Titre : Quand soudain
Auteur :
anadyomedeFandom : Everworld
Couple : David/Senna
Thème : #21 - Violence ; pillages ; extorsion
Rating : PG
Disclaimer : Tout appartient à K. A. Applegate.
Soudain, je manque de dire à Keith : « Arrête. Arrête, mais pourquoi tu fais ça, pourquoi t’es en train de tout détruire, est-ce que t’es bête à ce point ? » et je sens, vraiment, je sens une douleur affreuse me traverser le corps. Cela ne dure qu’un quart de seconde - instant unique où je me retourne et contemple le château violé et pillé. Les cadavres ont rempli de sang les dalles et je vois partout autours les hommes de Keith frapper les survivants, leur planter une ultime balle. Parfois elle tombe dans le cœur. Parfois elle dérape et se contente de les trouer pour que leur agonie s'étire.
Puis j’aperçois April et j’oublie.
Je ne me l’explique plus, je ne cherche même pas. L’autre nuit, en me réveillant, je me suis demandée si j’avais toujours été comme ça et je me suis dit : « Tant pis, j’y réfléchir demain, ou bien jamais. De toute façon, que ce soit oui ou non, ça ne changerait rien. ». David et Jalil ne tardent pas à suivre April et ces trois belles trouvailles rendent Keith et ses hommes particulièrement fiers d’eux. Voilà qui me convient. En les ficelant, ils oublient ceux d’entre eux qui sont morts et leurs gros doigts, ils arrachent toutes les richesses que portent Etain, le roi et la reine.
Keith braque son arme sur le front de David. Je lui hurle que s’il le tue, je le tue à son tour, je lui hurle qu’il est à moi - et je dis lui, juste lui, au lieu de dire tous, et alors je sens que David a planté ses yeux sur moi et à nouveau ce doute qui déferle comme une furie sur moi lorsque je m’aperçois que Christopher n’est pas là.
Je me tourne vers mes beaux prisonniers :
« Où est-il ? »
Ils ne répondent pas.
Alors je me penche sur David. Je remarque qu’il saigne lorsqu’il relève la tête et qu’il cogne son regard à mon sourire. Je répète :
« Où est-il ? »
Je le chantonnerai presque. Ses lèvres s’entrouvrent lorsque je l’embrasse et que je jette partout sur lui cette question, ce prénom et il se débat de toutes ses forces tandis que j’arrache tout, tout ce qui a fait sa vie, tout ce qui l’a fait homme et que je cherche à en extorquer Christopher, en vain.
Alors, au milieu de mon furieux triomphe, j’ai soudain la moqueuse envie de pleurer dans les bras de quelqu’un.