Saiyuki - Nii/Gyokumen - n°11 fleur

Nov 21, 2007 22:55



Phan traversait les couloirs de son habituel pas sec. Les événements s’enchaînaient rapidement ces derniers temps et le travail ne manquait pas. La jeune scientifique renifla dédaigneusement en passant devant les sentinelles postées à l’entrée de la salle où trônait la reine Gyokumen. Ces monstres la dégoûtaient, ils n’avaient pas la classe de sa charismatique supérieure : ils n’arboraient que des visages bestiaux et agressifs, les yeux désireux de combats, les papilles avides de sang. Deux jeunes filles de petite taille et on ne pouvait plus discrètes s’approchèrent de l’humaine, les yeux fichés au sol, signe de leur entière soumission à leur reine. Phan se présenta et laissa les deux servantes l’annoncer auprès de leur maîtresse. D’un geste furtif, elle lissa sa jupe, réajusta le col de son chemisier et se composa une expression neutre et posée. Elle ne put s’empêcher de penser au sarcasme que Nii aurait pu lui adresser en la surprenant arranger ainsi son apparence, juste avant une entrevue avec Gyokumen. Elle retint un grognement peu féminin lorsque le visage pervers du scientifique mal rasé s’imposa à elle. Ce dernier était de bonne humeur en ce moment. Elle se doutait que l’état déplorable de Kogaiji en était la cause principale. Nii n’avait jamais caché son désir de jouer avec les gènes du prince. Et l’occasion s’était présentée il y avait peu. Cela faisait à présent une semaine que Nii s’amusait avec le fils de Gyumao sans éprouver le moindre scrupule. Il s’amusait à tester certaines de ses théories qui offraient le plus souvent des résultats positifs (Phan ne pouvait se résoudre à employer le mot convaincants, ne sachant trop s’ils l’étaient vraiment pour Kogaiji). Ce qui ne pouvait rendre Nii qu’encore plus irritant qu’il ne l’était de coutume. Les deux esclaves de Gyokumen dissipèrent l’apparition du scientifique au lapin en peluche dans l’esprit du professeur. Elles lui firent part de la volonté de leur maîtresse à la recevoir. Sans esquisser le moindre geste d’affirmation, Phan suivit les deux monstres en réajustant ses lunettes qui avaient la fâcheuse tendance de glisser le long de l’arrête de son nez. Elle traversa encore une série de salles avant d’accéder à l’ascenseur qui la mènerait devant Gyokumen.

- Phan, je suis heureuse de te voir !

La susnommée s’inclina respectueusement devant sa maîtresse et lui répondit qu’elle était honorée de pouvoir s’entretenir avec elle. Gyokumen était installée sur ce que l’on pouvait appeler son trône avec une nonchalance calculée, agrémentée d’une moue moqueuse, d’un regard hautain et d’une voix lancinante. Ses vêtements semblaient tout aussi paresseux que leur propriétaire, ils glissaient mollement sur ses bras, dévoilant ainsi un cou, des épaules et une poitrine ne demandant qu’à être embrassés et mordillés. Le tissu luxueux ne faisait même pas l’effort de dissimuler les cuisses de Gyokumen, dévoilées sans pudeur  à quiconque venait s’adresser à elle. Le maquillage du monstre soulignait son attitude arrogante avec raffinement. Les esclaves qui lui brossaient les cheveux et vernissaient ses ongles ajoutaient une pointe de supériorité sur le monde. Phan trouvait Gyokumen magnifique, drapée dans son arrogance et sa supériorité. Elle ne cherchait pas à s’échapper de l’envoûtement dont elle était la victime, profitant au contraire du petit jeu de sa maîtresse. Ses serviteurs ne pouvaient la toucher comme ils le désiraient et Gyokumen aimait les provoquer en dévoilant la finesse de ses jambes et la générosité de sa poitrine sous des tissus légers, peu enclins à dissimuler ses courbes aguichantes. Les monstres qu’elle choisissait pour assouvir son appétit sexuel finissaient indéniablement égorgés dans son propre lit, de ses propres mains. Seul Nii était parvenu à éviter le côté de la veuve noire de Gyokumen en soulignant son utilité primordiale dans le projet de résurrection. Phan espérait pouvoir un jour bénéficier des mêmes privilèges que son collègue, être en mesure d’éviter le venin de cette fleur tout en ayant le loisir de savourer son parfum enivrant.

pairing: saiyuki - nii/gyokumen, #thème 11, fandom: saiyuki

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