Harry Potter - Georges Weasley/Angelina Johnson - X 6 #1 : Larmes

Nov 29, 2011 21:43

Titre : Je ne le laisserai pas...
Auteur : edwilya
Fandom : Harry Potter
Table et Prompts : X 6:1, Larmes
Pairing : Georges Weasley/Angelina Johson
Rating : Tout public
Disclaimer : Tout appartient à JKRowling.

Une silhouette en position assise occupait les marches de Poudlard. Autour d'elle, les rues étaient détruites, jonchées de poussières. Une atmosphère grisâtre, qui correspondait plutôt bien au tourbillon de pensées qui évoluait dans sa tête. Pré-au-lard n'avait jamais paru aussi délabré, aussi peu vivant. Des corps ensevelis sous les décombres offraient un spectacle des plus dramatiques.

Il savait que c'en était fini. De toute cette guerre. Qu'ils avaient gagné. Vaincu. Sauf que lui avait tout perdu. Tout ce qu'il avait de plus cher. Son frère. Son jumeau. Fred. Il savait aussi que tous ses amis devaient l'attendre à la sortie du village, pour enfin quitter cet endroit maudit. Mais il ne pouvait pas bouger. Il ne voulait pas. Il aurait voulu rester là, avec son frère, pour l'éternité. Il ne se lèverait pas. Il ne bougerait pas. Il ne partirait pas.

« Georges... »

Il ne l'avait pas entendu s'approcher. Qu'importe ce qu'elle pourrait dire pour le convaincre, ce serait en vain.

« Georges... » répéta t-elle.

Il se résigna à lever la tête. Elle aussi pleurait. Des larmes de douleur, de tristesse, d'abandon. Il ne savait pas quoi lui dire. Comment aurait-il pu trouver les mots pour la consoler, quand lui-même était dans un état identique ? Elle s'avança. Lentement. Et vint s'asseoir à côté de lui, comblant la place qu'il restait sur les marches. A distance respectable l'un de l'autre, ils s'écoula de longues minutes de silence. Où aucun d'un n'eut le courage d'ouvrir la bouche. A quoi cela aurait-il servi ? Ils savaient tous les deux ce que l'autre ressentait. Toute la peine que l'autre ressentait. Ils avaient sans doute été les deux personnes à avoir le plus aimé Fred Weasley.

« Il était heureux, Georges, tu sais, Percy m'a dit qu'il riait. Comme toujours, en fait... reprit-elle alors, rompant le calme des dernières minutes. »

Il savait qu'il aurait du répondre, trouver quelque chose à dire. Mais il n'en avait pas la force. Ni même l'envie, en fait.

« Ils nous attendent, Georges. Molly veut rentrer au Terrier. Elle ne supporte plus cet endroit, continua t-elle.

-Allez-y sans moi, Angelina, je ne viendrai pas. Pas tout de suite, dit-il enfin. »

Elle le regarda. Elle savait qu'il comprenait que trop bien la douleur qui enserrait son coeur depuis l'annonce de la mort de Fred. Il était le seul à pouvoir la comprendre. Elle n'allait pas l'abandonner. Ils avaient besoin du soutien de l'autre pour avancer. Alors elle continua, bien qu'entrecoupée par les larmes qui coulaient le long de ses joues, lui brouillant la vue.

« Je, je sais, Georges. Même si ce doit être encore plus dur pour toi, on partage le même chagrin. J'ai aimé Fred plus que personne d'autre. Il me faisait rire. Et je crois qu'il m'aimait. Il a éclairé les souffrances de la guerre, avec son rire, ses blagues, son sourire. Il me manque déjà plus que je n'aurais cru que ce soit possible. C'est pour ça qu'on doit se serrer les coudes. Pense à ta mère. Elle ne reverra jamais son fils. Nous souffrons tous, tu n'es pas seul, allez, Georges, viens. Ils t'attendent. »

Elle s'était levée, en position de départ. Comme pour l'inciter. Il savait qu'elle avait raison. Il savait qu'elle était sincère quand elle disait avoir aimé son frère. Il savait combien ses larmes étaient réelles. Et il pensa à sa mère. Ça la rendrait folle de rester plus longtemps ici, ça aussi il le savait. Alors il se leva.

« Attends » dit-il simplement.

Et il se pencha, sous le regard intrigué d'Angelina. Il venait d'apercevoir une pierre. Qui évoquait vaguement une forme de F. Il savait qu'Angelina devait le prendre pour un fou, là, au milieu de cette allée pleine de boue, à ramasser vainement un caillou, comme s'il s'agissait d'un dernier lien avec son frère.

« Allons-y » céda t-il, finalement.

Et remontèrent les ruelles sombres, recouvertes par les décombres. Il savait que sa mère allait être en pleurs, que Ginny tenterait d'être forte, que son père aurait du mal à cacher ses larmes, que Harry s'excuserait comme un gamin pris en faute. Que Ron réconforterait Hermione. Que Rémus et Tonks n'étaient plus.

Oui Georges Weasley savait beaucoup de choses. Sauf une. Le moyen de faire le deuil de son frère. Il n'en savait qu'une seule chose, qu'il en était incapable.

Alors il prit la main qu'Angelina lui tendait. La serrant de toutes ses forces, comme pour lui transmettre toute cette douleur qu'il ressentait. Elle la pressa en retour, comme pour lui montrer qu'il n'était pas seul. Qu'elle partageait sa peine. Qu'ils s'aideraient.

harry potter: georges/angelina, 06:01 larmes

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