l'addition, je vous prie. Béatrice, regardez mieux les chiffres...
Harold s'interrompit un instant pour laisser le serveur s'éloigner et sortit d'une serviette quelques papiers qu'il tendit à la politicienne pour appuyer ses affirmations.
- La population de cette circonscription ne compte pas moins de 20% de mutants einherjar...
- Dont une grande partie n'a pas le droit de vote. 20% de la population ne représente pas 20% de l'électorat, loin de là. Et vous oubliez que le taux d'abstention est dramatiquement élevé chez les einherjar.
- Parce que personne ne les représente. Mais ils voteront pour moi. C'est un réservoir de voix qui est loin d'être négligeable et que je suis seul à avoir entre les mains. Et vous le savez parfaitement. C'est pour ça que mon nom n'apparaîtra sur votre liste qu'en position éligible.
- La quatrième position...
- Vous n'obtiendrez que deux sièges, peut être trois avec les voix que je vous apporterai. Pas un de plus. Les sondages sont clairs. Je veux être en deuxième position, derrière vous. C'est à prendre ou à laisser. Si vous refusez, j'attendrais les prochaines législatives pour me présenter. Les mutants, déçus, s'abstiendront massivement, et vous perdrez certainement aussi une partie de votre électorat humain qui s'attendait à me voir à vos cotés. Il ne s'agit pas de glisser le nom d'un einheri vers la fin de votre liste pour prouver vos bonnes intentions comme cela a déjà été fait, Béatrice. Je veux ce siège. Mettez mon nom en deuxième sur cette liste et le parti socialiste remportera trois sièges dans cette circonscription, dont un sera pour moi. Ne le mettez pas et vous risquez de n'en obtenir qu'un seul. Regardez attentivement les chiffres, comptez vos voix, ajoutez y celle que je peux vous apportez et faites votre choix.
Béatrice Buensada posa un instant pensivement son menton sur son poing, puis accorda un petit sourire au mutant. Puis elle se leva, jetant sa serviette sur la table. Sa collaboratrice l'imita maladroitement.
- Ca ne va pas être facile de dire à ce pauvre Stephane qu'il va devoir vous céder sa place en deuxième position. Au revoir, Harold. Rendez-vous dans l'hémicycle. Et puisque vous nous invitez...
Harold se cala confortablement dans sa chaise, regardant partir les deux femmes avec un sourire satisfait.
Un instant après qu'elles aient franchit la porte du restaurant, le serveur lui apporta son addition. Et les deux cafés. Il les bu l'un après l'autre pour fêter sa victoire.