[Fic] Saiyuki - Nii/Gyokumen - #14, musique

Jul 20, 2009 23:35

Titre : Hâte
Auteur : plume_de_plomb 
Couple : Nii/Gyokumen, Phan, Kogaiji et monsieur Lapin
Fandom : Saiyuki
Rating : PG
Thème : n°14, musique
Disclaimer : La peste, le fou et les autres appartiennent à Kazuya Minekura
Spoilers : mais je suis incapable de me souvenir exactement quel tome/épisode. Les premiers épisodes de Gunlock pour l'anime j'en suis sûre. Le manga par contre... Il est en tout cas question de l'avenir de Kogaiji
Note de l’auteur : C'est un texte qui aurait très bien pu coller au thème de bonne humeur.

Il est rare de voir la reine Gyokumen se promener dans les couloirs en pleine journée. D'habitude, elle reste sur son trône et ne se déplace que pour se diriger dans ses quartiers ou parfois vers les laboratoires afin de vérifier de ses yeux l'avancée des divers projets en cours. C'est le cas aujourd'hui. Les habitants qui la croisent au gré de son avancée dans les couloirs la saluent en bafouillant, s'inclinent maladroitement. Cela amuse la maîtresse de Gyumao.

Quand elle passe devant la petite salle où se terrent les scientifiques pour taper leurs rapports au calme, Gyokumen aperçoit le professeur Phan. Elle aime bien sentir toute la tension qui se diffuse partout au coeur et en périphérie de cette humaine dès qu'elle se trouve à proximité. La reine de la tour d'Hôtô lui ordonne d'exposer les dernières nouvelles de ses projets et la jeune femme s'exécute. Gyokumen reprend vite sa route à travers les couloirs de son bâtiment.

L'impulsion de fredonner lui prend soudain. Elle n'arrête pas la mélodie qui résonne dans sa gorge, sans traverser ses lèvres. Ses cordes vocales vibrent entre elles pour produire un son grave et capiteux. Elle fredonne mentalement des vers sanguinolents, dessine par les sons des visions de domination et de puissance.

Sa robe fendue jusqu'à mi-cuisses traîne au sol. Si elle retrouve de la poussière sur l'ourlet ce soir, elle sentenciera la mort du yokai en charge de l'entretien de ce réseau de couloir. La dame de la forteresse se déplace avec grâce, un sourire aux lèvres. Pas un de ces sourires charmeurs ou simplement heureux, non, Gyokumen n'affichait jamais une joie pure et innocente, il fallait toujours qu'un sous-entendu malsain vienne teinter son sourire. Aujourd'hui, ses lèvres sont étirées en coin. On peut apercevoir, quand elle passe par un coin plus éclairé que le reste du domaine, l'éclat brillant d'une de ses canines.

Nii prend les dernières notes essentielles à propos des méandres neuronaux du prince Kogaiji. Le prince, perdu dans l'inconscience, gît sur un lit où il est forcé d'attendre que le scientifique finisse par lui ôter de son âme toute notion de sentiment. L'humain passe une main sur son menton où la barbe naissante lui pique la paume, plongé dans ses réflexions. Les lumières blafardes - parfois verdâtres quand elles viennent à perdre de l'énergie - du laboratoire n'aident pas à adoucir son teint pâle. Il entend une porte grincer derrière lui, suivi par la voix de sa reine, délibérément étouffée dans la caisse de résonance que forme sa bouche hermétiquement fermée par ses lèvres. Il n'entend pas les paroles pensées par les notes, il ne voit pas les scènes imaginées par les rythmes dans l'esprit de sa maîtresse. Il se doute pourtant que Gyokumen est d'humeur a l'observer travailler sur Kogaiji. Elle a besoin de voir la conscience de ce prince de pacotille se tordre sous les doigts agiles de Nii. Ce garnement est si faible. Elle se fait une telle joie de le voir se réduire à l'état d'une misérable marionnette. Gyokumen se régale d'avance de la façon dont elle bougera les fils auxquels cette future poupée sans volonté sera attachée.

Le scientifique consent à travailler devant sa reine. Il n'a pas encore recueilli toutes les données nécessaires pour arriver à leurs fins. Il teste quelques manipulations sur le système nerveux du jeune yokai. Les gémissements qui transpercent l'inconscience de Kogaiji sont presque étouffés par les fredonnements de Gyokumen. Cette dernière se lasse vite du spectacle, il ne se passe rien d'intéressant à ses yeux. Elle a hâte de se retrouver devant l'objet fini. Avant de quitter les lieux, elle se colle langoureusement contre le dos de Nii. Ses lèvres effleurent la peau de son cou et ce sont finalement ses dents qui la rencontrent, possessives, affamées, empressées.

- Dans deux jours, un nouveau Kogaiji sera à vos ordres, promets le scientifique avec un sourire.
- Je l'espère !

Alors qu'elle sort, la pièce retrouve son silence oppressant. Nii échange un regard amusé avec monsieur Lapin qui n'a rien raté de la scène, assis là haut sur le bord d'une armoire en métal. La suite promet d'être intéressante, pense le scientifique en massant son cou meurtri. Ses doigts recueillent même un peu de son sang mais il n'y fait pas attention. Lui aussi est empressé de voir le résultat final, trop curieux d'assister à la cruauté dont fera preuve sa reine envers son beau-fils. Les deux yokai forment à ses yeux des sujets d'observation passionnants.

#thème 14, pairing: saiyuki - nii/gyokumen, fandom: saiyuki

Previous post Next post
Up