18 septembre - Plâtre - Supernatural

Sep 18, 2008 12:31

Titre: Culpabilité
Auteur: Isil (shono_hime)
Jour/Thème: 18 septembre - Plâtre
Fandom: Supernatural
Personnage: Dean Winchester
Rating: PG
Warnings éventuels: Spoilers début saison 2, donc je sais pas si ça en est encore ^^
Disclaimer: Cher Eric Kripke, j'attends de voir le premier épisode de la nouvelle saison pour savoir si je vais t'attaquer en justice pour mauvais traitements sur persos. En attendant, ils sont encore à toi. Profites-en bien.
Participation au vote de fin de mois: Oui


N'importe quoi. Il faisait n'importe quoi. Dean s'en rendait bien compte, maintenant que le détachement l'avait quitté et qu'il n'était plus anesthésié, assommé par la douleur et la culpabilité, suite à la mort de son père. Il reconnaissait sans peine que Sam avait raison, et qu'il n'avait plus aucun contrôle sur lui-même. Les vampires, Gordon, et même cette nana zombifiée... Oui, il faisait vraiment n'importe quoi.

C'était tellement plus facile de se laisser porter par la rage pour détruire toutes ces saletés qui lui ont pris sa mère, sa famille, sa vie. Être une machine, comme son père l'avait été avant lui, ne vivre plus que pour la chasse et le seul plaisir qu'on puisse en retirer : la poussée d'adrénaline au moment de la mise à mort, la satisfaction d'un travail bien fait. Cet état d'esprit avait peut-être profité à John un temps, mais Dean n'était pas son père, Sam le lui avait suffisamment répété. Il s'était senti tellement vide qu'il n'avait pas entendu ce qu'il y avait derrière ces mots, derrière chacun des mots de ce petit frère qu'il avait pourtant juré de protéger.

« Je veux t'aider... Je suis là. Moi aussi je suis paumé. Donne moi la main, et on ne se perdra pas, on ne se perdra plus... »

Comment avait-il pu imaginer que Sam ne souffrait pas ? Dans la grande lignée des conneries de Dean Winchester, il venait d'instaurer un nouveau record. Sammy était pire qu'une nana, parfois, alors l'imaginer insensible, se dire qu'il n'était pas rongé par la culpabilité née des derniers mots échangés avec John ? C'était à la limite de la débilité profonde. Bravo, Dean.

Il y avait tant de choses qu'il voulait dire, tant de choses qu'il avait dites, au bord de la route... Sam n'avait rien répondu, et il ne savait pas s'il lui en était reconnaissant ou pas. Quelque part, il préférait le silence à une séance de psycanalyse made in Sammy, mais il détestait quand Sam ne trouvait pas les mots. Ca lui donnait l'impression que son frère était aussi brisé que lui.

Belle analogie. Il baissa les yeux sur le lit d'à côté, où Sam dormait. Sur la couverture vaguement miteuse, le platre blanc ressortait encore plus, comme pour le narguer. Ce n'était rien, juste un bras cassé, mais c'était quand même un échec. Il avait promis à son père de protéger Sam, de veiller à ce qu'il ne lui arrive rien, et il ne l'avait pas fait. Et pire encore, il avait minimisé la chose, mis de côté la plainte de Sam, alors qu'il savait très bien que cette tête de mule ne se plaignait jamais pour rien. Il avait fallu que Sam jure comme un charretier en ouvrant la portière de sa mauvaise main, une fois arrivés au motel, pour que Dean réalise.

Deux heures aux urgences et une radio plus tard, le verdict était tombé. Ils avaient assommé Sam de cachets contre la douleur et l'avait plâtré. Et maintenant, tandis qu'il dormait comme un bienheureux, Dean se sentait particulièrement piteux, comme s'il avait fait une bêtise, comme s'il s'attendait à ce que John surgisse pour le sermonner de ne pas avoir bien fait son travail. Sauf que John ne reviendrait plus.

Le bras de Sam guérirait, il ne porterait pas ce plâtre éternellement. Mais ce qu'il représentait ne disparaîtrait pas de sitôt.

FIN.

septembre 08, fic candidate, supernaturel

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