28 janvier - désatre - original

Jan 28, 2010 23:40

Titre : Un désatre évité de justesse
Auteur : Solhaken
Jour/Thème : 28 janvier - désastre
Fandom : original
Personnage/Couple : Ruyvën / Shayna
Rating : R
Disclaimer : à moi
Participation au vote de fin de mois : à voir
Note :

A l'instant où elle s'éveilla elle comprit que quelque chose clochait. De la veille elle ne se souvenait pas de grand chose, hormis l'ivresse provoquait à la fois par la situation et par l'alcool. Sans bouger elle tenta de rassembler ses souvenirs, réalisant avec une certaine horreur qu'elle n'y parvenait pas. Quelque chose n'allait pas du tout, et quand elle réalisa qu'elle n'était ni sous sa tente, ni seule, elle manqua paniquer. Elle se redressa brusquement, faisant glisser les fourrures qui la couvraient, révélant une nudité qui la choqua encore plus. Figée, horrifiée, elle n'osait pas poser les yeux sur celui qui se trouvait à côté d'elle, cherchant frénétiquement dans son esprit ce qui avait pu se passer la veille, elle sentait ses barrières et sa discipline s'effondrer. Puis les souvenirs revinrent, par bribes, l’entrainant et la coupant de la réalité.

L’orage magique s’était déchainé, ne perturbant pas les soldats alors qu’ils fêtaient leur victoire dans une débauche d’alcool et de nourriture. Elle avait déjà bu un peu avant qu’il n’éclate, cela n’aurait pas pu être pire, en quelques minutes ses perceptions s’étaient brouillées et sa discipline avait commencé à flancher. Effrayée elle avait commencé à s’éloigner du camp, puis quelqu’un l’avait rejoint…

Avec autant d’ardeur qu’elle en avait mi à chercher ses souvenirs, elle tenta de s’arracher de ces derniers, ne voulant pas, ou ne pouvant pas supporter de revivre ce qui l’avait conduite à s’éveiller nue dans les fourrures d’un autre.

Il était la, il l’empêchait de commettre une erreur en sortant du périmètre de sécurité. Elle rit en se rapprochant de lui, amusée par sa surprise. Il la repoussa une première fois sans qu’elle ne se vexe, à la seconde elle le senti hésiter. Il était un homme, aucune loi, aucune règle ne le retenait…

Cherchant toujours à fuir le souvenir elle ne sentait pas les larmes ruisseler sur son visage, elle n’avait pas non plus conscience des sanglots qui montaient dans sa gorge, ni de l’homme qui prés d’elle l’observait calmement. Machinalement elle glissa une main entre ses cuisses, hoquetant quand elle la ramena poisseuse de sang alors qu’elle se souvenait de s’être presser, nue contre un corps masculin qu’elle n’aurait jamais du approcher. Elle se souvenait de l’avoir désirer, de le lui avoir dit, de l’avoir supplier.

- Ca suffit.

La voix était calme et sur, les bras qui se refermèrent autours d’elle ne marquaient aucune hésitation. Elle cria sans le vouloir, cherchant à se dégager, s’affolant quand elle comprit qu’elle n’y arriverait pas sans magie, hurlant de terreur quand son esprit lui murmura que la magie ne coulerait plus en elle. A demis étouffée par ses larmes elle ne l’entendait plus alors qu’il lui parlait, devenant presque hystérique face au désastre qu’elle découvrait. Ravagée par la douleur elle ne comprenait pas pourquoi personne ne venait à son aide.

- Shayna écoutes moi !

Cette fois il avait crié, et en lui elle sentait une étrange fureur. Quand il la gifla elle senti le gout métallique du sang envahir sa bouche et comprit que sa joue avait du s’écorcher contre ses dents, ou que sa lèvre s’était fendue.

Elle le désirait, et au fond il partageait se désir, elle pouvait le sentir à son contact, mais également aux intonations rauques qu’avait prit sa voix. Elle le connaissait, elle savait comment il se comportait avec les femmes, elle… Mais il la repoussait, lui parlant parfois durement, d’autre fois avec trop de douceur. Il semblait menait un combat qu’elle ne comprenait pas alors qu’elle le cajolait, riait, le supplier.

Il la secoua violement, l’ébranlant au plus profond d’elle-même, la ramenant lentement à la réalité. Il lui faisait mal, serrant trop fort ses épaules et le faisant clairement exprès.

- Shayna !

Cette fois elle l’entendit et cela lui permit de recommencer à réfléchir un peu. Elle connaissait l’homme qui se tenait face à elle. Elle lui faisait confiance, elle… Cette idée la replongea brièvement dans son souvenir, lui rappelant que l’irrémédiable avait été fait et que… Une nouvelle gifle interrompit le cours de ses pensées.

- Dois-je te massacrer pour que tu m’écoutes Magicienne ? siffla t-il.

Elle ne méritait plus ce titre, mais quand elle ouvrit la bouche pour le lui signifier elle lu dans son regard une menace telle qu’elle resta silencieuse.

- Réfléchis.

Malgré elle le ton la fit réagir, la voix inhumaine et désincarnée était celle d’un mage sur de lui, les reflexe de toute une vie reprirent le dessus, éliminant les pensées parasitent et les émotions. La première chose qu’elle nota fut qu’il était habillé et elle en resta perplexe. Puis il parla et le calme vola en éclat à cause de la douceur de sa voix.

- Shayna… écoute moi.

Cette fois les larmes vinrent avec sa douceur et sa prévenance, mais elles n’avaient plus la violence destructrice qui l’avait aveuglé plus tôt. Elle se raccrocha un bref instant à ce terme affectueux qu’elle ne connaissait jusque la que dans la bouche de son frère… Son frère ! Que dirait-il quand il apprendrait ? Comment pourrait-elle seulement… Il siffla entre ses dents, attirant son attention.

- Il ne s’est rien passé, tu as tes règles, c’est tout… Il n’y a rien…

Il la lâcha et attrapa la main encore taché de sang pour l’essuyer.

- Rien du tout tu entends ? Tu as bu, l’orage a empire les choses… Essaie de te souvenir.

Il la tenait serréer contre lui, murmurant mais refusant de lui donnait ce qu’elle réclamait malgré ses larmes, les insultes ou les menaces. Inlassablement il murmurait l’empêchant de bouger, la sauvant d’elle-même et de la Fièvre provoquée par l’orage magique.

Ses muscles se raidirent un bref instant avant de se détendre et l la rattrapa avant qu’elle ne s’effondre. Elle pleura longtemps et il la garda contre lui sans dire un mot, mais tout deux avaient conscience que quelque chose venait de changer. Quelque chose de si ténu que personne sans doute ne s’en rendrait compte, mais qui au fond risquait de bouleverser bien plus de choses qu’ils ne le pensaient pour le moment.

original, janvier 10

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