Titre : Que si ça en vaut la peine (ouaaah, quel titre !)
Auteur :
kestrel755
Couple : Edward Elric/Winry Rockbell
Fandom : Fullmetal Alchemist
Rating : G
Thème : 2 - Nouvelle ; Lettre
Disclaimer : Tout ce qui se rapporte à Fullmetal Alchemist appartient à Hiromu Arakawa et Square Enix.
Note de l'auteur : Mon premier thème ! :D
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Que si ça en vaut la peine
Edward Elric n’écrit pas de lettre.
Il ne téléphone pas très souvent non plus, sauf si c’est pour une maintenance exceptionnelle de son auto-mail - ce qu’elle s'empresse d'ailleurs de faire à chaque fois, après l’avoir sermonné comme il se doit...
Non, Edward Elric n’est pas du genre à donner des nouvelles, pas tant que celles-ci n'en valent pas la peine.
Ainsi, on peut se demander pourquoi Winry Rockbell passe la plus grande partie de son temps libre à regarder l’horizon du haut de sa fenêtre. Chaque jour elle attend Tim, le facteur, descend à sa rencontre, et lui pose sa question habituelle. Toujours la même réponse.
« Désolé, Melle Rockbell, je n’ai rien pour vous. »
Alors elle remonte chez elle, et reprend ses activités journalières.
Le lendemain, le même rituel. La même issue.
Edward Elric n’écrit jamais, et ça Winry Rockbell le sait parfaitement, car elle le connaît depuis toujours.
On peut donc se demander pourquoi elle attend.
Ou plutôt, ce qu’elle attend.
Un jour, après plusieurs années, la réponse du facteur change enfin.
Il a écrit.
On revient.
Deux mots sur une feuille blanche. Aucune signature. Mais une certitude qui la fait soudain sourire.
Cette fois-ci, elle se met à courir en direction du petit village de Resembool. Elle dévale la colline, dépasse les champs dorés, court aussi vite qu’elle le peut. Dans sa poitrine, son cœur bat fort, et ce n’est pas à cause de sa course.
Edward Elric n’écrit jamais. Pas si ça n’en vaut pas la peine.
Elle entre dans le village, se dirige à présent vers la gare. Elle est encore loin, mais elle peut apercevoir la fumée qu’émet la cheminée de la locomotive. Elle accélère.
Pas si ça n’en vaut pas la peine.
Elle arrive enfin à destination. Les passagers ont déjà commencé à descendre du train. Dans la foule, elle se fraye un chemin et se rapproche du quai. Elle le parcourt du regard, cherchant des visages familiers.
Il n’écrit pas. Sauf pour une nouvelle extraordinaire.
Elle les voit alors. Son sourire s’agrandit, des larmes lui montent aux yeux. Deux prunelles dorées se fixent sur elle ; il l’a vue aussi. Un sourire similaire au sien apparaît sur son visage, et il fend la foule pour la rejoindre. A côté de lui, une autre tête blonde légèrement plus grande le suit sans attendre.
Lorsqu’ils la rejoignent, elle ne bouge pas d’abord. Elle est sur le point de fondre en larmes. Elle se jette alors au cou du plus grand, l’étreignant avec force. Il lui rend son étreinte maladroitement, mais le voir sourire lui fait chaud au cœur.
Elle le lâche ensuite, et se tourne vers l’aîné des deux frères. Tous les deux se regardent longuement, avant qu’elle n’effectue un pas vers lui et l’enlace. Le blond se raidit brièvement, puis se détend doucement et l’enlace tendrement à son tour. Elle ne retient plus ses larmes. Des larmes de joie.
Soudain, le nez dans son cou, Winry murmure :
« Et je peux savoir ce que tu as fait de ton auto-mail ? »
Un rire grave résonne à ses oreilles et Edward l’embrasse tendrement avant de rompre l’étreinte. Passant un bras à sa taille, il prend sa valise et fait signe à Alphonse qui hoche la tête en souriant. Ils prennent alors tous les trois la direction de la maison Rockbell.
Edward Elric n’écrit jamais. Alors si un jour cela lui arrive, c’est que cela en valait la peine.