Titre : Quelque chose à te dire (haha. On voit combien j'étais inspirée hein)
Auteur :
anadyomedeFandom : Harry Potter
Couple : Narcissa/Lucius
Thème : #05 : "J'ai quelque chose à te dire..."
Rating : PG
Disclaimer : Evidemment, tout est à notre très chère J.K. Rowling
« À quand on est jeune, beau et célibataire ! », brailla Lucius en reversant la moitié de son verre sur sa chemise.
Rodolphus tourna la tête vers Bellatrix qui lapait tranquillement son whisky Pur Feu au creux de ses bras.
« Dis moi, amour… C’est quoi, son quatrième verre à Malefoy ?
- Sixième.
- Ah oui, quand même… »
Il haussa les sourcils et observa dans un silence religieux le désastre qui se dressait face à lui et qui courait en hurlant qu’il n’y avait rien de mieux que le célibat.
« On peut dire que ça lui a pas vraiment réussit de rompre avec ta sœur. »
Bellatrix étouffa un ricanement et souffla un peu de sa cigarette :
« Tu plaisantes, sa dépression est plutôt réussite : C’est un spectacle des plus divertissant que j’ai eu à contempler jusqu’ici.
- Le pauvre, quand même. Regarde ! Il s’échappe !
- Mais non, il va juste reprendre un verre. »
Elle ricana encore - mais plus fort - en voyant Lucius trébucher et briser ledit verre avant même d’avoir eu le temps de revenir vers la troupe de Serpentard qui n’était pas dans un meilleur état que lui. Il repartit immédiatement dans la direction opposée et arriva en titubant devant l’une des dernières bouteilles de whisky qu’il restait. Rabastan se tenait près de cette dernière, la tête bien droite et les lèvres serrées.
« Lucius ! Arrête de boire ! ordonna-t-il en faisant scintiller son insigne de préfet.
- Non ! Arrière maudit Lestrange ! T’approche pas de mon verre !
- Etrange, susurra Bellatrix. Ton frère est une bonne âme, maintenant ?
- Il faut croire, ma chère.
- DONNE MOI CE VERRE TOUT DE SUITE !
- T’approches pas j’te dis ! Il est à moi ! »
C’est pourtant un Rabastan beaucoup moins sobre qu’il ne voulait le laisser paraître devant son frère aîné qui arracha le septième - ou huitième - verre que Lucius venait à peine de se resservir et qu’il s’apprêtait allégrement à vider d’une traite.
« REND MOI CA OU JE TE MAUDIS JUSQU'A LA TREIZIEME GENERATION ! »
Encore un bruit de verre cassé suivit la menace de Lucius, puis plusieurs autre avant que le jeune Lestrange se mette à son tour à hurler à travers toute la salle.
« C’est pas en buvant comme un trou que la Black va revenir !
- M’en fou de Narcissa !
- C’est quand même à cause d’elle que t’es bourré !
- Je suis pas bourré ! C'EST TOI !
- Ne sont-ils pas adorables ? ironisa Bellatrix en se délectant de la scène.
- Et ta sœur, alors, comment elle va ? s’informa tranquillement Rodolphus.
- Oh, elle, elle pleurniche sûrement dans sa chambre. Toujours plus classe que de se ridiculiser devant tout le monde comme cet imbécile là. Parfois, j’en viendrais à me demander ce que les Malefoy ont inculqué à leur fils unique. Aucune classe.
- Mmm… »
Un ange passa. Un troupeau d’ange, même. Quelques verres voltigèrent, des insultes avec, puis un drôle de silence pas très rassurant suivi de pouffements. Rodolphus se redressa et chercha Lucius des yeux.
« Où est-ce qu’il va, encore ?
- M’enfin, Rodolphus ! Tu veux son emploi du temps ou bien ? Qu’est-ce que ça peut bien te faire où Lucius Malefoy va ? Regarde ! - Bellatrix agita une main sous son nez - Je suis là, moi. Ce n’est pas plus intéressant, peut-être ?
- Mais si, mais si, c’est juste que…, grommela le jeune homme.
- Va plutôt me chercher à boire, tu veux ? coupa-t-elle sans pitié.
- Mais regarde, c’est pas du dortoir de ta sœur qu’il s’approche ? »
Bellatrix écrasa la cigarette qu’elle venait de s’allumer et tendit le coup à ses mots, s’agrippant au bras de Rodolphus :
« Quoi ? Où ça ???
- Là !
- NARCISSAAAA ! hurla Lucius au même instant, soulevant difficilement le premier pied afin de gravir les escaliers qui le séparait du dortoir des quatrièmes années.
- Mais quel imbécile ! Il ne peut quand même pas mont… »
Non, effectivement, il ne pouvait pas. Ce qui expliqua pourquoi Lucius fit un magnifique vol plané aussitôt que son pied droit eût toucher la première marche.
« Tu crois qu’il s’est fait mal ? s’informa Rodolphus - par principe.
- Mais non ! Une petite chute de temps en temps, ça ne peut faire que du bien aux imbéciles. Ils en ressortent plus fort, c’est important pour la suite de leur vie, déclara la jeune brune en se rallumant une cigarette. Tu comprends ?
- Non.
- T’en fais pas. - Bellatrix déposa tendrement un baiser sur les lèvres de son amant - Peut-être que toi aussi tu devrais tomber une fois ou deux. », rajouta-t-elle avec un sourire des plus candides.
La porte du dortoir d’ouvrit soudain brusquement et il y eu comme un petit silence qui dura une seconde et durant lequel tous les yeux se tournèrent vers la petite blonde qui descendit les escalier et se précipita en direction de Lucius qui tentait encore de se relever, avec sur le visage l’expression de quelqu’un qui s’apprête à tuer.
« Narcissa ! beugla encore Lucius en ouvrant les bras.
- IMBECILE !!! »
Un terrible clac résonna dans la pièce puis les conversations reprirent et Rodolphus grimaça :
« C’est drôle, ta sœur devient toute rouge lorsqu’elle est en colère. »
Bellatrix ricana et se rassit sur les genoux du jeune brun.
« N’est-ce pas ? Elle a ramassé ça de notre mère.
- Ah oui ? Elle a quand même eu plus de chance que toi, hein. Tu deviens pas rouge toi, tu deviens cramoisie. »
Lucius parvint enfin à se mettre debout, non sans avoir briser un nouveau verre en essayant de s’en servir pour se redresser.
« Narcissa, attend, écoute moi, j’ai quelque chose à te dire… »
Bellatrix releva brusquement la tête et fusilla Rodolphus du regard.
« Tu racontes n’importe quoi : Je ne deviens pas cramoisie.
- JE M'EN FOU, JE TE DETESTE, TU RESSEMBLES A UNE LOQUE A TRAINER COMME CA PAR TERRE ! hurla Narcissa en tapant du pied.
- Bah… Quand même un peu, Bella chérie. Regarde, là, maintenant, tes joues !
- Cissa…, gémit Lucius. J’voulais pas tu sais…
- Mes joues sont blanches, Lestrange. C’est clair ?
- SALAUD, SALAUD, SALAUD ! TU VOULAIS PAS, HEIN ? TU VOULAIS SURTOUT PAS SAUTER IVANA, JE COMPREND, OUI, CA A DÛ ÊTRE TELLEMENT DUR DE LE FAIRE !
- Mais je t’aime ! Et je peux pas aimer Ivana si je t’aime déjà toi, tu comprends ?
- Tu sais, chérie, ce n’est pas grave si tu deviens cramoisie quand tu es en colère. Au contraire. Si tu veux, je peux aller te chercher un miroir pour te montrer un peu ce que ça donne, hein ?
- TU SAIS OÙ TU PEUX TE LE METTRE, TON MIROIR ?!
- Fermez là bande de con ! Y’a les profs qui débarquent avec vos conneries ! »
Bellatrix souffla et dû se faire violence pour ne pas renverser les trois gouttes qui restaient au fond de son verre sur son amant.
« Eh bah voilà ! siffla-t-elle plutôt en se tournant vers sa sœur qui poussait les mains rampantes de Lucius avec son talon. Vous êtes contents, hein ? À cause de vous, y’a les profs !
- Tout à fait ! soupira Rodolphus en signe de paix. Allez, grouillez-vous avant qu’ils n’arrivent.»
Bellatrix se laissa tant bien que mal enlacer mais à peine avaient-ils atteint le milieu des escaliers que la voix redevenue douce et timide de Narcissa s’éleva :
« Et, euh… Qu’est-ce qu’on fait de lui ?
- Qui ? … - Sa sœur qui un moment d’arrêt et lança un regard glacé à Lucius toujours par terre - Rabastan ne joue plus au bon Dieu ?
- Rabastan emmerde la famille Malefoy ! », cria une voix déjà loin.
Bellatrix grogna quelques paroles que Rodolphus ne voulut pas particulièrement comprendre et passa une main rapide dans ses cheveux en lançant un regard noir à sa petite sœur qui se tenait immobile, planté parmi les verres et les bouteilles brisés.
« Lucius, debout ! ordonna-t-elle sèchement.
- Non.
- Quoi ! Ce n’était pas une question, imbécile ! Lève toi et retourne dans ta chambre ! Ou bien reste par terre et précise bien que nous n’y sommes pour rien.
- NON. J’ai quelque chose à dire. »
Narcissa baissa la tête et Bellatrix maudit Merlin, les Malefoy et tous les Serpentards qui existaient dans le monde.
« Dépêche toi, Malefoy, siffla-t-elle.
- De toute façon, déclara-t-il en prenant un air grave, c’est pas à toi que je parle, c’est à Cissa et ça, j’le dirais jamais à Ivana, tu sais, jamais !
- Ma sœur est heureuse de l’entendre, Lucius.
- Narcissa ?
- Quoi.
- Tu veux bien m’épouser ? »
En voyant la tête des deux sœurs Black, Rodolphus regretta soudain que chez les sorciers, cet étrange objet que les moldus appelaient caméra n’existât pas. Parce que cette scène là, ça aurait été un magnifique film.