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Feb 14, 2008 01:57

Autre trait du caractère de M. Gillenormand d'après une note retrouvée dans les papiers de Victor Hugo :
« Il avait eu un cousin très savant entomologiste, l'abbé Gillenormand, que l'empereur Alexandre avait désiré voir, et chez lequel S.M.I. était arrivée trop tard, vu qu'on enterrait l'abbé, mort d'une fièvre attrapée la surveille du jour où S.M. avait jugé à propos de venir. Il était furieux contre ce cousin à cause de cela. Il ne lui avait jamais pardonné d'être mort avant d'avoir reçu la visite de l'empereur de Russie. »

Une note de Victor Hugo porte :
« Il y avait une série de Nicolette. On disait dans la maison : La nouvelle Nicolette.
L'ancienne Nicolette.
La Nicolette du Directoire.
La Nicolette du temps de Buonaparte. »

Sa fille était un enfant dont nous parlerons tout à l'heure, la seule personne de sa famille qui eût survécu ; c'était une vieille vertu, une prude incombustible, un des nez les plus pointus et un des esprits les plus obtus qu'on pût voir. ...Une certaine dévotion bigote. - Le bigotisme n'est autre chose que la castration de l'intelligence. Les vertus qui en résultent ressemblent à la chasteté d'un eunuque, et ont juste autant de mérite.

Dans une version abandonnée, Victor Hugo, au lieu de faire révéler à Gillenormand le contenu des poches de la petite boîte de Marius fait révéler à Marius le contenu des poches d'une redingote de Gillenormand.
Un jour il [Marius] vit dans la maison une servante qui cherchait M. Gillenormand.
- Que lui voulez-vous ? demanda Thomas. [Marius avait été d'abord appelé Thomas.]
- Monsieur m'a donné un de ses vieux habits, répondit la servante. Il ne s'est pas souvenu qu'il y avait des papiers dans les poches, je le cherche pour les lui rendre.
- Donnez-les moi, dit Thomas, je les lui remettrai.
La servante lui donna les papiers ; Thomas les jeta négligemment dans un tiroir. Au moment où il allait refermer ce tiroir, son regard tomba sur ces paperasses et il reconnut l'écriture de son père.
C'étaient les lettres de son père, les mêmes qu'il avait vu tant de fois M. Gillenormand mettre dans sa poche sans les lire. La curiosité le prit, un autre instinct peut-être le poussa.
- Voyons ce que c'est, dit-il, et il en déplia une qu'il lut.

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And, an omitted continuation of Valjean and Cosette's conversation from the chapter "The rose perceives that it is an engine of war."

[...il demanda à Cosette :
- Est-ce que tu ne remettras plus ta robe et ton chapeau, tu sais ?
Ceci se passait dans la chambre de Cosette. Cosette se tourna versle porte-manteau de la garde-robe où sa défroque de pensionnaire était accrochée.
- Ce déguisement ! dit-elle. Père, que voulez-vous que j’en fasse ? Oh ! par exemple, non, je ne remettrai jamais ces horreurs. Avec ce machin-là sur la tête, j’ai l’air de madame Chien-fou.]
- Eh bien, reprit Jean Tréjean, donne-les-moi.
- Oh ! je veux bien, père ! s'écria Cosette, mais qu'est-ce que vous en ferez.
- C'est mon affaire.
- Je comprends, père. C'est pour un pauvre.
- Oui, répondit-il, c'est pour un pauvre.
Jean Tréjean se retira ce soir-là de bonne heure. Il emporta « ces horreurs » dans sa chambre, et quand il y fut seul, il prit la pauvre robe de mérinos et le pauvre chapeau de peluche, ces horreurs, les étala sur son grabat avec un douloureux sourire, et les baisa, puis sa tête blanche tomba sur cette défroque, et s'il y eût quelqu'un dans la chambre en ce moment-là, on eût entendu le bon vieux homme pleurer à sanglots. Son coeur crevait : il n'eût pu dire ce qu'il avait... Il éprouvait ce qu'on éprouve devant les vêtements de son enfant mort.
Il serra cette robe et ce chapeau dans une armoire qu'on n'ouvrait jamais, et quand il eut retiré la clef de cette armoire, il lui sembla que c'était une tombe qu'on venait de fermer, et qu'il avait mis là son bonheur.

annotated brick, abject geekery, les misérables

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