Aug 11, 2008 21:05
Titre : Au fond du trou
Auteur : ishime
Jour / thème : 11 août, "depuis que tu es là"
Fandom : Bloodsucker (Yato No Kamitsukai en VO)
Personnages / couple : Hikage/Makiri, Kikuri
Rating : PG-13
Warnings éventuels :
grossièretés, vampires donc légèrement gore, shounen-aï (et c'est canon, hell yeah !)
Disclaimer :
Bloodsucker appartient à son scénariste, Saki Okuse, et sa dessinatrice, Aki Shimizu.
Participation au vote de fin de mois :
'sais pas encore.
- Tout ça c'est ta faute, salope.
Un léger mouvement de tête, interrogateur. Sourire. Mère-grand et ses grandes dents peuvent aller se rhabiller, le petit chaperon rouge en a des plus pointues.
Son amusement lui arrache un grognement haineux. Il tire sur son bras droit, le plus proche. En vain. Kuraha savait ce qu'il faisait, les menottes ne veulent pas s'arracher du rocher. Et dieu sait si Hikage a essayé, depuis qu'il est dans ce trou.
Il a soif, mais ça n'a pas d'importance. Elle est là et elle le nargue, cette garce. Avec ses sourires et ses petits airs entendus : il est à moi, à moi, à moi.
Il l'entend presque chantonner derrière ses tympans.
- Si t'avais pas été là, il aurait pas fait le con avec Kazuma. Il se serait tiré de ce merdier vite fait, comme on lui a appris.
Elle redresse la tête. Rit.
- Tu veux dire comme tu le lui as appris ?
Salope.
Il grince des dents.
- Comme on a appris, ensemble.
Il insiste sur le dernier mot. Il a vécu avec Yûsuke, il l'a eu, lui aussi. Bien plus longtemps qu'elle. Ça compte. Pour lui en tout cas. Et il n'aime pas qu'elle l'oublie.
Elle fronce un sourcil blond, hausse les épaules.
Salope.
- Si tu t'étais pas jetée sur lui pour lui foutre la tête à l'envers, il aurait pas été attaquer Hazuki. Il aurait pas réveillé Migiri.
Sa main vole. Petite, délicate, légère. Et lui entaille le torse, assez profondément pour que la chair apparaisse. Son sourire n'a pas bougé.
- Le seigneur Migiri.
Il rit à son tour.
- Sûr que tu lui dois le respect ! Si c'était pas lui qui t'avais mordue, tu serais bonne à rien.
Elle fronce les sourcils, les deux cette fois. Fins traits blonds formant un V sur son visage de poupée. Sa jolie main s'enfonce dans son ventre, déchire les muscles, tire les entrailles à l'air. Il suffoque à peine. Il est trop occupé à savourer l'instant.
Il l'a agacée.
- La poupée du seigneur Migiri n'est pas contente, on dirait ? Heh, qu'est-ce que tu t'imaginais ? Qu'il t'avait enrôlée pour ta force ?
Oh oui, il l'énerve. Partie la petite moue je me moque de toi pauvre larbin désobéissant. Après tout, c'est difficile pour elle de lui retourner le compliment. Kuraha n'a jamais recruté de faibles.
- La seule raison, c'est Yûsuke ! C'est tout ce que tu fais depuis que tu es là : le pousser à faire des conneries.
Son joli front se plisse, sa bouche se tord en un rictus. Sans son sourire, elle est tout de suite moins jolie. Il la regarde partir dans un froufrou. Sa robe et ses jupons s'agitent autour de ses jambes quand elle marche. Il paraît que c'est beau ou excitant. Ses larbins à elle en sont dingues, en tout cas.
Il plisse les yeux. Bande de nazes. Ce spectacle lui donne une vague nausée, et une furieuse envie de débiter ses jambes en rondelles. Ne serait-ce que pour l'empêcher de partir quand il a enfin l'avantage pour mieux revenir quand il sera fatigué et à bout de nerfs.
Bizarrement, leurs petites discussions ne le fatiguent pas. Rien n'est pire que le silence et la solitude, depuis qu'il est là. Les souvenirs et les regrets le vident de son énergie, et la soif devient pratiquement insupportable. Difficile de désirer un humain sans penser au sang chaud qui court dans ses veines. Difficile d'aimer un humain quand il donne si soif.
La haine, la jalousie, la rancune sont plus simples. Plus naturelles, depuis qu'on l'a accroché à la paroi, au fond de cette grotte.
Ironie, ironie. Kikuri aussi avait été enfermée là, avec les mangeurs de crasse, avant d'être donnée à Migiri.
bloodsucker,
aout 08