[Fic] Princess Tutu, Fakir/Mytho - 13. Liens

Dec 17, 2009 22:24


Titre : Quand tu danses
Auteur : Mokoshna
Couple : Fakir/Mytho
Fandom : Princess Tutu
Rating : PG
Thème : 13. Liens
Disclaimer : Princess Tutu est la propriété de HAL Filmaker et de Ikuko Itô.
Avertissements : Spoilers de toute la série, Yaoi, UA.

Chapitre 1 - Chapitre 2 - Chapitre 3 - Chapitre 4 - Chapitre 5 - Chapitre 6 - Chapitre 7 - Chapitre 8 - Chapitre 9 - Chapitre 10 - Chapitre 11 - Chapitre 12 - Chapitre 13 - Chapitre 14 - Chapitre 15 - Chapitre 16 - Chapitre 17


o-o-o

18

Des ailes noires

Ahiru me raconta tout le lendemain, sur le chemin de l'école. Comment son amie Pike, prise de passion pour Fakir, l'avait rejoint en pleine nuit pour lui offrir son amour. Comment mon chevalier s'était transformé en oiseau de mauvais augure capable d'entraîner une fille innocente à sa perte. Et comment, en tant que Princess Tutu, elle avait contré ses plans en dansant pour son amie et en la délivrant de son emprise.

- C'est comme s'il était quelqu'un d'autre, soupira Ahiru, nerveuse. Il a refusé de m'en parler mais il n'était vraiment pas bien.

Je me tus, incapable de sortir le moindre mot de réconfort alors que j'étais aussi troublé qu'elle, si ce n'est plus. Fakir avait changé. Il avait choisi Rue à moi ; il avait attaqué une fille sans raison, pour lui voler un cœur qui ne pouvait certainement pas lui être utile. Pourquoi agissait-il de la sorte ? Je n'avais pas de réponse, pas pour l'instant tout du moins.

- Si seulement nous savions où il se trouve, murmurai-je moitié pour Ahiru, moitié pour moi.

- Il n'est pas rentré chez Charon ?

- Je l'ignore. Je comptais justement passer chez lui ce soir, après les cours.

- Je peux venir aussi ? demanda Ahiru d'une voix timide.

Je lui fis mon plus beau sourire.

- Bien sûr. Les amis de Fakir sont toujours les bienvenus chez Charon.

Ahiru me lança un drôle de regard.

- Pourquoi tu dis « les amis de Fakir » ? Je suis aussi ton amie, à ce que je sache.

- Je...

Je restai sans voix. Je savais cela, mais une partie de moi avait sans doute refusé de l'admettre ; c'est pourquoi ses propos me surprirent autant.

- Merci, finis-je par dire.

Ahiru me fit un faible sourire.

- J'ai essayé d'aller voir Rue, mais elle n'était pas là non plus. Je commence à désespérer. Dis Mytho, pourquoi est-ce qu'on est obligés de se battre comme ça ? Ce serait tellement mieux si tout le monde pouvait s'entendre !

Douce, innocente Ahiru ! Là non plus, je n'avais pas de réponse à lui apporter. J'étais un prince qui avait été créé pour une histoire ; mon destin évoluait autour de ma lutte éternelle contre le Grand Corbeau. Dans ces conditions, comment aurais-je pu, comme elle, prêcher ce genre de propos et y croire ?

- Je ne sais pas, avouai-je.

Je me sentais aussi faible et impuissant qu'à l'époque où je n'avais pas encore retrouvé de fragment de cœur. Fakir avait toujours été là pour définir mon existence ; sans lui, c'était comme si je devais réapprendre à danser. Ce n'était pas une situation très agréable.

Le reste du trajet se passa dans le silence. Je redoutais mon arrivée en cours, car avec le retour de Rue, cela signifiait que je devais danser de nouveau avec elle. Nous étions le couple fétiche de l'école ; pourtant, je ne voulais plus m'approcher d'elle, pas après tout ce qu'elle m'avait fait. Elle qui était mon ennemi, le Grand Corbeau de l'histoire, je ne pouvais penser à elle qu'avec horreur.

Ahiru me quitta bientôt pour rejoindre ses amies. Je restai seul ; personne n'osait venir me parler, et je ne savais pas comment faire pour intégrer les groupes d'élèves autour de moi. Je n'avais aucun ami si ce n'est Ahiru ; tous les liens que les garçons et filles ordinaires tissaient entre eux, ces relations qui se formaient naturellement quand des personnes se retrouvaient ensemble, tout cela était un mystère pour moi. Fakir m'avait affirmé que je retrouverais mon charme naturel avec mon cœur ; moi, je n'en étais pas si sûr. J'étais populaire, certes, mais ce n'était pas un statut que j'appréciais car cela m'éloignait plus des gens qu'autre chose. Seule Ahiru, avec son ouverture d'esprit et sa joie de vivre, avait réussi à rompre cette chape de solitude qui m'avait toujours suivie. Maintenant que Fakir n'était plus à mes côtés, j'étais plus seul que jamais.

- Mytho, fit la voix de M. Chat avant que j'arrive en salle. Je peux vous parler un instant ?

Il m'entraîna un peu à l'écart et se mit à me scruter attentivement, comme si j'étais un livre particulièrement intéressant.

- J'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer, fit-il, tendu à l'extrême. Rue s'est foulée la cheville. Elle ne pourra donc pas danser avec vous pour le festival culturel.

Malgré moi, je soupirai de soulagement. Je n'avais pas à danser avec Rue ; c'était déjà ça.

- Je dois néanmoins vous dire qu'elle se trouve en ce moment avec Fakir. C'est lui qui l'a portée jusque dans sa chambre.

M. Chat posa sa patte sur mon épaule ; il semblait particulièrement agité. Quelque part, je me sentais honteux et frustré. Que Fakir préfère la compagnie de Rue à la mienne, je ne pouvais pas le supporter ! Ma détresse dut se voir sur mon visage car M. Chat me dit alors :

- Je suis désolé d'apprendre qu'elle vous a choisi Fakir ; c'est une situation que je ne souhaite à personne. Hélas, mes craintes étaient fondées ! L'offense faite par un ami n'en est que plus cruelle, n'est-ce pas ? Mais ne désespérez pas. Je crois savoir ce qu'il vous faut.

Je n'osais pas le contredire, mais il fallait avouer que je ne voyais pas du tout où il voulait en venir.

- Les filles sont comme un étang mystérieux. Tant que vous n'agitez pas la surface, elle ne dévoileront pas ce qu'elles vous cachent. Mais soufflez-leur une brise, aussi légère soit-elle, et vous verrez mille petites vagues charmantes se montrer sous vos yeux ravis. C'est ce qu'il vous faut. Une brise.

- Vous voulez que je souffle sur Rue ?

Si cela pouvait la faire partir et me rendre Fakir, je n'étais pas contre, mais je doutais fortement que cela puisse marcher. Peut-être si je demandais l'assistance de Tutu ?

- C'est l'occasion ou jamais ! poursuivit M. Chat avec sa fougue habituelle tout en brandissant l'affiche du festival culturel. Trouvez-vous une nouvelle partenaire pour la danse, et vous verrez, Rue vous reviendra d'elle-même !

Je le fixai sans comprendre. M. Chat se passa la patte dans ses moustaches.

- C'est un plan parfait. Vous prenez une nouvelle partenaire de danse, ce qui rendra Rue jalouse, et ainsi elle reviendra vers vous !

Quelle étrange idée ! Pourtant, M. Chat semblait si enthousiaste que je n'osais pas protester ; de toute manière, il avait raison. Il me fallait une nouvelle partenaire pour le festival, à défaut de pouvoir danser avec Fakir.

- Nous pourrions demander à Ahiru, dis-je.

Le poil de M. Chat se dressa brutalement.

- Quand vous dites Ahiru, vous ne voulez pas parler de la jeune Ahiru dans la cla sse intermédiaire ?

- Si. Elle serait parfaite, je pense.

M. Chat fut pris de panique.

- Non ! Ce serait un désastre ! Le festival serait ruiné !

Je ne comprenais pas la raison de son affolement. Ahiru dansait pourtant si bien en tant que Princesse Tutu !

- Le mieux serait d'organiser un concours pour décider de la meilleure danseuse, proposa M. Chat une fois qu'il se fut calmé. Laissez-moi faire.

Que répondre ? M. Chat avait sa manière de mener l'école ; mieux valait le laisser agir selon son idée. De toute manière, tant que je ne dansais pas avec Rue, le reste m'importait peu.

- Et cette fois, il y aura un deuxième prix digne de ce nom... chuchota-t-il avant de s'en aller précipitamment.

Je restai seul dans le couloir. Ahiru m'appela ; je rejoignis mes camarades.

*

Plus tard, nous nous éclipsâmes ensemble. Les rues étaient animées ; d'ici ce soir, le jury de l'école annoncerait qui serait ma future partenaire de danse. J'avais à peine une heure avant de rejoindre ma place ; j'en profitai pour entraîner Ahiru jusqu'à la maison de Charon. Je n'attendais pas grand-chose de cette entrevue, mais revoir un visage amical n'aurait pas été de trop.

Le maître des lieux n'était pas là quand nous arrivâmes chez lui. À la place, quelqu'un d'autre nous ouvrit ; Ahiru sursauta en voyant qui.

- C'est elle-zura !

- Eh ? La fille de ce matin !

Je souris à Uzura. Derrière moi, Ahiru semblait plus confuse que jamais.

- Mytho, tu la connais ?

Je hochai la tête.

- Vous vous êtes déjà rencontrées ?

- Voilà un derrière-zura ! s'écria Uzura, ravie.

- Un derrière ?

- Je cherchais une queue et j'ai trouvé un derrière-zura !

Ahiru devint toute rouge.

- My-Mytho, ce n'est pas ce que tu crois ! C'est elle, ce matin elle fouillait sous ma jupe et elle cherchait je ne sais pas quoi dans ma culotte...

- Ah ?

Ahiru rougit encore plus et bafouilla quelque chose, mais de manière si désordonnée que je ne compris pas un mot. Azura fit résonner ses tambours dans un bruit assourdissant.

- Rentrons, proposais-je. Uzura, tu n'as pas vu Charon ou Fakir ?

Uzura s'arrêta un instant et me fixa avec ses grands yeux écarquillés avant de secouer la tête.

- Charon est parti au marché ! Fakir est parti-zura !

Ce fut la seule chose que nous pûmes tirer d'elle. J'emmenai Ahiru à l'intérieur et lui offris une tasse de thé ; c'était l'une des règles de l'hospitalité que m'avait appris Fakir. Ahiru accepta avec plaisir, sans quitter Uzura des yeux.

- Mytho, qui est cette fille ? Elle me rappelle quelqu'un...

- C'est Uzura, répondis-je. Charon l'a faite à partir du bois brûlé d'Edel.

Ahieu sursauta.

- Edel ? C'est pour ça qu'elle me connaît ?

- Non, ça vient de Fakir.

- Hein ?

- Il lui a parlé de toi et de mon histoire. La mémoire d'Edel aurait été perdue quand elle s'est immolée pour nous guider.

Le visage d'Ahiru devint plus triste.

- Edel... Elle nous a sauvé la vie. Je suis contente de pouvoir la revoir, même comme ça.

- Fakir disait quelquefois qu'elle est comme notre fille adoptive, dis-je.

Cette remarque eut pour effet de rendre sa rougeur à Ahiru.

- Oh...

Je regardai la pendule. Il était presque six heures ; je devais partir.

- Il faut que j'aille au concours de danse, dis-je en finissant mon thé. Ils m'attendent pour choisir ma nouvelle partenaire.

- Tu as une idée de qui va gagner ?

- J'ai demandé à M. Chat que tu sois ma partenaire, mais il n'a pas voulu.

Ahiru s'affola.

- Non, surtout pas ! Nulle comme je suis, je ne pourrais que nous couvrir de ridicule !

- Pourtant, tu danses si bien en Princesse Tutu...

- Ce n'est pas vraiment moi. C'est à cause du pouvoir de mon collier. Quand je suis juste Ahiru, je suis très mauvaise.

- Comme c'est étrange.

- Je ne te le fais pas dire ! J'aurais trop honte de danser avec toi en tant qu'Ahiru ! Et puis, ce n'est pas vraiment ce que tu veux, non ?

- Quoi ?

- Celui avec qui tu veux danser, ce n'est pas moi, n'est-ce pas ?

Je ne pouvais décidément rien lui cacher, à cette fille. Il est vrai que je ne me voyais avec aucun autre partenaire que Fakir. Même si d'autres choisissaient pour moi en se basant sur la technique, mon cœur ne pouvait accepter que celui qui avait reçu mon fragment d'amour.

Ahiru dut remarquer mon embarras ; elle me toucha le bras du bout des doigts et me fit son plus beau sourire.

- Ne t'en fais pas. Je suis sûre qu'il reviendra bientôt. Il ne peux pas laisser son prince seul, non ?

- C'est la première fois que nous sommes si longtemps séparés, avouai-je. Je... je ne sais pas quoi faire.

La pendule sonna six heures. Il était grand temps que je parte pour le concours.

- Je dois y aller.

- Ah, pour le concours ? Je peux venir avec toi ? J'aimerais voir qui va danser avec toi.

- Bien sûr. Azura, tu peux dire à Charon que nous sommes passés ?

- Laisse-moi faire-zura ! me répondit-elle en faisant résonner ses tambours.

Le trajet de retour nous prit quinze bonnes minutes ; le concours avait déjà commencé quand nous arrivâmes. J'allai m'installer à ma place en m'excusant. Les membres du jury ne me répondirent pas ; leur attention était fixée sur une jeune fille aux longs cheveux blonds qui virevoltait sur scène avec toute la grâce possible. Je vis Ahiru me faire des signes de loin.

- Parfait ! s'écria le jury une fois la danse terminée. Nous avons une gagnante !

Ma partenaire serait donc cette fille ? Je me levai pour aller la féliciter mais une ombre me précéda à toute vitesse. Avant que je pusse faire le moindre geste pour l'arrêter, Fakir bondit sur scène pour tendre la main en direction de la jeune fille blonde.

- Freya ! hurla Ahiru. Ne fais pas ça !

Était-ce une de ses amies ? Je n'arrivais pas à bouger.

- Toi seule est digne d'être la prima donna, dit Fakir d'un air sombre.

La foule m'entoura bientôt ; chacun me félicitait d'avoir trouvé une si bonne partenaire. Le temps que je me dépêtre, Fakir et Freya avaient disparu.

- Mytho !

Le cri d'Ahiru m'alerta. Je la vis me faire discrètement signe d'un des bâtiments. Prétextant une envie pressante, je me joignis à elle. J'avais un mauvais pressentiment.

- Je les ai vus partir dans le jardin, me chuchota-t-elle. Freya m'inquiète.

- Que veux-tu dire ?

Ahiru prit un air coupable.

- Je n'ai pas voulu t'en parler pour ne pas te faire de peine, mais... tout-à-l'heure, j'ai surpris Fakir avec elle dans une salle. Il voulait lui voler son cœur. Je pensais qu'il avait abandonné...

- Oh.

Il n'y avait donc pas de temps à perdre. Nous pressâmes le pas jusqu'à un champ de fleurs magnifiques situé derrière l'école.

C'est là que je le vis, mon beau chevalier noir. Il se tenait devant Freya, le dos bien droit, le doigt posé sur son cœur. Il battit des bras et les étendit aussi loin que possible ; ceux-ci formèrent des ailes noires gigantesques qui cachèrent le ciel derrière lui, telles une nuée de corbeaux mortuaires.

- Danse, Freya, pour me prouver ton amour. Et donne-moi ce cœur !

Freya esquissa quelques pas en direction de Fakir ; sur son passage, poussèrent une multitude de fleurs noires au parfum lourd et entêtant. Je me précipitai vers mon chevalier mais une barrière de ronces m'arrêta avant que je pusse l'atteindre. J'entendis alors le son mélodieux de la transformation d'Ahiru, juste derrière moi.

- Attends ! Dansons ensemble, Freya.

Le visage de Fakir se contracta. Ses plumes noires s'agitèrent au vent.

- Cesse d'intervenir et disparais en vitesse ! s'écria-t-il, l'air furibond.

Tutu et lui continuèrent de s'affronter de loin pour attirer Freya de leur côté. Quant à moi, je restai paralysé par l'horreur. Ces mots funestes qui sortaient de la bouche de Fakir, ce costume abominable, je les reconnaissais : c'étaient ceux qu'utilisait le Grand Corbeau, mon ennemi juré.

- Fakir !

Il n'était pas question que je reste planté là à contempler ce triste spectacle ! Je bondis par-dessus la tête des corbeaux et réussis enfin à atteindre Fakir. Les mains posées sur ses épaules, je le secouai.

- Fakir ! Reprends-toi, tu n'es pas dans ton état normal !

Fakir bougea à peine. Tutu continuait à danser ; elle rappela à Freya son amour des fleurs et, pas après pas, se rapprocha d'elle, faisant fi des fleurs noires qui s'écartèrent d'elles-mêmes.

- Rappelle-toi ta prière, dit Tutu en joignant les mains.

Freya sursauta, se leva à moitié.

- Ma prière...

- Oui. Que tout le monde se sente heureux. C'était ton vœu, Freya.

Cela sembla la réveiller.

- Je les entends ! Les voix des fleurs...

Le sort jeté par Fakir prit fin aussitôt ; Freya s'effondra dans les bras de Tutu.

Fakir se tut brusquement.

- Tu es toujours sur mon chemin, l'entendis-je chuchoter, si bas que je crus m'être trompé.

Son costume noir disparut, laissant place à son uniforme. Les corbeaux qui nous soutenaient étaient néanmoins encore là.

- Fakir...

Fakir me saisit le bras ; il serra si fort que je ne pus m'empêcher de hurler. Puis, sans égard pour moi, il me prit contre lui et me colla un baiser brutal avant de me jeter à terre.

- Fakir ! hurla Tutu.

- Inutile d'essayer de raisonner ce chevalier raté, fit une voix qui venait d'au-dessus de la tête de Fakir.

Un tourbillon de plumes noires tomba sur lui ; il ne fit pas le moindre mouvement pour les esquiver.

- Krähe, dit Tutu, le souffle coupé.

Elle se tenait là, cette sorcière au visage d'humain, celle qui de par sa nature était mon opposé en tous points. En cet instant, j'aurais voulu la transpercer de mon épée ; un sentiment tout à fait futile en sachant que celle-ci avait été brisée par Fakir.

- Il m'est entièrement dévoué maintenant, dit Krähe en se posant près de mon chevalier.

Elle lui colla un baiser froid sur le front ; Fakir s'effondra dans ses bras.

- Krähe, que lui as-tu fait ? criai-je, furieux.

Elle me jeta un regard mécontent.

- C'est toi qui l'as rendu comme ça, fit-elle d'une voix acide. Si seulement tu avais accepté de m'aimer, rien de tout cela ne lui serait arrivé !

- Que veux-tu dire ?

- Tu lui as donné ton sentiment d'amour, celui qui devait me revenir, à moi ! Et c'est ce même amour qui l'a empoisonné. N'est-ce pas follement amusant ?

- Mon... amour ?

- Il l'a pris dans son cœur, sans savoir qu'il avait trempé dans le sang du Grand Corbeau. Et tu ne peux même plus le lui retirer, puisqu'il a brisé ton épée !

Mon cœur cessa de battre un instant.

- Quoi ?

- Je n'abandonne pas. À défaut de t'avoir maintenant, je me servirai de ton chevalier jusqu'à ce que tu me cèdes, Mytho !

Sur ces derniers mots, Krähe disparut, entraînant Fakir avec elle. Je restai avec Tutu, si bouleversé que je ne savais comment réagir.

- Mytho, me chuchota Tutu.

- C'est... c'est ma faute s'il est comme ça ?

C'était plus que ce je pouvais supporter. Je me mis à hurler.

pairing: pr.tutu - fakir/mytho, fandom: princess tutu, #thème 13

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