Titre : C'est une belle journée
Auteur :
lomelinde_samaCouple : 1xR, 4+R, 4/R amitié, 1+4+1
Fandom : Gundam Wing
Thème : #12 - de bonne humeur (in a good mood)
Rating : PG
Warnings : angst, mort d’un personnage. Fic #4 du Peace Arc.
Suite du
#16 et prequel du
#20 et du
#06.
Disclaimer : Ces délicieux garçons appartiennent à Sunrise et Bandai. Qui ne sont malheureusement pas moi.
AC 228
Dorothy frappa doucement sur la porte ouverte et entra sans attendre de réponse.
«Mademoiselle Réléna ? Voici les dossiers que vous avez demandés.»
Réléna posa le rapport qu’elle était en train de lire et lui fit un sourire radieux.
«Merci, Dorothy. Dis-moi, Quatre a-t-il appelé pour confirmer les dates de son séjour chez nous ? Je crois qu’il était censé le faire hier ou aujourd’hui …»
«D’habitude, il vous appelle sur votre ligne directe pour ce genre de choses, mademoiselle Réléna.» dit Dorothy en posant avec précaution la pile de dossiers sur le bureau.
Réléna fronça les sourcils et se mordit la lèvre. Machinalement, elle tendit la main pour prendre le stylo gravé que Quatre lui avait offert lorsqu’elle avait été nommée Ministre des Affaires Etrangères. Dorothy ne l’avait jamais vue écrire quoi que ce soit avec ce stylo, mais Réléna jouait souvent avec lorsqu’elle était nerveuse ou préoccupée.
«J’en déduis qu’il n’a pas appelé.» dit Dorothy.
«Non, il n’a pas appelé. Je suppose qu’il n’a pas essayé de passer par le standard non plus ?»
Dorothy secoua la tête.
«Non, désolée, mademoiselle Réléna. Et vous savez que s’il avait laissé un message, on m’en aurait informée et je vous l’aurais aussitôt transmis.»
Réléna soupira. Elle jouait toujours nerveusement avec le stylo.
«Je sais que son emploi du temps est probablement aussi chargé que le mien. Il appellera sans doute plus tard dans la journée.» dit-elle.
«Peut-être a-t-il essayé de vous appeler chez vous, mademoiselle Réléna.», l’interrompit Dorothy. «Vous y êtes si rarement ces derniers temps que vous avez pu manquer son appel.»
Réléna fit une grimace devant ce reproche à peine voilé, mais ne releva pas.
«Son numéro ne s’est pas enregistré et il n’y avait pas de messages, Dorothy.»
Dorothy eut un petit sourire satisfait, mais ne fit aucun commentaire sur le fait que, même si le Ministre des Affaires Etrangères passait plus de temps à son bureau que chez elle dernièrement, la première chose qu’elle faisait en rentrant était de vérifier si Quatre Winner n’avait pas appelé.
«Dans ce cas, vous pouvez toujours demander à monsieur Yuy s’il n’a pas appelé ce matin, mademoiselle Réléna.»
«Heero est ici ?», demanda Réléna, surprise. «Pourquoi ne l’as-tu pas fait entrer tout de suite, Dorothy ?»
Dorothy haussa les épaules.
«Je voulais d’abord vous remettre ces dossiers, et là, vous m’avez demandé si monsieur Winner avait appelé, mademoiselle Réléna. Je n’ai même pas eu le temps de mentionner votre mari avant que vous ne changiez de sujet.»
Le sous-entendu fit violemment rougir Réléna, mais elle se mit à rire et reposa le stylo sur son présentoir avec précaution. Dorothy prit son geste comme le signe qu’elle pouvait aller chercher Heero dans la salle d’attente. Ça faisait bientôt trente ans que Réléna et Heero était mariés, mais l’ancien pilote de gundam n’aurait jamais fait irruption dans le bureau de sa femme sans avoir été annoncé. Il s’arrêtait toujours au bureau de Dorothy et lui demandait de prévenir Réléna qu’il était là. Si elle était en réunion, soit il attendait qu’elle en sorte, soit il laissait un message et repassait plus tard. Il agissait ainsi même si Réléna aurait tout laissé tomber pour passer un moment avec lui, leurs occupations respectives les empêchant de se voir une grande partie de la journée.
Réléna s’affairait à lisser d’invisibles plis sur son tailleurs quand Dorothy revint suivie de Heero. Son visage s’illumina dès qu’elle vit son mari. Elle voulut se lever, mais il la prit de vitesse et fit le tour de son bureau pour l’embrasser sur la joue.
«Ne te lèves pas, je ne fais que passer.» dit-il.
«Puis-je vous apporter quelque chose, monsieur Yuy ?» demanda Dorothy depuis la porte.
«Non merci, Dorothy, je n’en ai que pour quelques minutes.»
Dorothy acquiesça et sortit en fermant la porte derrière elle.
«Il s’est passé quelque chose ?» demanda Réléna.
Elle faillit tendre la main pour attraper le stylo à nouveau et se retint juste à temps. Mais Heero avait surpris son geste et s’en saisit avant qu’elle ait pu dire quoi que ce soit. Elle sourit. Elle aimait jouer avec le stylo quand quelque chose la préoccupait. Heero, lui, aimait juste le faire tourner entre ses doigts quand il parlait avec elle.
«Une m’a appelé.», dit Heero. «Je dois aller à Luxembourg pour la journée et je ne rentrerais peut-être pas ce soir. Je voulais te prévenir.»
«Tu aurais pu téléphoner …»
Heero leva un sourcil et Réléna baissa les yeux, gênée.
«Je veux dire, je suis ravie de te voir, bien sûr !», s’empressa-t-elle de dire. «C’est juste que je ne voudrais pas te mettre en retard ou quoi que ce soit … Au fait, est-ce que Quatre t’a appelé pour te dire quand il venait nous voir ?»
Le stylo s’arrêta de tourner.
«Il ne t’a pas appelé ?», demanda Heero. «Je croyais que vous étiez censés voir ça ensemble.»
«Je pense qu’il a dû oublier, ou alors il n’a pas eu le temps. Peut-être que tu pourrais essayer de le contacter pendant ton voyage, ou juste lui envoyer un e-mail pour lui rappeler que nous attendons toujours sa réponse. Je suis sûre que ça lui est simplement sorti de la tête.»
«Probablement.», dit Heero en reposant le stylo, mais il n’avait pas l’air très convaincu. «Je vais faire ça. Et je t’appellerai ce soir si je ne rentre pas.»
«Parfait ! Tu dois vraiment partir tout de suite ?»
«Ma navette décolle dans quarante minutes.»
Réléna eut l’air déçu, mais sa bonne humeur reprit vite le dessus.
«Très bien. Sois prudent, alors.» dit-elle en se levant pour le serrer dans ses bras.
«Toi aussi.» dit-il en repoussant tendrement une mèche qui s’était échappée de sa queue de cheval.
«Je vais être coincée ici toute la journée. Ce n’est pas un endroit particulièrement dangereux.» dit Réléna ironiquement.
«Je n’en suis pas si sûr.», répondit-t-il un peu plus sérieusement qu’elle l’aurait aimé. «Parfois j’ai l’impression que ce bureau va t’avaler toute entière et que je ne te reverrais jamais.»
Réléna rit et regarda au ciel en appuyant sur l’intercom.
«Dorothy, pourrais-tu raccompagner Heero, s’il te plaît ?»
«Certainement, mademoiselle Réléna.»
«Je sais où est la sortie.» fit remarquer Heero.
«Mesures de sécurité.» lui rappela Réléna, en lui donnant une petite tape sur le nez pour faire bonne mesure. «Quelqu'un comme toi doit en avoir entendu parler, non ?»
Un autre coup léger sur la porte, et à nouveau, Dorothy entra sans attendre de réponse.
«Si vous volez bien me suivre, monsieur Yuy …»
«Veille à ce qu’elle rentre à la maison à une heure raisonnable, Dorothy.» dit Heero sévèrement.
Réléna eut un hoquet de surprise et lui donna un coup sur l’épaule, mais Heero et Dorothy l’ignorèrent tous les deux.
«Autre chose, monsieur Yuy ?»
«Oui. Assure-toi qu’elle ne ramène pas de travail à la maison. Tu as ma permission pour opérer une fouille au corps si tu le juges nécessaire.»
«Ça suffit, vous deux !», dit Réléna, faussement indignée. «Je ne travaille pas tant que ça !»
Ils la regardèrent tous les deux d’un air perplexe, et elle ne put s’empêcher d’éclater de rire face à leurs deux visages incrédules.
«Bon, peut-être que si, mais c’est mon travail !», dit-elle. «Allez ouste ! Tu vas être en retard, et Dorothy a du travail.»
«Pendant que je suis là, avez-vous besoin de quelque chose, mademoiselle Réléna ?» demanda Dorothy.
«Si tu avais la gentillesse de m’apporter une tasse de thé …»
«Bien sûr, mademoiselle Réléna.»
Réléna souriait toujours lorsqu’elle se rassit. Maintenant, si Quatre voulait se décider à appeler, elle n’aurait plus qu’à se concentrer sur ses rapports pour le reste de la journée.
Elle n’avait lu que quelques lignes quand elle fut prise de vertiges. Dorothy n’était pas encore revenue, et comme elle raccompagnait Heero, elle ne serait pas de retour avant plusieurs minutes. Réléna décida de faire une petite pause et d’aller se rafraîchir aux toilettes. C’était sûrement juste un peu de fatigue. Sa charge de travail avait augmenté de manière drastique ces derniers mois, et même si elle n’était pas toujours prête à l’admettre, Heero et Dorothy avait raison quand il disait qu’elle était en train de s’épuiser à la tâche. Mais le travail ne se faisait pas tout seul dans les administrations. Quatre pouvait comprendre ça, et il avait une entreprise à gérer en plus de ses activités politiques. Parfois elle se demandait comment il arrivait à tout faire.
Elle perdit connaissance aussitôt qu’elle se leva, ses forces l’abandonnant comme une bougie qui s’éteint. Elle avait déjà cessé de respirer quand elle tomba sur le tapis persan.
English Version : It's a Beautiful Day