[Fic] One Piece, Sanji/Zoro, #29 : Le bruit des vagues

Jul 14, 2007 18:28

Titre : Rien qu'un baiser, chapitre 29
Auteur : Mokoshna
Couple : ZoroXSanji
Fandom : One Piece
Rating : M
Thème : 29. Le bruit des vagues
Disclaimer : One Piece appartient à Eiichiro Oda. Je ne fais que reprendre ses personnages pour leur faire faire n'importe quoi.


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Chapitre 29 : Le bruit des vagues

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La barque dérivait au gré de la houle, doucement, doucement. Apaisant était le bruit des vagues ; Sanji ne se lassait jamais de l'écouter. Il caressa les cheveux de Zoro de son unique main, cette main si précieuse qu'il avait continuellement salie en se comportant comme le pire des individus. Tout avait commencé dans une barque semblable à celle-ci. Il avait poursuivi ses erreurs dans une autre, il finissait ses aventures de la même manière. Ce n'était que justice, quelque part. Il sourit, mi-amusé, mi-mortifié.

- Eh, tête d'algue, murmura-t-il à Zoro, dépêche-toi de te réveiller. J'en ai marre de t'attendre.

Zoro ne fit pas un mouvement. Sans le mouvement régulier de sa poitrine qui se soulevait à chaque inspiration, on aurait pu croire qu'il était mort.

- Comme si c'était mon boulot de surveiller un si grand type !

La mer était si belle ! Sanji regarda droit devant lui, vers cet horizon qui ne changeait pas. Ils étaient dans cette barque depuis si longtemps ! Il ne savait même pas s'il y avait une terre à proximité. Avec sa chance, il l'avait sûrement ratée et ils dériveraient ainsi jusqu'à ce qu'ils meurent de faim et de soif. Triste fin pour des hommes qui avaient affronté tant d'obstacles dans leur vie.

Un air de musique naquit spontanément sur ses lèvres, sans qu'il y pense. Une chanson qui parlait de pirates déchus et d'un port qu'il rêvaient d'attendre sans jamais y arriver. C'était de circonstance. Zoro et lui allaient-ils finir comme ces pauvre bougres, condamnés à errer sur les océans à cause d'une faute commise envers les dieux ? Leur périple n'aurait-il jamais de fin ?

- Tu... chantes comme... une fillette, fit une voix faible.

Zoro avait entrouvert les yeux. Sanji eut envie de pleurer, mais il se retint et se contenta de lui adresser un hochement de tête. Sa main tremblait, mais Zoro ne la voyait pas.

- Mal au crâne, grogna son compagnon sans chercher à se lever. Il s'est passé beaucoup de temps ?

- Non. Oui. Ça dépend.

- De quoi ?

- De tout.

Zoro ne dit rien. Au lieu de ça, il tâta son flanc à la recherche de ses sabres.

- Ils ne sont plus là, dit Sanji.

- Où ça, alors ?

- Avec Zoro. Je suppose.

- Je suis Zoro.

Sanji ricana.

- Non. Tu es Zero. Et je suis Sandoval.

Zoro parut fortement mécontent.

- Encore cette histoire ? Je suis...

- Je sais qui tu es et toi aussi, mais j'ai bien peur qu'il ne s'agisse plus de notre choix seul. De quoi te souviens-tu ?

Le front de Zoro se plissa sous l'effort. Sanji ne pouvait pas lui en vouloir. Cette histoire était tellement complexe, il y avait de quoi rendre confus le plus rusé des hommes, alors quelqu'un d'aussi simple que Zoro...

- Je ne suis pas un idiot, dit brusquement Zoro.

Sanji fut surpris.

- Comment peux-tu savoir à quoi je pense ?

- Tu fais toujours cette tête-là quand tu te dis que je suis un crétin. Je te connais, diable de cuistot.

Au lieu de se fâcher, Sanji sourit.

- C'est vrai. Tu me connais. Et tu n'es pas un imbécile.

- Merci, fit Zoro avec une pointe de suspicion dans la voix. Bon alors, où sont mes sabres ? Et les autres ?

- Dis-moi de quoi tu te souviens, d'abord. Le reste viendra.

Zoro fit la grimace et se mit à raconter.

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Zero rit en entendant cette équipe de bras cassés beugler en choeur leur pitoyable « Aye » d'encouragement. Ces ratés n'avaient plus qu'un pauvre cri de guerre en guise de moyen de défense ! Il s'amusait à les pousser jusqu'à leurs derniers retranchements, mais ce petit jeu commençait à le lasser. Il donna un autre coup dans la barrière de Chopper, ricana en la sentant trembler dangereusement comme les ailes d'un papillon prises dans le vent, puis il arrêta ses coups quelques secondes, pour voir ce que ces minables avaient prévu.

Quelle ne fut pas sa surprise en voyant Chopper baisser sa barrière ! Avaient-ils perdu toute rage de vivre ? Mais non, leurs mines n'étaient pas du tout résignées, au contraire ! Zero sentit une joie perverse lui traverser le corps. Ainsi, ils pensaient naïvement pouvoir l'affronter, lui le guerrier béni par Sandoval ? Lui qui avait hérité d'une partie des pouvoirs du monde de l'Autre Côté ?

- Bande de fous ! hurla-t-il à leur intention. Je vais vous découper en rondelles !

Et pour faire honneur à tant de témérité mal placée, Zero sortit un instant de sa cachette pour trancher les bras de Chopper. Cela l'aurait empêché de remettre cette fichue barrière au cas où ils changeraient d'avis et décideraient de se planquer à nouveau.

Il n'en eut pas le temps. Une douleur insignifiante sur son épaule, comme une piqûre de moustique, détourna son attention : Pipo venait de lui lancer une pierre avec la fronde ridicule qu'il avait entre les mains. Cela suffit pour que Chopper se mette à l'abri. Zero rentra précipitamment dans sa zone d'ombre, mais quinze bras l'entourèrent et voulurent l'encercler. Il les trancha d'un geste, se retenant à peine de bailler pour montrer ce qu'il pensait d'un tel assaut. Le cri que poussa Robin, quelque part derrière lui, le remplit d'allégresse.

- Femme stupide, siffla-t-il entre les dents.

Chopper se précipita sur lui, poings en avant. C'était vraiment pathétique. Zero sortit définitivement de sa cachette. Il n'allait quand même pas continuer à se mettre à l'abri pour si peu ? De toute manière, Sandoval lui avait dit de finir son travail et de le rejoindre. S'il n'y avait pas encore eu de nouvelles, c'était donc que Luffy avait refusé la proposition de son maître. Il ne voulait pas perdre son temps avec le menu fretin, c'était ridicule.

- J'ai décidé de vous faire une fleur et de vous achever tout de suite, dit-il à Chopper en le stoppant du plat du sabre.

Le poing du renne tremblait tout contre la lame. L'expression furieuse qu'il avait en disait long sur ce qu'il pensait de la « faveur » de Zero.

- Maine ! cria une voix aigüe.

Zero vit une tache jaune fondre vers sa tête. Il fit un mouvement de sabre, si rapide qu'il fut sans doute le seul à le voir, et le volatile geignard que Chopper traînait avec lui tomba au sol, terrassé. Une de ses ailes avait été découpée net, ainsi que le bas de son corps qui était tombé à plusieurs mètres du reste du corps. Il était mort sur le coup.

Il se passa alors une chose très étrange. Alors que Chopper hurlait à la mort et que les autres criaient à leur tour à qui mieux-mieux, une sorte de cercle de lumière sortit du cadavre, et il enfla, enfla... Zero voulut se réfugier dans le monde de l'Autre Côté, mais il s'aperçut qu'il ne pouvait plus bouger, pas plus que Chopper d'ailleurs. Ils restaient figés sur place à l'intérieur, incapables de faire un mouvement.

- Maintenant ! hurla la voix de Pipo.

Une pluie de projectiles lui tomba dessus, mais Zero en avait vu d'autres. Sa vision était très limitée, puisqu'il ne pouvait pas bouger la tête. Pipo avait dû en profiter pour le canarder avec ses maigres munitions. C'était d'un frustrant ! Il sentit une rage folle l'envahir. Ces fous allaient payer chèrement cette humiliation !

Tout sentiment de vengeance cessa lorsqu'il sentit une douleur fulgurante à l'intérieur de sa poitrine. Il baissa les yeux au maximum, s'attendant à voir une flèche ou un trou provoqué par une balle... Mais il n'y avait pas eu de sifflement caractéristique ou de détonation. Que s'était-il passé ?

Là, sur le haut de son torse, une trace de rouge... Du sang coula de la bouche de Zero. Il entendit distinctement un bruit de chair qu'on réduit en charpie, et il comprit en un instant ce qui lui arrivait bien qu'il ne sût pas comment cela était possible. Quelque chose agrippait son coeur, le transperçait, farfouillait avec peine dans sa poitrine, lui arrachant un gémissement sourd. Il s'étranglait dans son sang, son coeur était une bouillie informe qui coulait sur ses autres organes.

- Bien joué, Robin ! fit Pipo d'un air cruel. Bousille-lui les entrailles, à ce salaud, fais-en de la charpie !

Robin ne répondit pas. Zero entendit une toux douloureuse, suivi d'un cri angoissé de la part de Pipo et du bruit d'un corps qui tombe. Les mouvements dans sa poitrine avaient cessé. Sa vue se fit trouble.

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- Je suis mort, alors ? dit Zoro.

- Comme si un imbécile comme toi pouvait crever aussi facilement !

- Alors quoi ?

Sanji leva les yeux en direction du ciel. Il était clair et dégagé, un temps parfait pour naviguer ou pêcher. Il se demanda s'ils pouvaient survivre de poisson cru jusqu'à ce qu'ils puissent atteindre une rive. Il n'y avait pas vraiment d'équipement adéquat mais ce n'était qu'une formalité, vraiment, avec deux hommes tels que Zoro et lui.

- J'ai faim, dit-il sans répondre.

- Ça fait longtemps que t'as pas mangé ?

- Je ne m'en souviens pas. Autre chose à faire, tu vois.

Sanji éclata de rire. Zoro le regarda comme s'il était devenu fou.

- J'ai envie d'un bon steack, dit-il. Et de légumes frais, des haricots ou des carottes peut-être. Avec une sauce à la moutarde. Un truc simple mais nourrissant.

- Il est où, le prochain port ?

- Aucune idée.

Zoro grogna tout en se relevant, d'abord doucement pour voir s'il en était capable. Il parut satisfait puisqu'il s'assit sans aide, puis il observa les environs.

- Pas grand-chose à se mettre sous la dent, hein ? Et avec mon sens de l'orientation, on est pas près d'arriver... là où on doit aller. Quel que soit cet endroit. Tu sais où c'est ?

- Non.

Un silence gêné s'installa. Zoro fixait bêtement ses chaussures.

- Je déteste cette couleur, dit-il brusquement. Le rouge, ça va mieux à Luffy qu'à moi.

- Tu veux te changer ? Je crois qu'il y a des vêtements de rechange sous les sièges.

Zoro y jeta un coup d'oeil. Effectivement, il y avait un ballot de linge qui était exactement ce que Zoro aimait en matière de vêtements ; simple coïncidence ou acte intentionné ? Sanji ferma les yeux. Shanks était si difficile à cerner, vraiment...

- Je garde la chemise, dit finalement Zoro. Elle me plaît bien, en fait.

Sanji ouvrit les yeux en un éclair.

- Tu plaisantes ? C'est pas du tout ce que tu mets d'habitude ! Tu détestes les motifs imprimés !

- Bah, ça me changera. J'ai l'impression que j'en ai besoin. Changer, je veux dire.

Face à l'expression un peu perdue de Sanji, il ajouta :

- Et après tout, ce genre de motif est plutôt bien assorti à ce que tu portes.

Sanji eut un ricanement amer. Depuis quand Zoro était-il aussi... docile ?

- Je vais me changer sitôt qu'on trouvera une boutique de vêtements.

- Pas la peine, dit Zoro en changeant ses sandales et en jetant celles qu'il n'aimait pas à l'eau.

Il enfila aussi son fameux haramaki par-dessus la chemise qu'il portait. L'ensemble était encore plus grotesque qu'au départ mais le bretteur ne semblait pas s'en soucier. Au contraire, il paraissait très satisfait de lui-même.

- Tu m'habilleras quand on y sera, aussi. J'ai envie de voir ce que tu vas me mettre. Si ça se trouve, ça m'ira mieux que ces... trucs.

Zoro tourna un visage satisfait vers Sanji... visage qui se décomposa en voyant les larmes qui mouillaient ceux de son ami. Il fit la grimace, complètement pris de court, et agita les bras en guise d'excuse.

- Euh... C'est si tu veux, bien sûr...

- Imbécile.

- Ah, euh, désolé, j'suis un crétin, ouais... Attends une seconde, pourquoi je dois m'excuser ?

Sanji rit à travers ses larmes.

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Quelque chose n'allait pas, comme une distortion dans son essence même. Sandoval hurla, et un autre cri, plus humain, lui fit écho. La voix de Zero. Quelque chose en lui se glaça. Il sentit un souffle de mort lui agripper les entrailles, et la peur, une peur insidieuse et totale, l'envahit en entier, faisant trembler son corps grotesque. Zero était en train de mourir ! Comment cela était-il possible, alors qu'il avait tout fait pour qu'il soit l'homme le plus puissant qui puisse exister dans le monde réel ?

Ou alors, y avait-il des personnes encore plus fortes ? C'était impensable ! Il avait travaillé sans relâche pour être le meilleur !

- Saanjiiii !!! continuait à hurler Luffy entre ses tentacules.

En guise de réponse, Sandoval resserra son étreinte. Les râles de Zero se faisaient de plus en plus faibles, de plus en plus rares. Il était sur le point de s'éteindre. Petit à petit, la vie quittait son corps, et Sandoval ne pouvait rien faire. Il allait se retrouver à nouveau seul. Plus personne ne viendrait le sauver de ces ténèbres.

Il sentit alors sa chair se déchirer, voler dans les airs. Luffy s'était libéré en arrachant la prison qui l'entourait. Où avait-il puisé une telle force ? Sandoval n'avait pas vraiment mal, mais il était contrarié. Non, il était positivement furieux ! Zero était agonisant, Luffy était libre, et ses plans allaient tomber à l'eau ! Il rassembla toutes ses forces pour donner un coup final à Luffy. Il allait en finir ! Si tous ceux qu'il avait aimé devaient mourir, alors ils le seraient de sa main !

Les bras de Luffy s'étirèrent jusqu'à l'infini. Voulait-il lui porter un double coup de poing ? C'était inutile. Sandoval était plus que capable d'encaisser une telle attaque. Il attendit néanmoins, pour pouvoir se moquer de Luffy après son pathétique essai. Il était prêt.

Quelle ne fut pas sa surprise en sentant non pas un coup, mais une étreinte chaleureuse entourer ce qui lui servait de corps ! Luffy se colla à lui, joue contre sa face avant, le regard déterminé et triste.

- Rentre avec nous, Sanji ! Les autres nous attendent, et j'ai faim !

Le rire moqueur de Sandoval pollua l'espace. Il était si hilare, Sandoval ! Qu'il ne vit pas la tête de Luffy se lever brusquement, s'étirer loin, très loin, jusqu'à ne plus être qu'un point lointain... Et lorsque le choc du coup de tête l'atteignit, il eut le souffle coupé, si tant est qu'il en avait encore. Les yeux de Luffy lançaient presque des éclairs. L'espace d'un court instant, Sandoval crut y reconnaître un éclat étrange qu'il avait entraperçu le jour où il avait changé pour devenir cet être détestable qui avait prise sur le monde de l'Autre Côté... Une simple sensation fugitive, comme une promesse d'un pouvoir lui étant interdit, si grand et si étranger qu'il ne pouvait espérer un jour le comprendre.

C'est alors qu'il le vit.

Shanks le Roux. Celui qu'il n'avait aperçu que sur des affiches de la Marine et dont il avait seulement entendu parler à travers les histoires de Luffy. Un homme exceptionnel s'il en était, mais que Sandoval avait mis de côté comme étant un pirate ordinaire une fois qu'il fut au sommet de la hiérarchie d'All Game. Il n'avait jamais plus repensé aux autres pirates d'exception qui sillonnaient la Route de tous les Périls, car il se croyait au-dessus d'eux. Shanks le Roux, Mihawk, Barbe Blanche n'étaient que des noms murmurés à demi-mots par des matelots couards ; ce n'étaient guère des rivaux pour lui, n'est-ce pas ?

N'est-ce pas ?

Shanks lui sourit. Le chapeau de Luffy était bien solidement sur sa tête. Sur son flanc gauche, une manche vide pendait, reflet incongru du propre handicap de Sandoval lorsqu'il avait encore forme humaine. Quelle prestance ! L'air vibrait autour de cet homme, le monde de l'Autre Côté semblait se plier à sa seule présence. Tant de charisme pour un corps si petit ! Luffy le mordait en grognant, mais Sandoval ne le sentait pas, il n'avait d'yeux que pour Shanks.

- Pas mal, le petit, hein ? rit Shanks. Il a encore beaucoup à apprendre, mais j'ai confiance. Il s'en sortira. C'est dans ses tripes.

- Pourquoi ? fit la voix silencieuse de Sandoval.

Le sourire de Shanks s'élargit.

- T'es bien comme ton père. T'as ce qu'il faut pour pouvoir faire la différence, mais t'as pas la foi. C'est dommage. Ou peut-être bien que tu l'as perdue ?

- Qui êtes-vous ? Comment connaissez-vous mon père ?

Luffy s'était arrêté et attendait. Écoutait-il leur conversation, ou avait-il abandonné toute résistance ? Sandoval n'en était pas sûr. Il se sentait lui-même très las, sans savoir pourquoi.

- Ne crois-tu pas en tes compagnons, Sanji ? N'as-tu pas confiance en leurs capacités ?

- C'est évident, non ? ricana Sandoval. Sinon, je n'en serais pas là !

- Foutaises.

Sandoval vit rouge.

- Vous ne savez pas ce que j'ai vécu pour en arriver là ! Personne ne le sait ! J'ai tout perdu, tout !

- Et qui t'as demandé de faire tous ces sacrifices ?

- Je l'ai fait pour eux !

- Ah ben bravo ! railla Shanks. Après t'être sacrifié soit-disant pour les sauver tous, tu te retournes contre eux et tu veux les tuer. Bon raisonnement. Super logique. Et tu te dis capitaine ?

Sandoval l'attaqua avec un cri de rage qui retentit dans tout le Monde de l'Autre Côté. Toutes ses tentatives restèrent vaines puisque ses coups semblaient traverser Shanks. Était-ce une hallucination ? Shanks fit une moue dédaigneuse.

- C'est tout, ô Grand Seigneur de l'Autre Côté, Sandoval le Terriblement Destructeur ? Même une fillette pourrait me faire plus de mal !

Il éclata d'un rire puissant pour appuyer ses dires. Sandoval en avait oublié tout le reste : Luffy qui était encore accroché à lui, Zero qui se mourrait quelque part hors de sa juridiction, les membres de l'équipage du Going Merry qui ne donnaient plus signe de vie.

- Ça a assez duré, fit brusquement Shanks en arrêtant de rire. Je suis resté assez en retrait. Dieu merci, Luffy a réussi à t'atteindre avant que ça ne soit trop tard.

Sandoval suspendit son mouvement.

- Luffy ? Qu'a-t-il à voir avec ça ?

Le sourire et le regard de Shanks n'étaient pas différent de celui d'un père parlant de son fils bien-aimé.

- Tout.

Luffy s'était fait tout léger, mais ses yeux étaient semblables à ceux de Shanks, en plus intenses peut-être... Sandoval eut l'impression de mourir un petit peu.

- La volonté du D est en chacun de ses enfants, siffla Shanks avant de disparaître en fumée, ne laissant derrière lui que son fameux chapeau de paille.

Et l'univers explosa en particules lumineuses.

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- Il s'est passé quoi, après ? demanda Zoro, le souffle court.

- Je me suis retrouvé dans cette barque, avec toi, dit Sanji. Sandoval et Zero, avec l'esprit de Sanji et Zoro. N'est-ce pas une fin appropriée ?

- Je ne vois pas en quoi.

Zoro se prit la tête entre les deux mains.

- J'ai même plus mes sabres, grogna-t-il. Et si je ne m'abuse, on est exactement dans la même barque que celle que j'ai prise à Regal pour revenir au Going Merry. Celle qu'on a prise pour aller sur l'île de la Tortue. Arrgh !

Il regarda à droite et à gauche, mais il n'y avait même pas une mouette pour lui indiquer la présence de la terre, rien qui le renseigne sur leur position. Sanji lui fit un faible sourire.

- Le plus étrange, c'est que je ne me sens plus aussi... insatisfait qu'avant. Et tu as perdu ton sale caractère de Zero. Pas que celui de Zoro est mieux, mais au moins tu ne t'amuses pas à tuer tous ceux qui passent juste parce que t'en as envie ou que tu t'ennuies.

Zoro resta étrangement calme suite à ces paroles. Puis, doucement :

- Tu vas mieux ?

- Que veux-tu dire ?

- Tu n'es plus... tu sais... instable ?

- Fou, tu veux dire, fit sèchement Sanji. Non, je me sens assez sain d'esprit, merci. Du moins autant que l'on puisse l'espérer au vu des circonstances.

- Tant mieux.

Zoro partit d'un rire sans joie.

- Il s'est passé quoi, alors ?

- Avant de répondre à cette question existentielle, je crois que nous ferions mieux d'essayer de survivre.

- Je ne suis plus Zero, insista Zoro, du moins plus tellement. Je sens encore sa présence quelque part dans ma tête, mais ce n'est pas incontrôlable comme avant. Et toi tu es redevenu ce sale play-boy de Sanji, à quelques détails près.

Il laissa son regard traîner sur le bras manquant de Sanji. Le cuistot ignora sa remarque.

- C'est Shanks qui a fait ça ?

- Va savoir. Cet homme... ou du moins ce que j'ai vu de cet homme, n'était pas tout à fait humain. Je ne sais pas quel rapport ça a avec Luffy, non plus. J'espère seulement que les autres vont bien...

- On peut aller les chercher, fit précipitamment Zoro. Une fois qu'on est tiré d'affaire, on file voir ce qu'ils sont devenus. Et cette fois, pas d'entourloupes, pas de plan foireux sur dix ans ou quoi. On y va au feeling, comme toujours, et on les rejoint.

La voix de Sanji se cassa.

- Je ne sais pas s'ils voudront encore de nous. Toi peut-être, si tu leur fait comprendre que tu n'étais pas dans ton état normal, mais moi...

Il n'eut pas le temps de finir puisque Zoro le prit dans ses bras, les mains fermement agrippées autour de sa taille en un geste protecteur. Sanji ne savait pas comment réagir. Zoro resserra son étreinte.

- On va y arriver, dit-il d'une voix assurée. Je suis sûr qu'ils vont bien. Tu les connais, c'est pas deux-trois batailles qui vont venir à bout d'eux. Ils sont solides. On est un équipage. Rien ne peut nous séparer, même pas la mort !

Le baiser que lui donna Sanji était rempli de ferveur et de promesses silencieuses. Zoro l'accepta sans mot dire, le coeur lourd.

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La ville de Melter était un port de pêche paisible sur l'île du Pélican. Lieu de rendez-vous des amateurs de poisson du monde entier, elle faisait partie de ces rares endroits où l'on ne pouvait trouver de présence de la Marine. Les habitants y veillaient jalousement : en effet, on pouvait dire que plus de la moitié de ces braves gens étaient composée d'anciens pirates à la retraite et l'autre moitié au moins avaient un pirate dans la famille. Dans ces conditions, la Marine était loin d'être la bienvenue. Par ailleurs, elle n'avait pas besoin d'être présente, puisque Melter était l'un des endroits les mieux préservés de tout mouvement de violence de la planète. C'était un lieu de repos et de pèlerinage avant tout ; aucun pirate qui se respecte n'aurait été l'attaquer, même pour tout l'or du monde. Les ports de cette trempe qui étaient pro-pirates, cela ne courait pas les mers.

Zoro et Sanji abordèrent cet endroit tout à fait par hasard, en suivant un banc de poissons-volants qui passait à proximité de leur barque. Deux jours depuis leur réveil qu'ils n'avaient rien vu qui puisse leur indiquer le chemin ; ils étaient un peu à court d'idées (et de moyens de subsistance). Les pouvoirs inquiétants de Sanji s'étaient éteints sans qu'il sache comment ; il n'était plus à présent qu'un homme ordinaire (du moins, autant que puisse l'être un membre de l'équipage de Luffy). Quant à Zoro, c'est à peine s'il pouvait écailler un poisson dans son état. La perte de ses précieux sabres et la faim le rendaient de plus en plus morose ; ils avaient épuisé tout sujet de conversation. L'apparition soudaine des poissons-volants, qui avaient surgi de la mer sans crier gare, fut une distraction bienvenue. Ils furent encore plus heureux en voyant que ces braves bêtes savaient exactement où aller : en l'occurrence, les récifs riches en plancton de l'île du Pélican.

Le premier réflexe de Sanji en voyant les côtes de l'île fut de remercier à mi-voix la puissance qui les avait amené là (qu'elle soit la chance, la providence ou quelque entité que ce soit. Il n'était pas en état de chipoter). Le premier réflexe de Zoro fut de jurer copieusement.

- T'as reçu trop de coups de soleil, ou quoi, tête d'algue ? grogna Sanji d'une voix rendue rauque par le manque d'eau. On est sauvés !

Zoro grommela de plus belle.

- M'étonnerait. Tu sais où on est ?

- Surprends-moi, bretteur de mes deux.

- L'île du Pélican. Pendant la Fête des Nasses Rouges.

- Quoi ?

- C'est un truc qu'ils font tous les dix ans sur l'île. J'ai pas tout compris, mais apparemment y'a une espèce de courant qui vient tous les dix ans et y'a plus de poissons, du coup ils étendent tout plein de nasses rouges pour les attraper. La pêche miraculeuse, quoi.

- Et comment tu sais ça ? demanda Sanji d'un air suspicieux.

- Parce que j'ai été au dernier, pardi ! Je suis arrivé sur le joli bateau que tu vois là-bas.

Zoro pointa son doigt en direction d'un des nombreux bâtiments à voiles qui mouillaient près de l'île. Le navire en question était une jolie frégate toute neuve à la coque bleue, sur laquelle était élégamment marquée « La Belle Sardine ».

- C'était quand je suis parti deux mois, et au retour tu m'as fait la tête et on est parti et tout a dégénéré à partir de là.

Sanji resta sans voix. Zoro évitait son regard.

- Répète-moi ça ? On est où, là ? Et tu peux me dire ce que tu faisais ici ?

- Regal, siffla Zoro entre les dents. Il m'avait demandé un service, et j'ai pas pu refuser, pas à lui.

- Quel genre de service ?

- C'était en rapport avec sa famille. Et Sania. Tu savais qu'ils avaient un gosse ?

Sanji secoua la tête.

- Non.

- Ils l'avaient bien caché à tout le monde, en fait. Le gamin se trouvait ici avec un couple d'amis. Levy, qu'il s'appelle. Regal et Sania étaient trop connus dans le milieu, ils pouvaient pas se permettre de le dévoiler aux autres, alors ils l'ont laissé là. C'est une sorte de base pirate.

- Je sais parfaitement ce qu'est l'île du Pélican, merci, le coupa Sanji avec une moue de colère. Maintenant arrête de tourner autour du pot et dis-moi tout.

Sanji pensait avoir passé sa colère d'avoir été abandonné par Zoro durant si longtemps. Il était bien resté neuf ans sans lui, que diable ! Alors deux mois, ce n'était rien ! Sauf que ces neuf ans, il avait su exactement où se trouvait le bretteur, et il avait su aussi qu'il ne pouvait rien y faire. Les deux mois d'absence étaient encore un mystère pour lui, et avec tout ce qui s'était passé par la suite, il avait omis de demander à Regal quel était son lien dans cette affaire. À présent que tout cela était loin derrière, ses anciennes frustration avaient tendance à reprendre le dessus à la moindre occasion.

- Je t'aime, ok ? fit Zoro sans détour.

Le visage de Sanji prit une teinte cramoisie.

- Quoi ? Mais... je... qu'est-ce qui te prend de sortir ça tout d'un coup ?

Zoro baissa les yeux.

- C'est juste que... des fois, je me demande... et tu as l'air d'avoir besoin que je te le rappelle.

Sanji ouvrit la bouche pour protester, la referma en y repensant, voulut encore dire quelque chose mais finit par s'abstenir. Zoro ne le regardait toujours pas dans les yeux. À la fin, il soupira et prit la tête de son amant entre ses mains.

- Je sais, chuchota-t-il. Mais ça n'empêche que je veux savoir. Et si c'est bien cette époque et qu'on peut faire quelque chose, peut-être, je vais avoir besoin de ta coopération.

Il se passa alors une chose tout à fait imprévue.

Zoro rougit à son tour.

- Regal m'avait appelé pour que je l'aide à sauver son fils, dit-il lentement. L'un de ses anciens ennemis avait appris pour Levy et l'avait enlevé. Il lui fallait des hommes de confiance pour le secourir, et il a pensé à moi. Ça nous a pris presque deux mois, et je suis resté encore une semaine pour les aider à préparer la Fête des Nasses Rouges.

Sanji sourit, un peu exaspéré.

- C'est tout ? Pourquoi avoir hésité à me le raconter ?

Zoro rougit de plus belle.

- C'est... à cause de Regal et Sania.

- Et alors ?

- Ils ont pris leur retraite et voulaient rester sur l'île avec leur gosse, comme une jolie petite famille ordinaire et tout ça...

- Et ?

La voix de Zoro se faisait de plus en plus faible à mesure qu'il parlait, à tel point qu'à la fin Sanji dut dresser l'oreille pour comprendre tout ce qu'il disait.

- Ben quand je les ai vus, heureux et tout, je me suis dit... je me suis dit que ce serait super, quand on aurait fini de voyager et qu'on aurait accompli nos rêves et aidé Luffy à devenir le roi des pirates, de prendre notre retraite ici, avec une petite maison et peut-être un gosse ou deux et un jardin et...

Il ne put finir, tant il était gêné. Sanji avait toute une panoplie d'émotions qui le traversaient : gêne, plaisir, surprise, panique... Quand à la fin il poussa un petit cri étouffé qui n'avait rien de viril, Zoro leva les yeux, la mine contrite, pour s'excuser. Sanji le fit taire d'un geste avant qu'il ne dise une bêtise.

- J'en serai très heureux aussi, dit-il précipitamment en détournant les yeux. Enfin... peut-être... plus tard... éventuellement.

Un silence pesant se fit. Sanji était persuadé qu'ils devaient ressembler à un couple d'écrevisses, à cet instant. Puis il se souvint des mots exacts de Zoro, et il éclata de rire.

- Un gosse ou deux ? Et comment ce serait possible, ça ?

Zoro parut mortifié.

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Ils accostèrent en catimini au milieu des pêcheurs hurlant entre eux et des marins affairés. Ni Sanji ni Zoro n'avaient un sou en poche, mais ce n'était pas le travail qui manquait avec tout ce qu'il y avait à faire. Malgré sa mauvaise mine, Sanji réussit à se faire engager en tant que commis de cuisine dans un petit restaurant du port tandis que Zoro servait de manutentionnaire sur le port. Cela leur suffit amplement pour vivre, même s'ils devaient dormir dans leur barque et se laver à l'eau de mer.

- C'est censé durer combien de temps ? demanda Sanji le premier soir, après avoir passé la journée à couper des légumes et des homards vivants.

Zoro haussa les épaules tout en étirant ses membres. Le banc qui leur servait de point de rendez-vous craqua sous ses mouvements mais tint bon. Sanji tendit l'oreille pour savoir si on approchait. Seul le cri des mouettes se fit entendre.

- La période de pêche dure une semaine, répondit Zoro, puis le dernier jour, quand il n'y a plus de poisson, c'est la fête et tout le monde s'amuse.

- Je me suis un peu renseigné, dit Sanji en s'asseyant près de lui. Regal vient de rentrer avec son fils, et il y a effectivement un dénommé Zoro dans son équipage, un bretteur à trois sabres. Personne ne t'a demandé pourquoi tu lui ressemblais ?

- Nan, les marins sont pas super physionomistes, et j'ai gardé mon bandeau sur la tête tout le temps, fit Zoro en haussant les épaules. J'ai utilisé le nom de Zero, ça marche bien.

Sanji fronça les sourcils.

- C'est léger, comme déguisement. Quelqu'un va bien finir par te reconnaître...

- J'aurais qu'à dire que je suis un sosie.

Sanji soupira.

- Je suppose... En tout cas, on ne s'était pas trompé, on est revenu en arrière. Qu'est-ce qu'on fait ?

- Tu crois qu'il y a un troisième toi quelque part ?

Sanji tendit un sac en papier brun à Zoro, dans lequel il avait mis des restes qu'on lui avait permis de prendre. Son ami sortit une pomme un peu défraîchie et croqua dedans à pleines dents, tandis que Sanji continuait à parler.

- Un Sanji avec Luffy et les autres, complètement ignorant de ce qui se prépare. Un Sandoval qui complote dans l'ombre la chute de la Marine. Ça commence à être complexe, tout ça... Et si on intervient, qui sait comment cela va affecter l'avenir ?

- Si on essaie de faire entendre raison à Sandoval ?

- Ça ne marchera pas. Je... ce Sandoval-là n'est plus en état de comprendre. Et il détient... Zero.

- Alors quoi ? On reste sans rien faire et on revoit tout depuis le début ?

- Pas nécessairement, dit Sanji en attrapant un sandwich rabougri. Si on arrive à faire en sorte que le Going Merry et son équipage poursuivent leur quête sans que le Sanji et le Zoro de cette époque s'en aillent, il y a des chances pour qu'on puisse changer le cours du temps.

- Comment ça ?

- Sandoval est né de ce que Sanji est devenu après avoir été projeté neuf ans en arrière, quand tu t'es retrouvé entre les mains d'All Game, tu me suis ?

- Euh... je crois...

- Dans ce cas, si on empêche le Sanji de cette époque de suivre Zoro sur l'île de la Tortue, les événements qui se sont déroulés par la suite ne peuvent pas se passer, puisqu'il n'a rien vécu qui puisse le faire devenir Sandoval, c'est-à-dire l'attaque par All Game et l'ellipse de quatre ans qui l'a forcé à prendre des mesures si drastiques. Compris ?

- Pas vraiment, en fait...

- Donc, continua Sanji sans plus se soucier de Zoro, si on empêche Zoro et Sanji de partir, Sandoval ne peut pas naître et il n'y a donc plus de problèmes ! Non attends, c'est parce que Sandoval était là que tu as pu être sauvé il y a quatre ans... donc si on élimine les chances que Sandoval naisse, on a un problème encore plus grand sur les pattes, puisque cela voudrait dire que techniquement, tu es resté entre les mains d'All Game ou que tu es mort, et alors tu ne peux pas avoir d'avenir en tant que Zoro de l'équipage de Luffy...

- Hein ?

- Quoi qu'on fasse, on retourne toujours au même problème, sans parler du fait que notre existence dépend aussi de celle de Sandoval et Zero... Donc on est toujours bloqués.

- Quoi ?

- Mais si on ne fait rien, ce n'est pas seulement l'équipage de Luffy qui va en souffrir, mais toute la Route de Tous les Périls... D'un autre côté, notre équipage a quand même beaucoup contribué dans le destin des gens qui nous entourent. S'il n'est pas complet, tout le cours de l'Histoire risque d'être modifié, et pas toujours en mieux. Si ni toi ni moi ne sommes à Alabasta, par exemple, est-ce Crocodile aurait réussi dans ses plans ? Sans parler des personnes qui nous sont plus proches... Après tout, on leur a sauvé la mise un bon nombre de fois...

Sanji s'aperçut brusquement qu'il parlait tout seul. Il se tourna vers Zoro, un peu fâché qu'il ne l'aide pas plus, mais abandonna toute idée de dispute quand il vit l'expression interdite de son ami. Il éclata de rire.

- Y'a pas de quoi rire, cuistot de mes deux, grogna le bretteur. J'ai pas compris les trois-quarts de ce que tu as dit.

- Les voyages temporels, ce n'est jamais simple, hoqueta Sanji en tentant d'arrêter son hilarité. Si tu savais le temps que j'ai passé à calculer pour que tout soit parfait ! Finalement, ça n'aura servi à rien.

Zoro fit la grimace. La lumière du lampadaire situé juste au-dessus d'eux lui donnait l'air malade.

- Si on allait tout simplement les voir pour tout leur raconter ? dit-il doucement. Nami et Robin pourraient nous aider, Nami est rusée et Robin s'y connaît dans ces trucs d'Histoire.

- Je ne sais pas, dit Sanji en détournant les yeux. Cela peut aussi changer le cours du temps dans une direction qu'on ne désirait pas.

- Au point où on en est...

Sanji ne répondit pas. Il tourna l'idée dans sa tête, sans trouver une meilleure solution.

- On a toujours marché en équipage, insista Zoro. Souviens-toi, c'est parce que tu voulais faire cavalier seul qu'on s'est retrouvé dans ce pétrin.

La remarque de Zoro fut comme un coup au coeur pour Sanji. Il se mordit la lèvre de frustration, mais il fallait reconnaître que le bretteur n'avait pas tort.

- On ira voir Regal demain, alors, dit-il enfin après un long silence. J'espère seulement qu'on ne fait pas d'erreur...

Le sourire de Zoro était empreint de confiance et d'espoir. Pourtant, cela n'empêcha pas Sanji de sentir une boule d'angoisse prémonitoire lui serrer la gorge.

Il passa une très mauvaise nuit.

A suivre dans le prochain thème...

xXxXxXxXx

Plus qu'un chapitre ! Après relecture, je me rends compte que c'est vraiment n'importe quoi, ces théories temporelles qui s'emboîtent les unes dans les autres... Chapeau à ceux qui ont réussi à suivre jusque-là ! Je suis en train de taper le chapitre final au moment où vous lisez ces lignes. Je ne sais pas moi-même comment cela va se finir, en fait... De la joie d'écrire une fic au fur et à mesure sans scénario prédéfini (chose que je déconseille à tout auteur un minimum sérieux).

Merci et à très bientôt pour le tout dernier chapitre de Rien qu'un baiser !

pairing: one piece - zorro/sanji, fandom: one piece, #thème 29

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