FMA - Jean Havoc - #19/00, fatigue/libre

Oct 17, 2011 19:49

Titre : des limites aux miracles
Auteur : ylg
Fandom : FullMetal Alchemist
Personnage : Jean Havoc
Rating : PG
Thèmes #19, mort de fatigue + thème libre = crucifié/écartelé
Disclaimer : Arakawa Hiromu, Square Enix, studio Bones

Note : post-manga

***
Avant de restaurer sa colonne vertébrale à coup de Pierre philosphale, on a bien prévenu Havoc qu’il y avait des limites aux miracles. Il s’attendait à ce que ça soit dur : après tout, il est déjà passé par une première rééducation ; il en a bavé pendant des semaines mais il y est arrivé. Et s’il a pu muscler ses bras à ce point, il peut aussi remuscler ses jambes retrouvées, n’est-ce pas ?
On lui a dit que ça serait sans doute comparable aux greffés mécaniques qui doivent apprivoiser leurs automails. Que les muscles trop longtemps délaissés malgré la kiné protestent sec contre la remise en état. Que les nerfs qui se remettent en usage c’est pire encore.
Mais il est une première médicale. C’était très théorique. Avant d’essayer, ils ne pouvaient rien vraiment prévoir.

La réalité ne ressemble à rien. Ça dépassé largement ce par quoi il est passé jusqu’ici. Même le camp d’entraînement où il croyait avoir subi l’enfer ça n’était rien comparé à ça.

Tous ses muscles sont en feu, bras et jambes. Et dire qu’il n’y a pas si longtemps il se plaignait qu’ils soient en bois...
Chaque fibre de son corps hurle sous l’effort et s’il s’écoutait, il laisserait tout tomber, promesse ou pas promesse. Mais tout le monde, le médecin, Breda, Maria, et la voix du Colonel dans sa tête qui ne se taira, le houspille et le force à continuer toujours un peu plus loin.

« J’en peux plus ! gémit Havoc. Je suis mort. »

« Mais non. »
L'assistance n'a aucune compassion pour lui. Au contraire : « Continue, exige-t-on.
- Je ne peux pas.
- Encore quelque pas.
- C’est trop !
- Tu peux le faire. »

On lui arrache bras et jambes et il faut qu’il se traîne toujours. Tous ces mois cloué dans son fauteuil il pensait ne vouloir qu’une chose : remarcher un jour. Maintenant qu’on le fait marcher de gré ou de force, il voudrait bien se rouler en boule par terre et mourir. Mais cette bande de sadiques refuse de l’entendre et le pousse au-delà de ses limites.

« Achevez-moi.
- Pas encore.
- Pitié !
- Pas de ça. »

Il sue sang et eau, il se bat contre l’impression que ses articulations éclatent, il tremble de tous ses membres, mais, pas après pas, il arrive au bout du couloir de marche imposé. C’est avec reconnaissance qu’il retrouve son fichu fauteuil et qu’il s’y laisse tomber. Il se sent plus épuisé encore que s’il avait couru un marathon. Et l’idée qu’il va falloir recommencer bientôt le décourage à l’avance.
Le temps de reprendre son souffle, il contemple les progrès faits et retrouve tout de même un peu d’énergie.

« Tu vois, c’est pas si terrible que ça.
- Si, et même pire en fait. Mais je le ferai quand même, et quand je tiendrai debout sans canne, mon vieux j’te le promets, la première chose que je ferai ça sera te botter le cul !
- J’attends de voir ça avec impatience. »

00. thème libre, fma: jean havoc, 19. mort de fatigue

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