Comte Cain - God Child - Dominique Cléhadore - # 13 - Mort étouffé par un oreiller
Titre: Il en aurait sûrement ri
Auteur:
hani_kun
Personnage: Dominique Cléhadore
Fandom: God Child
Rating: PG
Thème: #13 - Mort etouffé par un oreiller
Disclaimer: Les personnages ne m'appartiennent toujours pas... Je les aurai un jour, je les aurai!
Note: Vous savez ce qui me fait peur ? C'est que j'ai quand même réussi à étouffer Cléhadore avec un oreiller, et au sens propre du terme... D'où ai je sorti cette idée stupide ? Mieux vaut ne pas le savoir...
Il en aurait sûrement ri
Cléhadore se réveilla en sursaut, haletant. Il porta la main à son visage, son nez, et sa bouche, vérifiant qu’il respirait toujours, et qu’il était bien vivant. Il se redressa et se prit la tête entre les mains. Sa respiration mit un moment avant de redevenir calme et régulière. Ahh… Quel rêve horrible. Faire des cauchemars comme ça à son âge, il y avait de quoi en rire. Bizarrement, le médium ne riait pas. Mais alors pas du tout.
Rêve horrible. Rêve stupide. Il en tremblait encore, rien que d’y penser. Il vérifia que son oreiller était en place et se laissa tomber sur le dos, une main sur le front.
Il n’y avait que lui pour rêver qu’il mourrait étouffé par un oreiller. Vraiment. Quelle mort de looser, en plus. Même pas héroïque, tout juste ridicule quand on y pensait. Lui-même, si on lui avait annoncé la mort d’un homme étouffé par son polochon, il aurait ri. Mais là, non, il ne riait pas du tout. Le pire, c’était que ce rêve avait vraiment un côté réaliste.
Le médium fut pris d’un frisson inexplicable.
Se calmer… Là…
Horrible. Sa chambre était exactement la même que dans son cauchemar. Son oreiller avait la même couleur que celui qui l’avait tué, et il ressentait encore la panique qui l’avait envahi, sur le coup.
Il était médium, pas liseur de rêve. Il ne voyait pas le futur dans son sommeil, et il n’avait encore jamais de rêves prémonitoires. En bref, ce qu’il avait rêvé n’avait aucune chance d’arriver. Il ne pouvait pas mourir maintenant, d’une mort aussi… Ridicule. Ca lui faisait froid dans le dos.
Il pensa soudainement à aller fermer sa porte à clé. On n’était jamais sûr de rien.
Sa fierté l’en empêcha. Il n’allait tout de même pas croire ses rêves stupides ! Il se tourna de l’autre côté. Il ne devait pas céder à la tentation. Que dirait Cain ? Tout de même… Et Sheila, si elle avait été encore vivante, se serait moquée de lui jusqu’à la fin de sa vie. Même si entendre son rire le mettait de bonne humeur, il n’aurait jamais été question qu’elle se moque de lui. Jamais.
Mais de toute façon… Elle était morte alors…
Il restait Cain. Et se ridiculiser devant le dernier descendant des Hargreaves était sûrement pire que la mort par asphyxie sous un oreiller. Il imaginait très bien les commentaires acides du beau comte aux yeux mordorés. Il voyait venir les moqueries de ce gamin, et surtout son mépris. Alors ça, jamais.
Il plongea sa tête dans son oreiller, et la ressortit aussitôt. Il n’allait pas tenter le sort, tout de même. Au contraire. Le médium saisit l’objet de ses peurs et l’envoya s’écraser contre la porte. Le bruit mat du sac de plume heurtant le panneau en bois le rassura un peu.
Il n’aurait pas dû. Vraiment pas dû. Mais ça, il ne le savait pas encore.
***
Non, Alexis n’aimait vraiment pas perdre. Il était susceptible, et rancunier, en plus. Qu’on refuse d’entrer dans son organisation passait encore. Qu’on refuse de s’allier à Delilah ne le dérangeait pas beaucoup. Mais qu’on refuse le poste d’arcane majeure, que disait il, de la première arcane majeure, le magicien… Ca ne passait plus. Alors, quand en plus Dominique Cléhadore avait choisi de s’allier à Cain, son propre fils, plutôt que de le rejoindre lui… Il n’avait pas supporté. Sa vengeance était enclenchée. Cain ne devait jamais connaître ni l’amour, ni l’amitié. Il avait déjà Riff, que rien n’avait pu séparer du brun, mais si en plus il avait Cléhadore à ses côtés, le plan du Card Master échouerait.
Et c’était là, quand Cléhadore avait décidé de divulguer des informations à Cain, que sa mort avait été décidée. D’abord, Alexis avait fait tuer Sheila. Mais ça n’était pas ce qui ferait le plus mal à cet ingrat médium.
Il l’avait ressuscitée. Transformée en poupée mortelle, il est vrai. Mais il l’avait ressuscitée tout de même. Et aujourd’hui même, à ses ordres, ce serait elle qui tuerait Cléhadore.
C’était sa vengeance. Sa vengeance pour l’avoir ignoré, et humilié. Pour avoir réussi à arrêter Gladstone, également.
***
Le froissement de la robe sur le sol ne réveilla personne. Il était deux heures du matin, et Cléhadore vivait seul. Sheila avançait, un cadavre sans âme. Tellement ressemblante à la Sheila qu’avait aimé le médium. Mais ce n’était pas elle. Ce n’était plus qu’une poupée sans âme. Elle ouvrit sans bruit la porte de la chambre et pénétra à l’intérieur, dans la pénombre. Approchant du médium endormi, elle esquissa un sourire. Cléhadore était étendu, une main sur son front et l’autre sur sa poitrine. Celle-ci se soulevait à intervalles réguliers, et retombait doucement. Preuve même de la vie. Qu’elle allait lui retirer. Elle regarda autour d’elle, cherchant une arme. Mais elle n’en trouva pas. Elle fit quelques pas en arrière et ramassa l’oreiller du jeune homme. Un deuxième sourire furtif apparut sur ses lèvres. Cléhadore ne s’était jamais séparé facilement de son oreiller. Elle ne savait pas ce qui l’avait poussé à le jeter si loin de lui… Mais il avait fait une erreur grossière. Presque indigne de l’admiration qu’elle lui portait. Il lui avait offert une arme toute prête. Elle tâta le tissu, le portant à son visage. Il avait la même odeur que Lui. Cette odeur que la Sheila qui avait vécu aimait tant.
Le froissement de la robe recommença et Cléhadore se retourna dans son sommeil. Craignant qu’il ne se réveille, elle suspendit ses mouvements, l’oreiller à quelques centimètres du beau visage du médium. Elle le releva doucement, et posa ses doigts froids sur le front du bel endormi, repoussant les quelques mèches rebelles.
Ravalant la nostalgie qui l’envahissait, elle posa l’oreiller sur le visage du jeune homme, et serra, de façon à ce l’air ne puisse plus passer. Elle pensait qu’il mourrait sans un bruit, mais, au bout de quelques secondes, le médium se réveilla et se débattit.
***
Il battait des mains pour se dégager. Tout était noir, il ne pouvait plus reprendre sa respiration. Si cela continuait, il allait mourir. Ses gestes devinrent moins vifs, moins précis, plus lourds, et cessèrent complètement. Alors qu’il allait perdre connaissance, il eut un éclair de lucidité, et comprit, avec horreur, qu’il allait mourir étouffé par un oreiller. Il se débattit une dernière fois, avant de retomber. Ses yeux écarquillés se fermèrent sur le noir complet qui l’entourait.
***
Sheila retira l’oreiller et vérifia que l’homme qu’elle avait aimé de son vivant était mort. Elle fit tomber l’arme du crime et se retourna, laissant le cadavre de Cléhadore sans un regard. Avant de sortir de la pièce, elle se demanda soudainement qu’est ce que le médium aurait fait, s’il avait su avant cette nuit fatidique comment il mourrait. Peut être en serait il devenu fou… non, il ne l’aurait sûrement pas cru.
Auteur:
hani_kun
Personnage: Dominique Cléhadore
Fandom: God Child
Rating: PG
Thème: #13 - Mort etouffé par un oreiller
Disclaimer: Les personnages ne m'appartiennent toujours pas... Je les aurai un jour, je les aurai!
Note: Vous savez ce qui me fait peur ? C'est que j'ai quand même réussi à étouffer Cléhadore avec un oreiller, et au sens propre du terme... D'où ai je sorti cette idée stupide ? Mieux vaut ne pas le savoir...
Il en aurait sûrement ri
Cléhadore se réveilla en sursaut, haletant. Il porta la main à son visage, son nez, et sa bouche, vérifiant qu’il respirait toujours, et qu’il était bien vivant. Il se redressa et se prit la tête entre les mains. Sa respiration mit un moment avant de redevenir calme et régulière. Ahh… Quel rêve horrible. Faire des cauchemars comme ça à son âge, il y avait de quoi en rire. Bizarrement, le médium ne riait pas. Mais alors pas du tout.
Rêve horrible. Rêve stupide. Il en tremblait encore, rien que d’y penser. Il vérifia que son oreiller était en place et se laissa tomber sur le dos, une main sur le front.
Il n’y avait que lui pour rêver qu’il mourrait étouffé par un oreiller. Vraiment. Quelle mort de looser, en plus. Même pas héroïque, tout juste ridicule quand on y pensait. Lui-même, si on lui avait annoncé la mort d’un homme étouffé par son polochon, il aurait ri. Mais là, non, il ne riait pas du tout. Le pire, c’était que ce rêve avait vraiment un côté réaliste.
Le médium fut pris d’un frisson inexplicable.
Se calmer… Là…
Horrible. Sa chambre était exactement la même que dans son cauchemar. Son oreiller avait la même couleur que celui qui l’avait tué, et il ressentait encore la panique qui l’avait envahi, sur le coup.
Il était médium, pas liseur de rêve. Il ne voyait pas le futur dans son sommeil, et il n’avait encore jamais de rêves prémonitoires. En bref, ce qu’il avait rêvé n’avait aucune chance d’arriver. Il ne pouvait pas mourir maintenant, d’une mort aussi… Ridicule. Ca lui faisait froid dans le dos.
Il pensa soudainement à aller fermer sa porte à clé. On n’était jamais sûr de rien.
Sa fierté l’en empêcha. Il n’allait tout de même pas croire ses rêves stupides ! Il se tourna de l’autre côté. Il ne devait pas céder à la tentation. Que dirait Cain ? Tout de même… Et Sheila, si elle avait été encore vivante, se serait moquée de lui jusqu’à la fin de sa vie. Même si entendre son rire le mettait de bonne humeur, il n’aurait jamais été question qu’elle se moque de lui. Jamais.
Mais de toute façon… Elle était morte alors…
Il restait Cain. Et se ridiculiser devant le dernier descendant des Hargreaves était sûrement pire que la mort par asphyxie sous un oreiller. Il imaginait très bien les commentaires acides du beau comte aux yeux mordorés. Il voyait venir les moqueries de ce gamin, et surtout son mépris. Alors ça, jamais.
Il plongea sa tête dans son oreiller, et la ressortit aussitôt. Il n’allait pas tenter le sort, tout de même. Au contraire. Le médium saisit l’objet de ses peurs et l’envoya s’écraser contre la porte. Le bruit mat du sac de plume heurtant le panneau en bois le rassura un peu.
Il n’aurait pas dû. Vraiment pas dû. Mais ça, il ne le savait pas encore.
***
Non, Alexis n’aimait vraiment pas perdre. Il était susceptible, et rancunier, en plus. Qu’on refuse d’entrer dans son organisation passait encore. Qu’on refuse de s’allier à Delilah ne le dérangeait pas beaucoup. Mais qu’on refuse le poste d’arcane majeure, que disait il, de la première arcane majeure, le magicien… Ca ne passait plus. Alors, quand en plus Dominique Cléhadore avait choisi de s’allier à Cain, son propre fils, plutôt que de le rejoindre lui… Il n’avait pas supporté. Sa vengeance était enclenchée. Cain ne devait jamais connaître ni l’amour, ni l’amitié. Il avait déjà Riff, que rien n’avait pu séparer du brun, mais si en plus il avait Cléhadore à ses côtés, le plan du Card Master échouerait.
Et c’était là, quand Cléhadore avait décidé de divulguer des informations à Cain, que sa mort avait été décidée. D’abord, Alexis avait fait tuer Sheila. Mais ça n’était pas ce qui ferait le plus mal à cet ingrat médium.
Il l’avait ressuscitée. Transformée en poupée mortelle, il est vrai. Mais il l’avait ressuscitée tout de même. Et aujourd’hui même, à ses ordres, ce serait elle qui tuerait Cléhadore.
C’était sa vengeance. Sa vengeance pour l’avoir ignoré, et humilié. Pour avoir réussi à arrêter Gladstone, également.
***
Le froissement de la robe sur le sol ne réveilla personne. Il était deux heures du matin, et Cléhadore vivait seul. Sheila avançait, un cadavre sans âme. Tellement ressemblante à la Sheila qu’avait aimé le médium. Mais ce n’était pas elle. Ce n’était plus qu’une poupée sans âme. Elle ouvrit sans bruit la porte de la chambre et pénétra à l’intérieur, dans la pénombre. Approchant du médium endormi, elle esquissa un sourire. Cléhadore était étendu, une main sur son front et l’autre sur sa poitrine. Celle-ci se soulevait à intervalles réguliers, et retombait doucement. Preuve même de la vie. Qu’elle allait lui retirer. Elle regarda autour d’elle, cherchant une arme. Mais elle n’en trouva pas. Elle fit quelques pas en arrière et ramassa l’oreiller du jeune homme. Un deuxième sourire furtif apparut sur ses lèvres. Cléhadore ne s’était jamais séparé facilement de son oreiller. Elle ne savait pas ce qui l’avait poussé à le jeter si loin de lui… Mais il avait fait une erreur grossière. Presque indigne de l’admiration qu’elle lui portait. Il lui avait offert une arme toute prête. Elle tâta le tissu, le portant à son visage. Il avait la même odeur que Lui. Cette odeur que la Sheila qui avait vécu aimait tant.
Le froissement de la robe recommença et Cléhadore se retourna dans son sommeil. Craignant qu’il ne se réveille, elle suspendit ses mouvements, l’oreiller à quelques centimètres du beau visage du médium. Elle le releva doucement, et posa ses doigts froids sur le front du bel endormi, repoussant les quelques mèches rebelles.
Ravalant la nostalgie qui l’envahissait, elle posa l’oreiller sur le visage du jeune homme, et serra, de façon à ce l’air ne puisse plus passer. Elle pensait qu’il mourrait sans un bruit, mais, au bout de quelques secondes, le médium se réveilla et se débattit.
***
Il battait des mains pour se dégager. Tout était noir, il ne pouvait plus reprendre sa respiration. Si cela continuait, il allait mourir. Ses gestes devinrent moins vifs, moins précis, plus lourds, et cessèrent complètement. Alors qu’il allait perdre connaissance, il eut un éclair de lucidité, et comprit, avec horreur, qu’il allait mourir étouffé par un oreiller. Il se débattit une dernière fois, avant de retomber. Ses yeux écarquillés se fermèrent sur le noir complet qui l’entourait.
***
Sheila retira l’oreiller et vérifia que l’homme qu’elle avait aimé de son vivant était mort. Elle fit tomber l’arme du crime et se retourna, laissant le cadavre de Cléhadore sans un regard. Avant de sortir de la pièce, elle se demanda soudainement qu’est ce que le médium aurait fait, s’il avait su avant cette nuit fatidique comment il mourrait. Peut être en serait il devenu fou… non, il ne l’aurait sûrement pas cru.